Réaction à l’article “Réussir sa vie en 10 leçons”

J’aime beaucoup lire le magazine Sciences Humaines car les sujets me parlent et m’intéressent. Toutefois, aujourd’hui, la newsletter m’a suggéré l’article de Jean-francois Dortier “Réussir sa vie en 10 leçons” qui date un peu mais reste d’actualité. Et cet article a appelé une réponse de ma part que je vous expose ci-après.

Bonjour,

J’ai eu plaisir à lire votre article et ai apprécié vos références. Toutefois, il y a un certain nombre de points qui me semblent orientés ou issus de méconnaissances.
Je vais reprendre en fonction de vos points :

1- ce que vous nommez art de vivre et en fait vivre en accord avec nos aspirations en accord avec nos valeurs.

2-Il existe effectivement plusieurs courants de sagesse, mais ils ont leurs spécificités. Ainsi, même si le cœur du but recherché semble le même, il existe de vraies différences entre le Tao et l’épicurisme !

3- le choix entre la vie active ou contemplative est un choix qui a souvent ses raisons. En effet, il est bien plus facile de ne pas être tenté lorsqu’on s’engage dans la vie en dehors du tumulte du monde “normal”.  De la même manière qu’il est difficile de rester 100% calme et attentif quand des enfants courent en criant autour de vous à plein temps alors que vous avez du mal à supporter le bruit ! Dans ces conditions vous avouerez que l’effort à déployer pour mettre en place une vie méditative est bien différent.

4- la voie du milieu semble souvent être celle de l’équilibre et donc de la sagesse. Par contre, je ne suis pas du tout d’accord concernant l’excellence. Trouver son excellence (son trésor unique de talents), c’est trouver sa zone de fluidité, celle qui nous rend performant sans effort. Je connais bien ce point, vu que je suis coach professionnelle accompagnant mes clients vers leur excellence… Celle qui fait sortir du burn-out ! Celle qui ressource ! Votre point 7 traite de cela. Devenir qui nous sommes, c’est entreprendre une quête, celle de notre excellence. Lorsque nous travaillons en embrassant notre excellence, nous travaillons avec plaisir, entrain et sans fatigue. L’entraînement n’est donc pas pesant. Il est un loisir exigeant mais agréable qui se fait de lui même sans résistance.
Par ailleurs, le gouvernement de soi, c’est notre maîtrise, notre capacité à nous contrôler. Et cela mobilise une énergie conséquente d’où l’importance de l’utiliser avec mesure.

5- l’art du thé n’a rien à voir avec ne rien faire. L’art du thé est un rituel sacré qui permet l’apprentissage et le développement de notre capacité à faire les choses en pleine conscience. On entend beaucoup parler de la méditation pleine conscience, l’art du thé en est la pratique méditative. Ce rituel est connu pour générer un état modifié de conscience.

6- connais-toi toi-même (avec indulgence) est effectivement essentiel. Mais je le dirais un peu différemment. Apprends à te connaître et accueille avec amour qui tu es, tel(le) que tu es. Nos plus grandes qualités sont nos pires défauts. Tout est question de mesure et d’angle de vue.

7- voir 3-

8- la transformation intérieure est essentielle car le changement de point de vue nous permet de voir les opportunités autour de nous plutôt que d’être écrasé(e) par les contraintes environnantes avec la tête dans le guidon. Avec nos œillères en moins, on se focalise sur les possibles et on limite les impacts négatifs en leur trouvant des solutions grâce à notre perception éclairée, et en faisant preuve de plus de créativité.
Au-delà de la religion, la puissance du rituel est excellente. Quand tu changes tes habitudes, ton attitude change et tes comportements également. De l’habitude, ou plutôt comme dit la loi du Tao : de la répétition vient la perfection… Mais surtout, le cerveau enregistre les comportements issus de la habitudes comme un automatisme qui ne nécessitent plus l’effort de l’attention. Là, nous sommes à l’antipode du rituel du thé. C’est ce qu’on appelle une ancre en PNL.

9- L’importance de “ce qui dépend de moi est essentiel”. Nous n’avons pas d’incidence sur ce qui ne dépend pas de nous. Essayer de changer “ce qui ne dépend pas de nous”, nous conduit à l’échec garanti. Par contre, il est toujours possible de changer un autre paramètre. Exemple : Je veux faire changer ma femme. Clairement, ça ne dépend pas de moi. Ma femme ne changera que si elle le souhaite. Par contre, je peux changer ma perception de ce qui crée mon agacement. Parce que ça, ça dépend de moi. Mais, tout reste à faire !

10- La philosophie donne des pistes pour nous aider à tendre au bonheur mais elle ne garantit pas que nous l’embrassions. Mais relativisons en prenant plaisir à sa recherche car le bonheur est dans le voyage, pas la destination.

N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires.

A bientôt !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Solverwp- WordPress Theme and Plugin