Faut-il se réconcilier avec la solitude ?

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La solitude, que pouvons-nous en dire ?

La solitude est une compagne permanente. Elle est toujours là, avec nous.
Mais parfois, nous ne prenons pas conscience de sa présence parce que nous sommes trop occupés pour la percevoir.
Pour autant, elle est toujours là, en toile de fond. Elle se mêle au décor. Sa présence est si habituelle que nous ne la remarquons plus.

La solitude est là.
Juste-là, avec nous, à tout moment, quel que soit l’endroit.

Certains d’entre nous ont, par ailleurs, pour principal objectif de mettre en oeuvre tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter d’être confrontés à elle.

La solitude fait partie de nous.

coucher-de-soleilLa solitude est la seule compagne qu’il nous reste quand tout le monde nous a quitté. Être seul(e), cela revient à être en sa compagnie. Alors pourquoi en avoir si peur ? Pourquoi vouloir la fuir ?

Si elle était un personnage rebutant, mangeuse de petits enfants ou un monstre carnassier, ce serait compréhensible d’avoir peur d’elle. Pourtant, elle est tout le contraire de cela : paisible, calme, sereine et silencieuse. Tellement discrète que sa présence se révèle dérangeante. N’est-ce pas incroyable ce paradoxe ?

Etre seul(e), c’est l’occasion de se recentrer, de se reconnecter à soi, de se redécouvrir et d’avoir l’opportunité de prendre soin de soi… de s’ouvrir à la réceptivité ou préparer l’avenir. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est important d’avoir des moments seul(e) avec soi (en méditant, en courant, en faisant du yoga, en dansant… on en ne faisant rien d’autre qu’être)

En vérité, cette compagne solitude, fait partie de nous. Personne ne nous connaît mieux qu’elle. Elle a d’ailleurs, la faculté de nous faire prendre conscience de qui nous sommes vraiment au fond de nous.

La solitude dévoile la vérité

La vérité est dérangeante. Surtout lorsqu’elle nous fait constater que l’empire que nous pensons avoir érigé n’est qu’un amas d’illusions. Cette réalité créée de toutes pièces, se révèle être une imagerie factice. Et, à l’instar d’un château de cartes, elle est prête à s’effondrer au moindre coup de vent ou coup du sort.

Derrière tous ces stratagèmes, pour nous protéger de la solitude, la seule chose dont nous nous préservons, c’est de nous retrouver face à la vérité. Nous pouvons ainsi éviter de reprendre contact avec notre vrai moi et de pouvoir enfin avoir l’opportunité de partir à la découverte de notre richesse intérieure : notre originalité, notre excellence, notre préciosité.

Accepter d’avoir des temps seul(e) avec soi, c’est se permettre de faire le constat que nous sommes, seul(e), mais pas que.

Bien sûr que dans la solitude nous sommes seul(e) et pourtant par bien des aspects, c’est faux.

N’avons-nous pas expérimenté cette situation où nous nous trouvons dans un lieu entouré(e) de 10, 20, 30 ou plus de personnes, de notre connaissance ou pas, et de ressentir une solitude tenace ? Ainsi, il est possible de ressentir la solitude, dans un groupe ou dans une foule, parmi d’autres personnes.

La solitude est donc un sentiment relatif et subjectif. 

meditation-zenAu-delà de cela, si nous expérimentons certains états de conscience modifiée, nous savons que dans ces états, la solitude n’existe pas. Dans les états de conscience amplifiée, nous sommes en lien avec un état de paix et de complétude qui transcende la solitude.

Nous sommes alors connecté(e)s au tout. Ce même tout qui est constitué à plus de 80% de vide et qui fait que nous sommes toutes, tous, chacun, chacune une partie de ce même vide puisque nous aussi nous sommes fait de plus 80% de vide. C’est pour cela que la science explique que nous sommes tous interconnectés… c’est par ce vide notamment mais aussi par les informations de la conscience collective qui sont contenues dans ce vide relatif. Et par d’autres éléments encore plus subtils.

Ce que nous pouvons expérimenter, en EMD (état modifiés de conscience), c’est par exemple, se retrouver dans un lieu “ressources” spontané ou induit en fonction du contexte. Toutes les ressources, qui s’y trouvent sont bonnes, justes et utiles, y sont accessibles.

C’est aussi cet état méditatif qui est recherché dans de nombreuses pratiques spirituelles. C’est ce qui est attendu notamment dans le samadhi : un état d’illumination, de paix et de joie qui vnous dissout dans le tout.

A contrario, quand nous partons à la dérive pour la solitude à tout prix…

wallpaper-830417Certains fuient la solitude à tout prix, et, il y a les autres. Ceux qui recherchent la solitude à tout prix. Pour ces derniers, être seul(e), c’est la garantie de ne pas se sentir décalé(e) ou inadapté(e) à la vie sociale. Car, il ne faut pas se leurrer, c’est bien de cela dont il s’agit.

