La question des besoins est une question centrale dans beaucoup de cas de figure. Il est essentiel, pour jouir d’une vie sereine et apaisée de pourvoir répondre à nos besoins. Mais, pour cela, encore faut-il savoir comment définir nos besoins. Sinon, comment pourrions-nous nous investir dans des moyens pour les rencontrer ?

Evidemment, nous pouvons étudier ou revenir sur la fameuse pyramide des besoins (pyramide de Maslow) qui reste une lecture intéressante et tout cas, dans un premier temps.

Pour rencontrer ses besoins, l’humain doit commencer par rencontrer et répondre à ceux du bas, puis, il va monter dans les étages de la pyramide (selon la théorie qui y est rattachée cf. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins). Mais, rapidement, la théorie rencontre ses limites.

A un moment donné de notre existence, on préfèrera faire le choix de notre besoin de réalisation en faisant une croix, que nous espérons temporaire la majorité du temps, sur nos besoins physiologiques ou d’appartenance. Ou bien, notre nature, fera que nous n’avons pas d’affection particulière en termes de besoin de sécurité et que nous privilégions d’autres besoins.

Pour autant, les besoins de l’humain existent bel et bien. Il serait fort regrettable de faire semblant qu’ils n’existent pas au risque de se perdre dans des zones sombres. Mais nous ne sommes pas égaux face à notre nécessité à rencontrer plutôt certains besoins que d’autres. Et, au-delà de la pyramide, d’autres besoins existent…

Sommes-nous en train de définir nos besoins ou nos envies ?

Cette question est essentielle et nous y reviendrons nécessairement. Contrairement aux besoins, les envies n’ont pas nécessité à être rencontrées. Autant, nous avons besoin de nous nourrir, pour autant, nous n’avons pas nécessité à manger une glace artisanale à la rose centifolia de Grasse fabriquée par tel artisan renommé.
Notre besoin pourrait être rencontré en mangeant un pan bagnat. Notre envie de cette glace n’est pas un besoin. Elle est un plaisir qui répond à une envie de douceur ou de gourmandise.

Si nous pensons définir un de nos besoins en décrétant que nous avons besoin de cette glace pour être bien. Il semble que nous soyons dans un mensonge ou une illusion que nous nous offrons à nous-même de déguster.

Si nous observons la pyramide de Maslow et que nous l’étudions. Puis, si nous faisons de même avec nos besoins réellement ressentis, nous pourrons rapidement observer qu’il manque des éléments.
Notamment, certains de nos besoins existentiels qui nous appellent à rencontrer et nourrir nos valeurs et notre humanité. Car au-delà de l’accomplissement ou de la réalisation de soi, il y a tout un Univers et même bien plus que cela… me semble-t-il.

Définir nos besoins en résonance avec nos valeurs

Sur l’image accolée, trouvée sur le net, il est représenté certains besoins complémentaires qu’il me semble essentiel de considérer.

Même si elle n’est pas parfaite… et pour cause 🙃… On y voit un tout petit sac pour indiquer les besoins de liberté alors qu’il y manque (selon moi) faire des choix (qui a été positionné dans “expression”) 🤔, aspiration, action, être aligné(e)… par exemple. Mais, c’est là l’observation que je fais d’après mes filtres personnels et individuels. Nous ne nous y tromperons pas, c’est une boutade ou un private joke* destiné à celles et ceux qui ont pour valeur fondamental la liberté justement.

Alors que les besoins de jeu et de divertissement sont dans un gros sac avec pas vraiment plus de mots. De là à comprendre que la personne qui a créé ce visuel a un grand besoin de jeu ou de distraction mais de peu de liberté, il n’y a qu’un pas 💁🏻‍♀️.

En tout cas, il est rapide de déduire que la valeur prioritaire de cette personne n’est pas la liberté 🕊.

Les valeurs communément retrouvées sont : liberté, famille, santé, réussite professionnelle, justice, fraternité, ambition, respect, amour, tolérance, équité, paix, honnêteté, responsabilité, loyauté… et il en existe plus de 200 autres.

