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La nuit noire de l’âme

J’ai vécue beaucoup d’expériences dans ma courte vie. Elles ont été nombreuses et variées mais, certaines m’ont marquées plus que d’autres, notamment ma nuit noire de l’âme.

Les différentes nuits noires et la nuit noire de l’âme

Lorsque je parle de nuit noire, il s’agit évidemment de métaphore car le noir de la nuit représente parfaitement les ténèbres et la désolation qui peuvent se répandre en nous durant ces périodes. Les épreuves durant un temps… le temps d’une longue nuit sombre…

Je ne sais pas si dans votre vie, cela se passe comme dans la mienne, mais dans ma Vie, j’expérimente des épreuves variées sur des plans différents. L’erreur serait probablement de penser que ces épreuves sont identiques, alors qu’elles sont très différentes.

La Vie m’a éprouvée avec des expériences plus douloureuses que la nuit noire de l’âme. Quand je parle de douleur, j’évoque la douleur dans le corps physique, dans ma chair. Ces périodes ont été pour moi, l’expérimentation de différentes nuits noires. Je vous les présente dans l’ordre chronologique. Car, il semble qu’il s’agisse d’un parcours évolutif.

La nuit noire corporelle

Il y a eu toute cette période, après un accident de moto où j’ai eu tellement mal dans mon corps. Cela s’est étalé sur plusieurs années. J’avais deux vertèbres tassées et facturées. J’étais dépendante de mon entourage pour tout. On m’avait dit que je ne marcherai plus.

Pourtant, intérieurement, je savais que je m’en sortirai, que braver ma souffrance physique et accepter de vivre le martyr pour faire une bonne rééducation, que j’ai mal ou pas, que je sois fatiguée ou pas, était un investissement qui me serait bénéfique pour le reste de ma vie. Cet investissement de douleur corporelle me permettrait de reprendre une vie normale. Je savais que je pourrais être plus forte que cette douleur corporelle.

La nuit noire émotionnelle

Le seul moment de ma vie où j’ai eu aussi mal corporellement, mais sur une plus courte durée, c’est lorsqu’enceinte de mon second fils, j’ai été envahit d’un malaise inexplicable qui a été suivi de contractions lombaires à 6 mois de grossesse. Sans rentrer dans les détails de ce drame de vie que je ne souhaite pas entretenir, on a finalement dû me faire une césarienne en urgence.

La suite a été longue et éprouvante. Les galères se sont enchainées pendant plusieurs années en étant émotionnellement et sentimentalement impactant.

Il y a même eu des moments où la douleur émotionnelle et psychique était tellement intense que j’ai pensé que j’allais finir par en mourir.

Mais ça aussi, je l’ai dépassé, enfin non, nous l’avons dépassé, ensemble mon fils et moi.

La culpabilité, la colère, la tristesse,… et mon incapacité a contrôler la situation m’ont rongés mais je me suis relevée à chaque fois plus forte grâce à la force de ce petit bout d’homme qui lui ne s’est jamais plaint; JAMAIS. Alors qu’un adulte n’aurait pas accepté de vivre la moitié de son expérience de début de vie.

C’était la fatalité, nous devions composer avec.

Il me montrait l’exemple et je faisais de mon mieux pour assurer et assumer la part qui me revenait. C’est grâce à lui que j’ai pu dépasser cette douleur affective et émotionnelle.

Je ne vous partage pas cela pour que vous me plaigniez ou que vous ayez de la compassion, je vous partage cela pour que vous puissiez appréhender les différentes sorte de souffrances avec des exemples factuels qui pour moi ont été expérientiels.

La nuit noire de la personnalité

Durant l’épreuve précédente, j’ai commencé à me perdre moi. Oui à perdre mon moi.
Nous étions nous, mon fils et moi. J’étais avec lui. C’est comme cela que j’ai commencé…

Et puis, il y a eu un clash (Je suis la personne la plus grande égoïste qui soit). J’ai alors compris que je ne me connaissais plus.
Cela s’est enchaîné avec le choix du saut dans la foi. Il m’a fallu abandonner tout ce que j’avais matériellement pour pouvoir vivre autrement. J’étais en haut de la montagne.

J’avais tout pourtant mon coeur était vide et dévasté.

Je me suis approché du bord de la falaise avec rien. Je savais que je n’avais pas de parachute, pas de solution pour me rattraper. J’allais probablement mourir. Mais, j’ai sauté. Et, en plein vol des ailes m’ont sauvées. J’avais abandonné une autre partie de moi.

