Il est temps d’être parfait dans notre imperfection
La perfection est une notion relative ainsi, se reconnaître parfait dans notre imperfection, c’est faire le premier pas vers le bonheur.
Le perfectionnisme est une :
Tendance à vouloir faire tout avec un souci exagéré de la perfection.
– selon le Larousse
Le perfectionnisme n’est pas une maladie. Mais, il est un vrai frein au développement personnel.
Le perfectionnisme est également un antidote contre le bonheur.
Voyons ensemble comment cela se déroule et comment nuancer cette tendance.
Penser être parfait est un mensonge éhonté.
Vouloir atteindre la perfection à tout prix est une quête utopiste. De cette recherche idéaliste, le perfectionniste obtient frustrations, stress, mal-être et mécontentement chroniques.
De la recherche constante et effrénée de perfection né la stagnation.
La stagnation : Etat d’un fluide qui stagne.
Absence de progrès, de développement : La stagnation des affaires.
– selon le Larousse
Ainsi, à trop chercher la perfection pour réussir, on finit par récolter son contraire. Le perfectionnisme amène à une perte de temps récurrente pour des petits détails sans importance. La recherche de perfection sabote dans ce cas votre efficacité personnelle et professionnelle, et par là-même votre capacité à obtenir de l’avancement.
Soit parfait, une programmation qui vient de l’enfance
En process communication, ce comportement est la résultante du driver « soit parfait ». Ce driver se rattache aux personnalités du type travaillomane. Le travaillomane a une tendance à la recherche excessive. Ce driver est également lié aux personnalités du type persévérant qui adaptent ce driver aux possibilités offertes par la situation.
Le perfectionniste a un défaut majeur : il fait tout son possible pour avoir l’air parfait. Nous parlons là d’un masque, d’une apparence, de ce que j’appelle « la partie extérieure de l’iceberg ». C’est-à-dire ce qui se voit de l’extérieur au premier abord. Mais les 2/3 de la réalité est cachée et non perceptible depuis la surface des apparences.
Or, pour être parfait, le perfectionniste refusera toujours d’avouer sa vulnérabilité et ses faiblesses. Pourtant, tout individu a une part de vulnérabilité et ses propres faiblesses. C’est une caractéristique humaine. Le nier, c’est se nier soi-même.
Cette attitude l’empêchera de demander de l’aide car selon lui, se faire aider c’est démontrer publiquement qu’il n’est pas parfait et qu’il est faible. Ainsi, pour ne pas faire tomber son masque de perfection, il souffrira en silence. Et, soutiendra mordicus qu’il est capable de gérer tout et n’importe quoi tout seul.
« Prier n’est pas demander. C’est une aspiration de l’âme. C’est une admission quotidienne de notre faiblesse. Il vaut mieux mettre son cœur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son cœur. »
– Mahatma Gandhi
Le perfectionniste vit dans le déni.
La recherche constante du perfectionniste, alias l’imparfait qui se veut être parfait », sera de gommer toute marque extérieure d’imperfection. Ainsi, tout ce qui est imparfait sera dû à quelqu’un d’autre ou à un évènement environnemental indépendant de sa volonté.
Le déni s’installera et grandira au fur et à mesure du temps.
A force de porter ce masque de la perfection et de mentir aux autres, il finira par se mentir à lui-même. Il sera alors convaincu d’être parfait. Il sera le premier à croire à son mensonge et à créer sa représentation de monde (sa carte du monde) autour de ce mensonge éhonté pour valider la réalité de cet état.
Pourtant, à se nier lui-même « notre imparfait qui se veut être parfait » ne pourra pas mettre en place de processus d’amélioration personnelle. En effet, étant convaincu que tout ce qui est imparfait n’est pas de son fait, il n’aura pas la capacité de prendre ses responsabilités en vue de faire mieux, de s’améliorer, d’évoluer, de grandir.