Se confronter aux regards des autres, c’est avoir le reflet de nos propres défauts. L’autre agit comme un miroir qui nous renvoie et amplifie l’image de ces parts de nous-même que nous cherchons à nous dissimuler. Les mêmes que nous cherchons à fuir lorsque nous déployons toutes sortes de subterfuges pour ne pas être seul(e) avec soi.

Ce miroir qu’est l’autre pour nous nous renvoie d’ailleurs une image déformée de nous-même qui est à notre ressemblance mais qui n’est pas nous. Il s’agit ici d’un nous est très subjectif selon la manière dont nous nous percevons, selon nos croyances, notre carte du monde et notre cadre de référence.

Ce point est un défi quotidien pour les zèbres notamment, mais aussi pour les personnes qui souffrent de difficultés sociales, d’agoraphobie, porteuses de trauma relationnels, porteuses de handicaps, les marginaux, les personnes complexées et les personnes présentant de troubles mentaux, entre-autres.

L’autre, c’est moi.

Se confronter à la société lorsqu’on se sent anormal est une épreuve.

Cela présente le risque incontournable d’être jugé(e), souvent négativement puisqu’on ne respecte pas les normes en vigueur.
Il vaut alors mieux avoir de grandes capacités à se justifier, à argumenter, ou à jouer de déni. Et surtout, il est nécessaire d’avoir une confiance en soi indéfectible et un leadership colossal, pour pouvoir soutenir nos propres convictions réputées marginales. De là à en conclure que pour la majorité de ces personnes la solitude est plus confortable, il n’y a même pas un pas à faire.

Cette solitude est une stratégie de protection

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A moins de vouloir vivre terré(e) dans un monastère, un couvent ou une grotte au risque de finir tel(le) un(e) ermite seul(e) et aigri(e)… il faudra bien mettre en oeuvre de nouvelles stratégies. C’est le principe même de la vie : évoluer, s’adapter, essayer, recommencer… Un travail de réflexion et de nouvelles pratiques expérimentales seront alors opportunes et à installer dans la durée. 2017 arrivant, c’est peut-être le bon moment pour définir les premier jalons à mettre en place.

Dans ce cas, la solitude est un refuge. L’objectif est d’éviter d’en faire une prison !

Une fois encore, les extrêmes sont la manifestation d’une même chose, exprimée à des degrés contraires et opposés. La chose en elle-même n’est pas ni bonne, ni mauvaise. C’est son usage à l’extrême qui en fait quelque chose de négatif par manque ou excès.

La voie du milieu reste la plus sage.

La solitude ne serait-elle pas un moyen d’évoluer ?

Oui et non. Il n’y a pas de réponse universelle à cette question.
Dans un sens, la solitude peut être un biais utile d’évolution. Lorsqu’elle est un moyen pour soutenir un processus d’introspection, de contemplation ou de sublimation intérieure. La solitude comme retour à notre Soi véritable, comme communion avec notre être intérieur est un moyen possible d’évolution spirituelle. On devient alors notre propre miroir. Nous pouvons ainsi découvrir notre propre vérité personnelle et ce que nous souhaitons en faire. Apprendre à s’offrir les bonnes conditions d’une introspection et dans profiter positivement grâce à un discernement de qualité et une réelle clarté, est le plus beau cadeau que nous puissions nous offrir. Si vous souhaitez travailler à cela, je suis à votre disposition.

Par contre, lorsque la solitude est utilisée pour s’isoler, se couper ou se protéger du monde, alors, dans ce cas-là, elle ne crée pas autre chose que de l’involution. Celle-ci, si elle nous mène à une immobilité trop importante risque de nous faire rentre dans un processus de dépression. Si nous avons besoin d’aide pour nous en sortir, et que nous avons la volonté de mettre en oeuvre ce qui est nécessaire, autorisons-nous à demander un accompagnement.

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Pour aller plus loin:

accéder au Webatelier : Apprendre à aimer l’amie solitude

Lætitia y aborde :

  • Qu’est-ce que la solitude ?
  • Être seul vs la solitude
  • Être seul car personne n’est avec vous vs se sentir seul au milieu de la foule. Quelle relation avec le sentiment de séparation ou d’abandon
  • La solitude que l’on craint
  • Solitude subie
  • La solitude choisie comme espace de repos et de ressourcement
  • Quand la solitude devient un échappatoire ou un repli sur soi, utilisée comme Protection ou vecteur d’isolement
  • La solitude choisie comme biais de destruction non désiré
  • Joker : Quel est le secret pour ne jamais subir la solitude

L’entrée est ici

8 réflexions au sujet de “Faut-il se réconcilier avec la solitude ?”

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