Mais comment identifier de quoi j’ai besoin ?

Dans certains cas et certaines configurations, il est très compliqué de définir de quoi nous avons besoin pour nous-mêmes. C’est d’autant plus complexe lors d’une période de deuil, lorsque nous avons appris à s’occuper des autres mais pas de soi parce que c’est “mal” ou c’est “egoïste”, lorsque nous sommes hyper-empathe…
Bref, lorsque d’une manière ou d’une autre nous sommes partiellement ou totalement déconnecté.e de nous-même. J’avais abordé cette difficulté dans un article qui a déjà plusieurs années.

Pour identifier nos propres besoins,
il est essentiel de
prendre le temps de se relier à soi
et d’être présent.e à soi-même
dans l’instant présent.

Tant que nous sommes dans le passé, parce que nous sommes en deuil par exemple ou que nous n’avons pas réussi à dépasser une difficulté ou un évènement, il est difficile de faire ce travail. Il faut commencer par réaliser notre processus de deuil.

Pour autant, même dans cette configuration, il est possible de se reconnecter à nos besoins, par différents biais. Mais, cela demande généralement une aide extérieure.

Comment savoir s’il s’agit de besoins réels ?

Lorsque nous ne sommes pas convaincu.e d’avoir su définir ou identifier s’il s’agit d’un besoin ou autre chose, comment procéder ?

Il me semblerait juste de commencer par nous poser quelques questions :

Quel est le risque ? Quelle est l’importance ? Quel impact (s’il y en a un) positif ou négatif cela aurait de rencontrer ce présumé besoin ?

En fonction des réponses, si cela est ok, lançons-nous !

A mon sens, si nous sommes sceptiques mais qu’il n’y a pas de risque véritable à expérimenter quelque chose. Et que cela ne porte préjudice à rien ni personne, autant faire l’expérience non ?
Ne nous sommes-nous pas incarner pour cela : faire des expériences ?
Alors pour quelle raison devrions-nous nous empêcher de réaliser ce pour quoi nous sommes venu.e.s ?

C’est mon point de vue. Il n’engage que moi évidemment.
Chacun est libre de faire un choix pour lui-même en responsabilité.

Pour nous aider dans l’identification de nos besoins, nous pouvons nous référer à cette liste des besoins.

Une fois que nous aurons pu définir nos besoins, chacun de nous sera libre de choisir de quelle manière nous souhaitons les rencontrer.

La sagesse et la maturité nous inviteraient à y répondre de la façon la plus saine possible.

Ainsi si j’ai besoin d’empathie dans ma sphère professionnelle, en tout état de cause, je ne choisirais pas d’y répondre en exigeant que Thierry, mon n+1, qui est connu et reconnu pour être une personnalité narcissique (il a été identifié comme tel par un professionnel et nous a informé de la difficulté que cela peut représenter pour lui et les personnes qu’il côtoie), mais plutôt auprès de Janine au service social qui aime être d’une écoute attentive. Car cela nourrit son souhait de se sentir en lien avec son prochain et de partager.

De même, si je suis au régime sans sel. Je ne vais pas répondre à mon besoin de manger avec des bretzels recouverts de cristaux de sel. Alors que je sais pertinemment que cela m’est totalement interdit. Mais je pourrai m’orienter vers un confit de cèleri sans sel ou un autre aliment que j’aime, qui sera adapté et écologique pour ma santé.

Définir nos besoins est donc une étape essentielle

Définir nos besoin est donc un préalable pour que nous puissions ensuite choisir la meilleure alternative parmi une multitude de possibilités. Car oui, il existe une multitude de possibilités. Et pas juste celle dans laquelle nous allons avoir tendance à nous enfermer et qui va nous enliser dans un sentiment de frustration, de blocage et d’impossibilité.

Pour autant s’il est trop compliqué pour nous de définir notre ou nos besoin seul.e peut-être pourrions-nous commencer par faire un premier pas et identifier nos besoins d’aide et de compréhension 😉

Je vous souhaite une merveilleuse journée.
Prenez soin de vous.

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*private joke : blague privée

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