De même, à force de se murer dans le mensonge de qui il est, « notre imparfait qui se veut être parfait » vivra un malaise, un mal-être constant et inexpliqué. Malaise qu’il mettra sur le dos du premier challan qui pourra endosser le rôle de persécuteur. Et, on y est ! Nous avons les deux pieds dans le triangle dramatique.
Entrée dans le triangle dramatique
Notre « imparfait qui se veut être parfait » devient la victime de notre persécuteur et son mensonge sera validé par son sauveur.
En scène dans l’entreprise, cela pourrait donner :
Pierre vient de présenter un exposé de piètre qualité (sur le fond). Paul est excédé d’assister à des présentations dont le fond n’est pas adapté au client. Au détour d’un couloir, Paul télescope Pierre avec colère. Jacques (Le Boss) arrive sur cet état de fait et prend la défense de Pierre, pour désamorcer le conflit et parce que la forme que prend la remontrance lui semble inadapté.
Notre victime : Pierre qui est convaincu d’avoir présenter un exposé dont la forme est parfaite. C’était joliment présenté et illustré
Notre persécuteur : Paul qui n’en peux plus de rabâcher la même chose. Son souhait exprimé étant de présenter un contenu adapté à la problématique et aux attentes du client en vue de signer une commande ferme.
Notre sauveur : Jacques qui prend la défense de Pierre pour des questions de protocoles relationnels. Pierre est alors conforté dans l’idée qu’il est victime de Paul.
Prenons le schéma par une autre entrée :
La victime : Paul subit les conséquences du mauvais travail de Pierre qui ne fait rien pour l’améliorer. Malgré les nombreux feedbacks qu’il communique à Paul.
Persécuteur : Jacques fait des remontrances à Paul parce que le taux de conversion des dossiers présentation aux clients est très faible.
Sauveur : Pierre qui soutiendra que leurs présentations sont parfaites et que le problème vient d’ailleurs
Le propre du triangle dramatique est que tous les acteurs sont tous à un moment donné, victime, persécuteur et sauveur. Le triangle dramatique de Karpman fonctionne sur le principe des chaises musicales.
Pour en sortir, chacun devra se prendre en main et changer de position.
Chacun devient acteur de ses actes et se responsabilise. Ainsi, les acteurs n’imposent plus leur vision ou représentation du monde mais prennent en compte que les autres acteurs doivent vivent leurs paradigmes et respectent leur liberté de jugement et leur libre arbitre. Tous y gagnent en liberté, autonomie, responsabilités et respect.
La solution passe par plusieurs étapes dont la première est : accepter d’être imparfait(e) en acceptant sa vulnérabilité.
Notre ancienne victime fait le choix de prendre sa vie en main. Elle refuse d’être simple spectateur de sa vie, passagère de l’existence que les autres ont choisie pour elle. Elle prend les rênes, devient plus consciente de la réalité factuelle. Elle devient créatrice de sa vie.
Son imperfection devient une opportunité de grandir et de s’améliorer. La clé qui ouvre une nouvelle porte et la rapproche du bonheur.
La communication est une autre des clés à prendre en compte. L’améliorer en travaillant la qualité de notre communication interpersonnelle est un travail constant à inscrire dans le long terme. Les acteurs apprennent à utiliser la communication non violente et/ou la critique constructive, factuelle et étayée.
Je vous propose, pour aller un peu plus loin de voir ou revoir la vidéo ci-dessous qui traite aussi de l’imperfection et offre des pistes de développement personnel et professionnel.
Je vous le répète :
Chacun(e) de nous et toute chose est parfaite dans notre imperfection.
Le monde ne serait-il pas triste si tout était parfait ? Ce serait, une existence plate et lassante, sans surprise.
N’avez-vous jamais expérimenté l’homme ou la femme parfaite, cette personne tellement lisse qu’elle n’a rien d’attachant ?
Vos plus grandes qualités sont vos plus gros défauts et inversement. Apprenez à en faire des opportunités et des avantages plutôt que des poids lourds ou des inconvénients.
Je vous invite à poster un commentaire en bas de cette page pour échanger avec moi.
Je vous souhaite une agréable journée 🙂
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