Je fais semblant d’être heureux

Comme vous le savez peut-être, notamment si vous lisez le blog depuis un petit moment, j’ai écrit un livre pratique qui n’est pas je fais semblant d’être heureux mais dont le titre est “J’ai décidé d’être heureux/se“.
La promotion de ce livre de développement personnel m’a donné l’opportunité et le bonheur de rencontrer de nouvelles personnes en quête de bonheur. Et, j’ai trouvé cela génial.

Mais, vous vous en doutez probablement, je n’écris pas un article uniquement que pour partager ce fait.
Même s’il est grand en soit. Et pour Soi aussi d’ailleurs. 🌼

Lors d’une des séances de dédicace, j’ai rencontré un homme en particulier. Un homme un peu spécial.
Nous sommes tous spéciaux, certes. Mais, lui m’a interpellé par un des aspect de son être.

Il s’est présenté à moi, avec calme et stabilité. Sa carure était imposante et sa voix présentait une gravité légère.
Après de brèves présentations, il m’a dit, avec un aplomb incroyable et un grand sourire, ceci :

Je fais semblant d’être heureux.
Comme cela les gens ne s’apitoient pas sur mon sort.
J’ai horreur de la pitié.

Rien n’aurait pu être plus déstabilisant à ce moment précis. Mon coeur a trébuché.
Ce bel homme, souriant et propre sur lui, m’expliqua alors, avec un détachement émotionnel improbable qu’il était plus malheureux que les pierres mais qu’il préférait vivre et porter cela seul.

Puis, il me dit qu’il n’est pas possible d’être heureux en ce monde.
Car le monde est terrible, cruel, immoral, destructeur… Mais qu’il n’est pas politiquement correct d’être malheureux.

Wow ! Que cela doit être dur de vivre avec une telle vision du monde !
Est-il d’ailleurs possible de vivre ainsi ou n’est-il alors que possible de survivre à travers un combat perpétuel ?

En réponse, aujourd’hui, je me lance en terrain épineux.
La première étape étant que, de manière concise, je puisse exposer ce qui s’est joué de longues minutes durant.

Cela a commencé par un faux sujet de surface pour éviter de parler du fond du problème.

“C’était mieux avant !”

Cette idée est juste une illusion insignifiante et non avérée.
On appelle cela un sujet bateau pour botter en touche (c’est-à-dire pour changer de sujet).

Et pour cause ! Avec un peu de réflexion, au Moyen-âge, nous pouvions mourir d’une micro coupure au doigt, à cause du tétanos.

Il y avait moins de violence !
Vous avez vu de nos jours, on ne voit que des atrocités aux informations !”

Oui, sauf, qu’avant, n’importe qui pouvait nous tuer à la moindre contrariété au coin d’une rue.
Et, de nos jours, le moindre drame circule en boucle… sans fin, dans les media jusqu’à ce qu’un autre sujet croquant vrai, faux, amplifié ou déformé ne se présente… Audimat oblige !
Alors qu’avant, on n’avait vent que de ce qui se passait dans le canton.
Du coup, il y a quantitativement moins de drames.
Mais, ils prennent tout de suite plus d’ampleur, plus de visibilité et d’importance.
Moi, je n’ai plus de télévision, c’est un choix engagé grâce auquel je vis beaucoup mieux maintenant.

“Avant la vie coûtait moins cher”

Heu… en vérité, pour acheter une voiture, il fallait économiser pendant des années et rares étaient ceux qui pouvaient en acquérir une.
Même un cheval avait un coût trop élevé.
Alors on marchait et c’était bon pour le dos.
On peut même dire que c’était bon pour tout le corps.
Aujourd’hui presque tous les foyers ont une voiture.
Ici, dans les Alpes-maritimes, il y en a même plutôt deux ou trois !

