Les revers de la passion

La passion est brûlante, stimulante, excitante… et quelques revers…

Il m’a semblé que le sujet était opportun en cette veille de Saint Valentin.

La passion a la capacité de mobiliser et d’enflammer tout notre être…
Cela nous porte et nous emporte dans un sentiment grisant d’être pleinement transporté(e) d’amour, d’excitation et d’euphorie, mais pour combien de temps ?

La passion est une belle chose.

femme-danse-feu-particulesDans notre vie, on nous demande à plusieurs reprises :
C’est quoi ta passion ?
Comme s’il était entendu que nous en avions une.
C’est quoi la nôtre ? Quel espace prend-t-elle dans notre vie ?

Est-ce que nous pensons tout le temps à cela ? Est-ce une obsession ? Car la passion, a bien de cela; Mais pas toujours. L’excès existe quand on en vient à perdre de soi pour ne penser qu’au sujet de notre passion.

Passion : nom commun féminin.
État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un.
Souffrances, supplices, douleurs
(Faire quelque chose) avec passion : avec une extrême ardeur, avec exaltation (généralement avec idée de persistance).
Amour violent et exclusif inspiré par une personne et dégénérant parfois en obsession
(surtout pluriel) : Vaincre ses passions.
Mouvement affectif très vif qui s’empare de quelqu’un en lui faisant prendre parti violemment pour ou contre quelque chose, quelqu’un.

La passion est une chose dévorante.

On lui reconnaît l’attribut du feu. Elle est dévorante. La passion consume. A l’instar de son élément feu, elle ne fait pas de sentiment, tout y passe. Ainsi le feu consume le bois, le papier… et tout ce qui peut être à sa portée.
Or, notre société a fait de la passion un idéal. On veut des sensations fortes, être emporté(e), transcendé(e)…
Avec la multiplication des histoires passionnelles dans les films, cela est devenue la norme. D’autant plus avec la prolifération des couples à court terme qui se répand.
On en vient à la relation kleenex. On prend, on utilise, on jette.
C’est tellement moins risqué en terme d’implication et de souffrance. A la moindre difficulté, tout le monde part en courant.
Est-ce donc ça l’amour ?
Prendre le meilleur, ne pas faire d’effort et abandonner à la moindre occasion ?
L’habitude est donc :
On se rencontre. On vit la passion. Et, au bout de 3 mois, voire 3 ans pour les plus tenaces, la « lune de miel » se termine. La passion hormonale s’est éteinte pour faire place à l’amour durable. Mais c’est moins trépidant. Alors on zappe. On passe à autre chose… ou pas.

Est-ce vraiment ça l’amour ?

La passion est, par essence, un excès.
Or, l’univers aime l’équilibre et combat les excès.

Les êtres passionnels sont comme la terre primitive, toujours agités et chaotiques. Bien sûr, au milieu de ces bouleversements, la vie parvient tout de même à se maintenir, mais elle n’a pas de bonnes conditions pour produire des formes très élaborées. L’état que crée en l’homme le déchaînement des passions est incompatible avec l’installation d’une culture, d’une civilisation. L’homme passionnel est encore une terre en proie au chaos. Lorsque cette terre primitive s’apaisera et deviendra un monde organisé, des plantes, des animaux, des hommes s’installeront et enfin ce sera la vraie vie.
Voilà pourquoi les Initiés nous donnent des avertissements et des conseils : afin que nous apprenions à préparer en nous une terre où même les anges et les divinités pourront venir nous visiter sous forme d’inspirations, d’intuitions, de révélations qui nous rendront réellement heureux. 

– Mikhaël Omraam Aïvanhov

La passion se révèle donc être un leurre de courte durée.

Néanmoins, elle peut correspondre à une stratégie adaptée pour ceux qui se révéleront être aventurier, inconstant, peureux, réfractaire à l’engagement ou en manque de confiance.

Car, il ne faut pas se mentir, pour qu’une relation dure, chacun doit y contribuer. Il n’est pas question de s’amoindrir, de se nier ou de s’obliger à être quelqu’un d’autre que juste soi. Mais, une relation ça s’entretient par de l’attention, de l’écoute, de l’indulgence et du partage.

Les plus anciens sages disaient que l’amour est ce qui a créé l’univers. Et, que si nous y regardons de plus près, l’amour est partout et ne peut donc pas être en excès.
Ils ajoutaient :

Il n’est pas possible de trop aimer.
Mais il est possible de mal aimer.
Mal aimer, ce serait vouloir posséder, enfermer, transformer l’autre.

– Lætitia Trilleau

L’amour véritable est inconditionnel.

L’amour c’est juste aimer l’autre tel(le) qu’il/elle est dans son entièreté et son unicité.
Aimer, se vit au présent, pas dans la passé ni le futur.

Aimer c’est apprécier partager du temps ensemble. C’est accueillir les bons et les mauvais moments côte à côte.

Alors, comment souhaitez-vous aimer votre Valentin(e) ?

Chacun(e) aura sa réponse propre en résonance avec son originalité et son unicité. Je vous souhaite une douce et chaleureuse St Valentin.

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