La nuit noire de l’âme

Après cette expérience, il y a eu cette autre période de chute, de perte non plus de ma personnalité mais de mon identité. Cela s’est fait progressivement avec la rencontre et la reconnexion à ma flamme jumelle. Cette période a été passionnée mais le feu de la passion a tout brûlé, chez lui et chez moi. Tout y est passé.

Pourtant, en même temps, j’ai redécouvert mes potentiels. Je me suis reconnectée à une autre part de mon identité en tant qu’âme, à mon individualité multidimensionnelle. Mais ma personnalité et mon identité sont rentrées en conflits. Une bataille intérieure et extérieure a commencé à faire rage.

Ma partie humaine, mon ego, ma personnalité refusait de laisser la place à ma partie divine, mon âme, mon individualité.

Je ne pourrais pas vous expliquer tout cela avec des mots, des concepts ou des schémas humains. Certaines choses se sont déroulées dans les mondes subtils au-delà de toute compréhension mentale.

Mais ce qui est sûr, c’est que je n’ai jamais autant travaillé et appris sur qui je suis que durant cette année-là. Mon expérience a été très dense et condensée. Parce que j’apprends vite, je comprends vite, je m’adapte vite et j’avais appris à renoncer à ce qui n’est pas juste. Je suis HP (j’ai une sainte horreur de ce terme), empathe et hautement résiliente, ça aide… ou pas.

Ma nuit noire de l’âme a été rapide, dense et condensée, elle aussi.

C’est comme si, ce parcours de consommation intérieure, je l’avais déjà réalisé dans d’autres vies, et que je devais repasser par là pour aller plus loin sans m’y attarder. La descente a été raide car c’est allez très vite. Il y a eu la séparation par l’éloignement, puis, l’annonce de la rupture, mais des doutes subsistaient.

Puis, j’ai cheminé en sortant de mon lieu de vie habituel, de mes habitudes,… mais j’avais espoir tout en sachant qu’il y en avait très peu. J’ai cheminé encore. J’étais rentrée dans un processus de challenge physique pour soutenir mon challenge psychique.
Je faisais tout pour aller au bout de moi. En même temps, je me rapprochais de Dieu et de ma part divine chaque jour un plus ou en tout cas, c’est ce que je voulais même si mon démon intérieur faisait tout pour me tromper.

Enfin, je suis arrivée au bout de mon périple.

Je me suis alors retrouvée confrontée à ma Vérité, à la Réalité. Et, là j’ai chuté encore plus profondément. Le déni n’était plus à l’ordre du jour.
Quand j’ai vraiment été au fond mon ressenti était effroyable.

La nuit noire de l’âme aurait pu prendre place dans un autre contexte, dans le cadre d’une autre expérience ou d’une autre rencontre. Beaucoup se pose la question de savoir s’il est nécessaire d’être dans le cadre d’un processus de FJ pour cela. La réponse est non, absolument pas. Toute âme peut expérimenter une nuit noire. Elle est une étape de transmutation alchimique et spirituelle. La nuit noire de l’âme s’inscrit dans le processus qui est sous-entendu lorsqu’il est dit que pour Vivre, il faut d’abord mourir.

Aujourd’hui, je suis tombée sur un texte qui décrit parfaitement ce que j’ai vécu alors.

YHWH, Dieu de mon salut, le jour j’ai crié vers toi, la nuit j’ai attendu devant toi.
Que ma prière parvienne jusqu’à toi ; prête l’oreille à mes supplications,
car mon âme en a assez des maux, et ma vie est au bord de l’abime d’en bas.
On m’a compté parmi ceux qui descendent dans la fosse; je suis devenu tel un homme sans force.
On me considère comme les morts qui sont libres, semblable aux tués qui gisent dans la tombe, ceux dont tu ne te souviens plus et qui ont été coupés de ta main secourable (séparés de toi).
Tu m’as mis au tréfonds de la fosse, dans les ténèbres, dans les abysses les plus profonds.
Sur moi pèse ta colère, tes vagues m’ont assailli. Sélah.
Tu as éloigné de moi mes intimes, tu as fait de moi une horreur pour eux. Je suis emprisonné et je ne puis sortir.

Psaumes 89 (2-8)

Durant ma nuit noire de l’âme, j’en étais vraiment là. J’étais coupée du monde. Je ne voyais plus personne de ma connaissance.