Dois-je parler du coût de l’électroménager, de la télévision, des smartphones, tablettes…?
La différence, c’est que les gens se contentaient de moins et ils partageaient.
Pas d’ordinateur, pas de TV, pas de smartphone, pas autant de vêtements…

Si nous retournions au mode de vie d’avant, aujourd’hui, nous vivrions différemment et cela nous coûterait moins cher… ou pas. C’est une question de choix de vie et de point de vue.
On y vient d’ailleurs, à la décroissance, au partage, au collaboratif.
Pourquoi acheter une perceuse ? Je ne m’en sert qu’une fois par an.
Juste pour ne pas avoir à demander à un proche de m’en prêter une ? C’est absurde.
Cela pourrait être l’occasion de le voir et l’opportunité d’échanger ensemble.

Les relations sociales dans le réel sont en chute libre.
Et dans le virtuel, elles sont omniprésentes mais fausses, vides et illusoires.

Il faut vivre avec son temps.

Le temps est votre trésor

Oui, c’est vrai… ou pas.
Mais, pour autant, il n’est pas utile d’acheter n’importe quoi n’importe comment.
Ni copier n’importe quoi, n’importe comment.
Ce n’est pas parce que tout le monde à une smartwatch que vous êtes obligé(e)s de dépenser une somme faramineuse pour être à la dernière mode technologique !
Plus n’est pas toujours mieux et notre ego n’en aura de toutes façons jamais assez.

Pourquoi ne pas choisir la sobriété heureuse ? 
Dans la vie tout est une question de choix.
Or, les choix que nous faisons, il faut les assumer, ne pas s’en plaindre.
Prenez vos responsabilités.

Etre heureux cela demande trop de choses !

Non, être heureux consiste, entre autres, mais avant tout, à vivre pleinement le moment présent. Ainsi, nous pouvons apprécier l’émerveillement que peut nous apporter chaque instant.
Nous ré-apprenons à voir le Beau, à découvrir les petits bonheurs qui peuvent ainsi devenir immenses.
C’est avec des gouttes d’eau qu’on fait l’océan et c’est avec des instants de bonheur et d’émerveillement qu’on devient heureux.

J’ai compris cela à force de séjourner de façon hostile, répétitive et imprévue à l’hôpital.
Puis, à nouveau en faisant le pèlerinage vers St Jacques de Compostelle.
J’ai ainsi pu re-découvrir le bonheur de prendre une douche. Une simple douche ! C’est délicieux ! Même lorsqu’il n’y a que de l’eau froide.
Si, si !
Et pouvoir enfiler des vêtements propres ?
Vous voulez que je vous en parle ?
C’est incroyablement agréable.

Nous sommes tellement habitués à notre confort que nous ne nous en rendons même plus compte.

L’habitude et la routine nous tuent à petit feu.
Elles nous rendent aigris et nous poussent dans l’inertie, dans l’involution.
Nous nous laissons engloutir dans les sables mouvants de notre décomposition, de notre putréfaction par peur de l’inconfort.
Or, le confort, on ne peut l’appréhender qu’après une période d’inconfort.

Prenons le temps de nous reconnecter à nos vrais besoins !
Autorisons-nous à prendre soin de nous.
Soyons attentifs à réaliser les aspirations de notre âme.
Elles sont si simples, douces, accessibles.
Elles ne coutent presque rien et n’ont pas de valeur tellement leur valeur est grande.

J’ai horreur de la pitié

J’ai parfaitement compris cet homme. En vérité, j’étais en totale empathie et en compassion avec lui.
Il m’a profondément touchée car j’avais expérimenté la même chose que lui à un moment donné de mon existence.
J’avais été amenée par les circonstances de la vie à parler de la situation de mon fils qui semblait dramatique; et qui l’était si on adopte un certain angle de vue.

Pourtant, j’avais choisi de le vivre autrement.
Il allait bien entre chaque opération et lui ne se plaignait pas. Ce tout petit brin d’homme était très joyeux, heureux… Il kiffait sa life !
Et je tenais à vivre cette expérience dans la même vibration que lui.
Je ne voulais pas que les gens s’apitoient ni sur le sort de mon fils ni sur le mien.
Nous n’étions pas à plaindre.
Il acceptait son plan d’incarnation et moi aussi.
Nous étions forts ensemble.
Alors, la pitié, j’en voulais encore moins !
Je pouvais comprendre cet homme.

