Avoir peur de se retrouver face au vide

Posté le 26 septembre 202526 septembre 2025 par Lætitia TRILLEAU

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Beaucoup redoutent le moment où le silence s’installe, où l’agitation s’arrête, où les écrans s’éteignent, lorsque la batterie affiche 0%.
On parle alors de “vide”. Et plus précisément de la peur de se retrouver face au vide (de notre vie). Or, il est essentiel de prendre conscience que ce vide est une illusion qui nous effraie.

Du point de vue de l’alchimiste, de l’hermétiste et de l’approche phénoménologique, le vide n’existe pas. Ce que nous appelons vide est au contraire une densité, une manne invisible à l’œil pressé. Derrière l’apparente absence, il y a un champ vibrant, une matrice vivante où tout se prépare, où tout peut advenir.

Pourquoi avons-nous peur de nous retrouver face au vide

Il est tout à fait légitime de se demander pourquoi a-t-on si peur de se retrouver face au vide ?
Car, de fait, nous ne sommes jamais face à un vide matériel.
Même du haut d’une falaise, lorsqu’on à l’appel du vide, entendez le vertige, ce n’est pas le vide dont il s’agit mais du sol qui se trouve bien plus bas.

Car comme toute une génération le sait :
« L’important, c’est pas la chute, c’est l’atterrissage !«
En effet, tant que nous n’avons pas toucher le sol, au cours de la chute, nous pouvons nous répéter :
« Jusqu’ici tout va bien.«

Si nous tremblons devant le vide, ce n’est donc pas parce qu’il serait désert ou creux. Bien au contraire ! Ce que nous craignons et qui nous fait sir peur, c’est qu’il est rempli d’éléments que nous préférons éviter.
Car tout accompagnant le sait face au vide, ce qui nous fait peur c’est de se rencontrer soit et de prendre conscience de ce qui fait réellement partie de notre vie.
Après cela viennent s’inviter des souvenirs enfouis, désirs inavoués, blessures non guéries, besoins non rencontrés, émotions cachées de toutes parts, vérités que nous peinons à regarder en face.

Le vide agit comme un miroir sans complaisance.
Il nous renvoie à l’intime, à ce qui nous habite lorsque nous cessons d’être distrait·e·s. C’est cette rencontre avec nous-mêmes qui nous fait peur, bien plus que le vide lui-même.

Les stratégies d’évitement du vide

Pour éviter de nous confronter à cet espace intérieur, nous mettons en place mille ruses et stratégies.
La plus courante étant d’être débordé·e, de courir après des objectifs sans fin, de remplir chaque silence par du bruit, de nous laisser plonger dans des addictions ou dans l’hyperactivité.

Comme si l’agitation pouvait nous protéger de la profondeur. Et effectivement c’est souvent le cas. Car à nous rendre indisponible à nous-même, nous parvenons à nous esquiver de notre conscience.
Mais la contre-partie est que nous ne parvenons pas à nous offrir une vie réellement nourrissante. Au lieu de cela, nous accumulons les frustrations.

Ce qui est bien normal puisque nous nous gavons de choses, d’activités et de rencontres. Pourtant, ce qui pourrait en être retiré ne parvient jamais à nous nourrir. Nous sommes alors des boulimiques en puissance sans possibilité d’être rassasiés.

Mais cette fuite n’empêche pas la réalité intérieure d’exister.
Elle ne fait que retarder le rendez-vous.
Et en attendant que ce cela advienne, nous sommes assoiffés chroniques et rien n’est en mesure de nous abreuver.

Ils ont de l'eau jusqu'au genou et ils crient à l'Eternel qu'ils on t soif

Cela me renvoie à cette scène marquante du film Constantine.

Dans cette séquence le prêtre ami de Constantine qui est habituellement protégé par un pendentif une sorte de talisman sacré.

Constantine lui a été ôté pour qu’il puisse l’aider dans sa quête grâce à ses visions. Perceptions dont le bijou le protège. Ainsi désarmé de toute protection, il voit, ressent, perçoit… Rapidement cela devient insupportable.
Alors il se précipite à son habitude sur de l’alcool pour abrutir ses perceptions.

Ainsi, il engloutit litre après litre dans une tentative désespérée de se protéger de ses visions et d’oublier. Pourtant, malgré cette frénésie, aucune goute de liquide ne semble atteindre son gosier. Dans ses perceptions diabolisées son corps reste intact, son esprit prisonnier. Ses perceptions le trompent il croit que rien ne passe, rien ne parvient à l’abreuver. Il boit à s’en noyer, mais demeure assoiffé. Et de son excès d’alcool meurt.

Cette scène, d’une puissance symbolique incroyable, illustre parfaitement nos propres stratégies d’évitement face au vide et leurs conséquences. Nous nous jetons sur des occupations, des dépendances, des courses effrénées pour ne pas affronter ce qui nous habite.
A l’instar de ce prêtre, nous croyons nous protéger grâce à nos addiction.

Quand le vide devient source de paix

Nous cherchons à combler le vide en le remplissant de foutaises, alors que c’est justement la fuite qui nous enchaîne à la peur d’être confronté.e à lui.
Le « vide » ne demande pas d’être noyé sous des litres de bruit ou de distraction : il appelle à être traversé, vécu, reconnu, accueilli pour nous libérer.

Les grands esprits qui ont marqué l’humanité ont emprunté un chemin inverse.
En effet, au lieu de se détourner du vide, ils s’y sont plongés par la méditation, la contemplation et une présence accrue à eux-mêmes, aux autres, à la Nature, à la Vie…
A travers cette écoute de Soi, ils ont découvert que ce vide n’était pas menaçant mais fécond.
Ils y ont trouvé une paix profonde, un ancrage qui les a libérés de la peur et leur a permis de co-créer une vie pleine de sens, saine et nourrissante.

L’écoute de ce vide silencieux rempli de la Connaissance leur a ouvert les portes qui donne accès au grand livre de la Nature.

Ne plus avoir peur du vide et retrouver sa souveraineté intérieure

C’est là toute l’invitation : faire de ce face-à-face non pas une épreuve mais une initiation.
Le vide devient alors une porte d’accès vers votre royaume intérieur, cet espace où se trouve votre pouvoir véritable.
Si vous souhaitez que je vous accompagne dans ce cheminement en Conscience, pour reprendre les rênes de votre vie, transformer la peur en clarté, et marcher en souverain·e sur le territoire de votre existence il convient de requérir un rendez-vous :

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