J’étais parmi les inconnus, mais ces inconnus, je les aimais de toute mon âme et je demandais qu’ils sont bénis. Alors que j’étais au fond du gouffre. Chaque jour, chaque nuit, je priais Dieu. A chaque pas que je posais, je voulais le poser sur le chemin qui menait à lui. Mais je désespérais alors même qu’il n’y avait jamais eu autant d’espoir et d’espérance en moi. Je vivais de providence. Le psaume continue en accord avec ce que je vivais.
Mes yeux sont usés par la souffrance ; je t’appelle, YHWH, chaque jour ; je tends les mains vers toi.
Pour les morts feras-tu des merveilles ? Ou ceux qui sont sans force dans la mort se lèveront-ils et te loueront-ils ? – Sélah.
Parle-t-on de ta bonté dans la tombe, de ta fidélité dans le gouffre de perdition ?
Tes miracles sont-ils connus dans les ténèbres, et ta justice au pays de l’oubli ?
Et, c’est vers toi, YHWH, que j’ai appelé au secours, au petit matin, ma prière s’adresse à toi.
Pourquoi, Eternel, me rejettes-tu ? Pourquoi me caches-tu ton visage ?
Je suis affligé et mourant depuis ma jeunesse. Je me suis exalté et j’ai été humilié.
Ta fureur ardente m’écrase et tes terreurs m’ont réduit au silence.
elles m’encerclent comme de l’eau tout au long du jour ; elles m’engloutissent toutes ensemble.
Tu éloignes de moi mon ami et mon compagnon ; mes connaissances sont tenues loin de ma souffrance.
Psaumes 89 (9-19)

Ce psaume est incroyablement juste. Il décrit parfaitement ce que je vivais.

Il est d’ailleurs connu pour accompagné un processus de transmutation interne importante. Dans ce processus les réactivations profondes permettent de sortir de l’état biologique et de la conscience de la mort pour revenir à la Vraie Vie.

Le processus de nuit noire de l’âme nous amène à mourir à notre moi pour revivre à notre soi. A travers ce processus les attachements familiaux humains sont dissous pour nous permettre de nous reconnecter à notre famille d’âme.

A propos de la souffrance pendant la traversée de la nuit noire de l’âme

La souffrance vécue durant la nuit noire de l’âme permet de créer les conditions de confusion mentale nécessaires pour générer un auto-éveil de notre identité supérieure dans la chair. Cette confusion est le vecteur nécessaire de la désactivation du mental pour pouvoir initier toute transition de conscience.

Les hermetistes parlent de : VITRIOL Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem. Ce qui se traduit par :

« Visite de la terre intérieure et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée »

et cela peut être allongé

« qui est la Médecine Universelle« .

Et, c’est exactement ça, le processus de nuit noire de l’âme. La vie nous amène au tréfonds des abîmes de notre être pour y mourrir et s’y désagréger. Notre part humaine devient alors un compost nourrissant et favorable pour faire grandir notre part divine.

La nuit noire de l’âme est donc très difficile et souffrante, mais elle est une opportunité inégalement d’élévation spirituelle.

Quand vous en ressortez, parce soyez en sûr(e) à un moment plus ou moins long vous en sortirez, vous serez en lien direct avec Dieu. Libre à vous ensuite d’entretenir ce lien pour faire grandir votre divinité ou choisir de retourner à votre ancien mode de vie.

Il n’y a pas de règle concernant la durée de la nuit noire de l’âme. Sa durée dépend de chaque être, de sa capacité de résilience, de lâcher prise et d’abandon à Dieu. Pour raccourcir cette période difficile, le seul conseil que je pourrai vous donner est :

Acceptez d’abandonner tout ce que vous pensiez être
pour mourir à qui vous étiez
et renaître à qui vous êtes vraiment dans votre essence
.

Comme vous avez peut-être pu le percevoir ? La nuit noire de l’âme est un cheminement qui peut être reconnu comme mystique. Et, ce voyage ressemble à la traversée d’une terre désolée ou d’un désert. Un soir froid et sans lune durant une très très longue, voir interminable nuit obscure. Il s’agit bel est bien d’un phénomène très particulier. Il est souvent identifié comme une sorte de crise existentielle parmi les crises que nous pouvons vivre à travers notre existence.

Que rapport entre le nuit noire de l’âme et la nuit obscure de St Jean de la croix ?

Dans La noche obscura, saint jean de la croix nous parle d’autre chose qui pour autant peut-être aidant pour les personnes qui traversent un nuit noire de l’âme. Car, la nuit noire de l’âme peut-être vécue suite à différentes expériences. Il s’agit d’une étape du chemin initiatique et spirituel qui nous rapproche du Divin. La nuit noire de l’âme est une interminable nuit obscure ou toute lumière a disparue. Toutes les lumières de synthèse, toute la lumière qui n’est pas divine s’est éteinte. Nous nous retrouvons dans un espace intérieur sombre et obscure. Nous sommes enfermé(e)s dans les ténèbres de l’esprit. Or, la seule lumière qui puisse désormais nous sauver, celle qu’il nous faut alors trouver, nourrir et faire grandir, c’est la lumière des lumière. Il s’agit de la lumière qui luit dans les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent arrêter. C’est la lumière divine.