“Je fais semblant d’être heureux”

Ce qui nous différenciait finalement, c’est qu’il faisait semblant d’être heureux.
Et nous, nous étions heureux durant toute cette succession d’instant-présent émerveillants.
Et, des moments de bonheur, il y en avait bien plus que des moments de tristesse ou de souffrance.

Le reste du temps, nous faisions que ce nous avions à faire.
Nous assumions.
Ensemble, unis, nous tenions la barre sans faillir (autant qu’il était possible de le faire) avec l’énergie du coeur.
Tel un seul homme, nous prenions responsabilité et nous faisons de notre mieux avec la meilleure volonté du monde.

Nous ne faisions pas semblant d’être heureux

Nous ne faisions rien, nous étions.

Cet homme lui faisait semblant d’être heureux, pour ne pas gêner, pour ne pas qu’on le voit, ni être montré du doigt par pitié.
Mais, en faisant cela, il nourrissait son malheur.
Il s’empêchait d’être considéré, vu et reconnu dans sa douleur intérieure.

Cet homme qui faisait semblant d’être heureux portait un masque.
Il jouait un rôle qui lui imposait de porter un costume bien trop lourd et douloureux.
Mais, il l’avait accepté car il s’agissait de son choix… jusque-là… pour le moment. Il souffrait en silence de l’intérieur.
Et, son silence amplifiait le drame de sa vie et générant chez lui une lourde et sournoise maladie.

Or, l’accompagnante que je suis sais qu’ainsi, sans acceptation assumée, il est impossible de guérir.

Tout ce qui ne se dit pas s’imprime.

Sa chair, son corps était imprimé de son malheur, de sa tristesse.
Mais, il portait même plus qu’un masque il avait développé un faux-self car il avait besoin que les gens le considèrent.
Car, par sa stratégie, il s’empêchait de se considérer tel qu’il était vraiment.

Cet homme qui faisant semblant d’être heureux semblait finalement être dépendant affectif social. 
Cet homme si imposant et dont la stabilité semblait grande était dépendant du regard des autres.
Il n’aimait que le reflet que les autres, l’extérieur, lui donnaient de lui-même.

Ce qu’il aimait, c’était l’homme heureux dont les autres lui donnaient le reflet.

Sauf, qu’en son fort-intérieur, il savait pertinemment qu’il s’agissait d’une supercherie, d’un mensonge puisqu’il avouait lui-même faire semblant d’être heureux. Et, cela le rendait malade et malheureux.

Pour en sortir, il lui fallait déconstruire tout ce château de cartes qu’il avait monté pièce par pièce des décennies durant. Mais, cela lui faisait peur. Et pour cause ! Quel chambardement s’annonçait nécessaire. Pour démarrer cela, il lui fallait dans un premier temps affronter son démon.
Comment sortir de son mensonge sans être éclaboussé ?
Qu’est-ce que les gens allaient en penser ?
Il pensait ne pas avoir la force de le faire…

Pourtant même si cela semble énorme, il lui suffit de donner l’impulsion de la volonté, de maintenir ce choix avec constance et de laisser faire l’homéostasie de la Vie (capacité de la Vie à retourner à l’équilibre harmonieux).

Grâce au miracle qu’est la vie, un micro changement suffit à la transformer.

C’est le merveilleux effet papillon.

Parfois, il suffit simplement d’accepter d’être accompagné(e) par une personne qui saura être bienveillante, mais ferme et compatissante.

Si vous vous reconnaissez dans la situation de cet homme et que vous souhaitez sortir de votre labyrinthe personnel, si vous le souhaitez, je serai ravie de vous accompagner dans ce pèlerinage de retour vers Soi.
Pour en savoir davantage sur les accompagnements, c’est ici.
Pour prendre rendez-vous c’est là.

Soyez libre de partager votre expérience, déposer vos questions… en utilisant le module de commentaire.

Je vous souhaite une belle semaine. Puisse la Lumière éclairer votre Vie et vos pensées.
Bien à vous
Lætitia

3 réflexions au sujet de “Je fais semblant d’être heureux”

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Solverwp- WordPress Theme and Plugin