Savoir apprécier la saveur du silence

Et si nous découvrions ensemble la saveur du silence ?
L’idée que le silence a une saveur peu à première vue sembler étonnant, je vous l’accorde. Il me semble clair que le silence n’est pas apprécié à sa juste valeur. Evidemment, il y a des raisons pour cela.

Que ce soit suite à de mauvaises expériences ayant créé des traumas, des mauvaises habitudes pour contourner des peurs d’être seul.e, abandonné.e, isolé.e, rejeté.e… ou par plaisir d’écouter de la bonne musiques.
Et si le silence était bien plus qu’une absence de bruit ?

Dans notre monde, il semble que la règle est que chaque seconde devait être comblée par une notification, un commentaire ou une miette d’actualité, le silence fait figure d’intrus.
Il est presque perçu comme un vide, un malaise à combler, une scène où plus personne ne sait quoi dire.
Pourtant, ceux qui osent s’y arrêter, ceux qui lui laissent une chance, découvrent que le silence a une saveur…

Oh, elle n’est pas sucrée comme le miel des mots doux, ni pimentée comme une discussion animée autour d’un café. Bien qu’il pourrait aussi se revêtir de cette saveur que nous pourrions être amené.e.s à lui donner.
Le silence a une saveur plus subtile, plus profonde… celle de la vérité qui émerge lorsque tout le reste s’éteint.

La saveur du silence se révèle au travers d’un art de vivre

Savourer le silence ne veut pas dire fuir le monde ni se dérober à la vie.
C’est, au contraire, plonger dans sa plus belle essence.
Quand tout s’apaise, ce que l’on entend n’est pas le « rien », mais le murmure de notre âme ou le scintillement des étoiles le matin.
Personnellement, j’adore ce scintillement, il est si doux à mon oreille et à mon coeur !

Avez-vous déjà tendu l’oreille dans une forêt ?
Au premier abord, c’est calme.
Mais rapidement, une symphonie discrète se dévoile : les feuilles qui bruissent, les oiseaux qui s’éveillent et le vent qui glisse entre les arbres.

Le silence est pareil. Il semble vide jusqu’à ce que l’on apprenne à l’écouter.

C’est dans ce silence que les bonnes questions surgissent.
Celles qui éclairent notre chemin lorsque tout semble égaré. Pas les bruyants « pourquoi » qui tambourinent dans nos tempes quand on est frustré, mais les « et si ? », ceux qui ré-ouvrent l’horizon.

Lorsque le silence révèle un mal-aimé… pour notre bien

Soyons honnêtes il est commun d’avoir peur du silence. Ou, en tout états de cause de chercher à s’en dérober.
Pourquoi ? Parce qu’il nous met face à nous-mêmes. Il n’y a alors pas d’échappatoire.

Dans le bruit, il est facile de s’oublier.
Il est si simple de noyer nos incertitudes sous des heures de podcasts, des journées de rendez-vous ou une playlist en fond.
Mais dans le silence… les masques tombent.
C’est là que nos réponses les plus sincères osent se montrer.

Imaginez : vous entrez dans une pièce silencieuse.
Au début, cela grince, cela gratte un peu…
Puis, peu à peu, vous respirez mieux.
Les pensées s’organisent, le mental s’éclaircit, et vous êtes juste là, présent.e.
C’est presque un tour de magie… mais pas besoin d’une baguette.

Et, à bien y écouter, ce qui avait auparavant une saveur âpre laisse la place à la saveur du silence : la Paix

Savoir inviter le silence à votre table pour savourer

Et si, aujourd’hui, nous passions un accord avec le silence ?
Et, que nous nous engagions à nous offrions un instant volé entre deux réunions, une minute avant d’allumer la radio, ou simplement quelques secondes les yeux fermés avant de répondre à un message.

Osons gouter et nous délecter de la saveur douce du silence

Car oui, le silence se déguste comme un grand cru.
Plus nous le laissons s’épanouir, plus il révèle ses arômes subtils.
La paix.
La clarté.
Une douce audace.
Celle de vivre en harmonie avec nous-même.

Alors, la prochaine fois que le silence frappe à notre porte, ne le renvoyons pas.
Invitons-le.
Asseyons-nous avec lui et demandons-lui ce qu’il a à nous raconter à propos de nous et de la Vie

Peut-être qu’il nous murmurera un secret que nous avions oublié :

« Le bonheur ne fait pas de bruit. »