Jean de la Croix cherche dans cet ouvrage à montrer l’importance de l’initiative divine dans l’ascension de l’âme à Dieu, en décrivant l’état de la nuit spirituelle.
« Ce que je me suis proposé dans cet écrit, c’est d’expliquer cette nuit de la contemplation à beaucoup d’âmes qui s’y trouvaient et qui n’en avait pas connaissance ».

Selon Wikipedia

A partir de l’instant où vous avez glissé dans la nuit noire de l’âme, votre seul salut va être de reconnaitre que vous êtes un être spirituel et que pour vous en sortir, il va vous falloir vous engager dans un vie spirituelle.

Quels sont les symptômes de la nuit noire de l’âme ?

Vous avez perdu toutes vos marques, tous les éléments matériels qui donnaient une stabilité à votre vie. Un besoin irrépressible de prier, de vous isoler, de vous renfermer sur vous même, de rentrer profondément en introspection, de cultiver votre vie intérieure, pour que votre engagement spirituel se manifeste.
Vous ne vous sentez stable que lorsque vous prenez le temps de vous poser régulièrement en méditation ou en contemplation.

Clairement, vous traversez une période de deuil.

Une partie de vous vient de mourir. Il s’agit de votre petit moi et vous êtes endeuillé(e).
Mais, cette mort va vous permettre de renaître avec la naissance du Christ en vous. Attention, je ne vous parle pas de christ selon la notion catholique de ce mot. Rapprochez-vous davantage de notions spirituelles ou mystiques pures. Je vous parle de cette part divine et spirituelle en vous. Là encore, lorsque je vous parle de spiritualité, je ne vous parle pas de l’espèce de notion malpropre qui est faite lorsqu’on la rapproche de l’énergétique, du reiki ou autre pratique ésotérique répandue. (cf. L’article : Divulgation spirituelle et fausse spiritualité)

Ce n’est ni la première ni la dernière mort spirituelle qui se présente sur le chemin initiatique spirituel mais elle reste une des morts symboliques et structurelles importantes.
Alors, prenez le temps pour votre introspection. Faites preuve de patience et accueillez votre solitude en la reconnaissant comme une amie précieuse. Et, lorsque le moment sera venu, lorsque la décantation sera complète, vous renaitrez à la vie avec un nouvel état être. Vous serez un être nouveau et ce sera beau.

Ce que vous vivez, c’est le processus que raconte le conte de blanche neige.

On pense souvent à tord que les contes sont des contes pour enfants. Or, c’est vrai pour certain. Mais d’autres sont des contes alchimiques qui vous parlent de processus d’évolution et de transmutation. Pour cela le conte utilise un langage symbolique, métaphorique et parfois même allégorique. Les contes de Grimm sont de ceux-là. Si vous souhaitez redécouvrir ce conte de blanche neige, il est proposé sous sa forme racontée dans la boutique.

La nuit noire de l’âme une expérience difficile, un guide spirituel bienveillant ou une accompagnante spirituelle bienveillante peut-être un soutien bienvenu. Et vous éviter de vous perdre en chemin. Si vous ressentez que avez besoin de soutien, de compréhension ou d’accompagnement, je suis à votre service. Pour cela, il vous suffit de réserver votre consultation sur l’agenda en ligne.

Soyez libre de partager vos questions ou retour d’expérience en postant un commentaire.

Je vous souhaite une semaine paisible.
Bien à vous,

Lætitia

4 réponses to “La nuit noire de l’âme

  • Je suis impressionnée de ce parcours qui ressemble tant à celui que j’ai vécu. A chaque lecture, je me reconnais davantage. C’est bizarre et exaltant à la fois car je sais grâce à ces lectures que je suis vraiment sur mon chemin de vie. Merci à vous de ces textes profonds.

  • merci pour cette explication. je suis dans la nuit noire de l’âme là maintenant. le chaos.
    je vais essayer de lâcher prise totalement. d’accepter les douleurs et la sensation d’effondrement.
    merci d’avoir partagé votre expérience…

    • Bonjour Nola,
      Merci de votre message et de votre témoignage.
      Si vous ressentez que vous avez besoin d’aide et que c’est juste pour vous, vous pouvez faire appel à mes services d’accompagnement.
      Je vous souhaite de retrouver la lumière qui luit au plus profond de vos ténèbres.
      Bien à vous,
      Lætitia

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