Loin de moi l’idée de rentrer dans des jugements dualistes concernant l’action de tromper et d’être trompé(e). Néanmoins, il me semble important d’aborder ce qui se joue pour éviter d’inscrire des blessures de trahison ou d’humiliation dans les mémoires de notre corps, de notre esprit ou même de notre âme.
Tromper peut prendre de nombreuses formes mais une chose se joue
Souvenons-nous du moment de notre vie où nous avons expérimenté ce sentiment d’avoir été trompé(e)s. Qu’avons-nous ressenti à ce moment précis ? De la honte ? un sentiment d’humiliation ? de la colère ? une déchirure ? un écrasement ?
Tromper est une forme de mensonge sournois qui laisse parfois de lourdes traces. Cela peut prendre la forme d’un adultère, mais aussi d’un abus, d’un mensonge par omission ou volontaire, d’un petit arrangement… mais tromper quelqu’un cela passe par transpasser un accord conscient ou inconscient sur lequel nous nous étions entendu. C’est un engagement commun qui a été piétiné au moment où l’action de tromper a pris place dans la matière.
Ce qui se joue alors c’est :
- Accepter, comprendre et libérer ce sentiment d’avoir donné sa confiance à quelqu’un qui ne le méritait pas. Mais pour autant, nous devons trouver les ressources nécessaire pour pouvoir continuer à offrir notre confiance… autrement… à des personnes qui l’a mériteront et l’honorerons. Dans le cas contraire, le risque est de nous dessécher de l’intérieur, et devenir au fil du temps un raisin sec dénué d’amour.
- Nous sentir rabaissé(e). Accepter, comprendre, comment se fait-il que cette personne ne nous ait pas témoigner plus d’importance, de valeur, de respect, de considération… ? Mais que cela n’entache en rien notre valeur ou l’essence de qui nous sommes. Car souvent, il ne s’agit pas de nous mais de quelque chose qui se joue entre elle et elle-même. Nous endossons alors le choc des dégâts collatéraux. Et quels dégâts ! Cela remets en cause notre stabilité intérieure. Chacun alors le vit différemment en fonction de sa structure intérieur et son état de conscience.
On t’a trompé(e) mais, ce n’est pas de ta faute.
La tentation s’est présentée et l’autre a succombé. Tu aurais pu faire tout ce qui était en ton pouvoir, tu n’aurais pas pu empêcher cela.
Alors, pour ton bien, pour pouvoir te reconstruire, lâche-prise.
C’est ainsi. C’est passé. Tu ne peux rien y changer. Les moments du passé s’en sont allées et tu ne peux pas les rattraper.
Par contre, tu as ton libre arbitre pour choisir ce que tu veux en faire.
Le pardon pourrait te libérer mais es-tu prêt(e) pour cela ?
L’autre a fait son choix et a ainsi pris ses responsabilités ; qu’il l’accepte ou pas, le fait même de faire un choix et de notre responsabilité. Ou il s’est laissé glisser et alors, il a aussi fait le choix de se laisser gouverner pas ses instincts ou son manque de force intérieure, par sa faiblesse. Attention, je ne parle évidemment pas des situations d’abus où la personne ne pouvait plus être maîtresse d’elle-même.
Tu te sens probablement humilié(e).
Cela est compréhensible. Et, d’un autre coté, cela peut t’aider à grandir (À propos des blessures et de guérison d’amour).
Une personne qui en trompe une autre ne fait que témoigner de sa propre faiblesse. La tromperie, la duperie, le mensonge, sont le fruit d’un manque d’estime de soi, un manque de respect de soi et/ou de l’autre. C’est le témoignage d’une faiblesse et une instabilité intérieures qui font que la personne ne sait pas maitriser ses bas instincts ou croire en la justesse de la vie et la réussite de ceux qui font les choses avec le respect du coeur. Il s’agit d’un mode de fonctionnement où l’on fait les choses avec un manque d’amour et donc de confiance flagrants. Et, cela peut prendre différentes sources et orientations.
Ton choix, le tien, aurait pu être tout autre. Mais c’est le tien. Il t’appartient. Même s’il est le fruit des circonstances. Ne met pas de coté que ce que tu imagines, visualises comme étant ce qui s’est passé n’est qu’une projection fait d’un ensemble de suppositions et d’interprétation qui te sont personnelles en fonction des éléments que ton mental a collecté. Car, tu n’as pas vécu l’expérience dans la peau de l’autre. Comment peux-tu réellement savoir ce qui s’est joué ?
Tu ne peux pas le savoir. Car, tu n’étais pas à sa place. Et, tu ne l’es toujours pas. Tu ne peux que te projeter dans une illusion hypothétique.
Et, quant bien même tu pourrais voir les choses telles qu’elles se sont produites. Demandes-toi : Qu’est-ce que cela pourrait bien changer ?
Ne vaudrait-il pas mieux cesser de te faire du mal et arrêter de te reprojeter le film. Est-ce qu’habituellement, dans la vie courante, tu regardes en boucle un film que tu n’apprécies pas ? Alors pourquoi ne pas faire de même avec celui-là. Eteins l’écran de projection de ton mental et occupe-toi à autre chose qui te ressource et t’apaise. Il sera temps d’y revenir si cela est vraiment nécessaire. En attendant, il n’est pas utile de continuer à te faire du mal. Au lieu de cela, prend le temps d’aller aérer et mettre au vert ton esprit.
L’acte de te tromper a eu lieu. Qu’est-ce qui t’appartient dans tout cela ?
Tu ne peux avoir un impact que sur ce qui t’appartient, sur ce qui est de ta responsabilité. Alors, sur quoi as-tu de un impact/de l’emprise au moment présent ?
Si tu identifies quelque chose, qu’est-ce que tu veux en faire ?
Une fois ce quelque chose identifié, fais de ton mieux pour le faire.
Puis lâche-prise.
Si tu n’as d’impact ou d’emprise nulle part et sur rien. Alors, autorise-toi à lâcher-prise et occupe-toi d’autre chose.
De toute façon, tu ne peux rien y faire alors pourquoi de faire du mal à toi-même en ruminant ?
Tu n’as pas besoin de t’inquiéter. Si quelque chose doit arriver, il arrivera et rien ne sert de t’en inquiéter par avance puisque tu ne peux rien y faire. Par ailleurs, si rien ne doit arriver, alors il ne sert à rien de t’inquiéter.
Si dépasser cela est complexe, souffrant et difficile et qu’une aide serait bienvenue. Un accompagnement est possible. Cheminons ensemble. Cela se passe ici.
Et, si c’est toi qui as trompé ton autre ? Ce n’est pas ta faute, mais cela est ton choix.
Prend ta responsabilité et assume.
Ne te cache pas derrière des excuses illusoires et des circonstances atténuantes.
Nous sommes responsables de nos choix qu’ils soient réputés bons ou mauvais.
Tu aurais pu faire autrement mais le choix de l’instant présent du moment en question, désormais passé, était celui de succomber à la tentation. Alors, ne cherche pas d’excuse et assume. Prend ta responsabilité.
Tu t’es trompé(e) toi-même ?
Ne nous leurrons pas, nous ne sommes pas parfaits. Nous ne sommes pas infaillibles. Personne ne l’est. Nous sommes parfaitement imparfaits, tous vulnérables à un endroit, dans une facette de notre personnalité. Et c’est humain. Car oui, nous sommes humains, nous avons des failles qu’elles nous plaisent ou non. C’est bien pour cela que nous sommes ici. Nous vivons pour expérimenter, grandir, nous améliorer et devenir meilleurs.
Personne ne peut tout contrôler, tout maîtriser… mais comment vas-tu faire pour ne plus te tromper toi et les autres ?
Il n’est pas possible de garder la maitrise de tout. Il n’est pas question de cela. Pourtant, il est possible de gagner en stabilité, en vigilance, en force intérieure et en conscience pour que certains processus ne puissent plus avoir lieu.
Certaines choses dépendent de toi, d’autres pas. Alors, ne te condamne pas. Il ne sert à rien de culpabiliser. Il mieux d’accepter et assumer ce qui s’est dérouler pour pouvoir demander pardon avec honnêteté et humilité. Que l’autre accepte ou non d’offrir son pardon, peu importe. Il n’y a pas de place ici pour l’ego mais uniquement pour l’humilité.
Appuies-toi sur cette expérience pour trouver les moyens de faire autrement si la situation se représentera. Si tu as du mal à faire cela et si tu le souhaites, je suis à ton service pour t’y aider.
Fais confiance à ton intuition.
Aies confiance en la vie. Elle ne va pas te tromper.
Ce qui doit être sera.
Tu ne peux pas prévoir tout ce que te réserve ton avenir.
Alors aies foi en toi et en ta capacité à dépasser les évènements de ta vie en faisant de ton mieux. C’est aux meilleurs élèves que l’on donne les plus grands défis.
Si tu le souhaites tu peux partager une expérience, poser une question… en postant un commentaire.
Je te souhaite une douce semaine.
Lætitia
2 réflexions au sujet de “Tromper n’est pas jouer !”