L’ autonomie est souvent recherchée avec grand intérêt.
En effet, elle est considérée comme un graal promesse d’une liberté presque absolue.
Or, l’autonomie n’est généralement pas ce que l’on croit.
Avant de poursuivre cette lecture, questionnez-vous :
Selon vous, qu’est-ce que l’autonomie ?
Vous avez 1h pour y répondre.
A vos copies !
Dans cet article, je vous propose une vision de ce qu’est l’autonomie qui vous aidera, je l’espère à la voir (aussi) d’un autre oeil. Vous pourriez, par ailleurs être intéressé.e à découvrir ou redécouvrir cet article.
Autonomie : une affaire de territoire
Lorsque nous pensons « autonomie », nous imaginons souvent une forme de liberté suprême, une capacité à décider seul.e, à n’avoir besoin de personne, à faire les choses à notre manière.
Bref l’indépendance parfaite !
Et pourtant, l’étymologie du mot vient bouleverser cette vision simpliste.
Le terme autonomie vient du grec autos : soi-même + nomos : loi
Ainsi mis bout-à-bout être autonome, c’est être capable de se donner à soi-même ses propres lois.
Cela implique une chose cruciale : définir notre propre cadre.
Être autonome, c’est savoir où nous commençons et où nous nous arrêtons.
C’est délimiter notre territoire psychique, émotionnel, relationnel, professionnel et par conséquent, en définir les frontières = les limites.
Ainsi défini, nous pourrons identifier les ressources, opportunités, limites…. de ce territoire à notre portée pour que nous puissions le rendre aussi habitable, cohérent, respecté, respectueux, accueillant, profitable, ressourçant… que nous le souhaitons compte tenu de ses spécificités.
Cela est possible dans des conditions favorables si et seulement si ce territoire fait partie de notre régence ou si nous y avons été invité.e selon des règles de fonctionnement clairement établies et un champ d’action qui nous est alloué et auquel nous nous tenons. Tout cela définit le cadre et les lois qui s’y appliquent.
Sans cadre, il n’y a pas de stabilité.
Sans limite, pas de responsabilité.
Autrement dit : l’autonomie n’est pas un élan sans frein, mais une danse dans un cercle bien tracé.
Dans tous les domaines, que ce soit la gestion de projet, la vie affective, la parentalité, la santé, l’entreprise ou l’entreprenariat,… l’autonomie consiste à :
- reconnaître ce qui nous appartient ou relève de notre responsabilité,
- poser des limites claires autour de notre périmètre,
- établir des règles (ou lois) que nous choisissons de respecter.
C’est cette capacité à nous tenir dans l’espace que nous avons défini qui permet à l’autonomie de produire de la sécurité, de la souveraineté, et de la cohérence.
Dans tous les autres cas de figure, nous ne pouvons pas exercer notre régence tel qu’il se doit.
Liberté vs Autonomie : l’étrange malentendu
Dans notre imaginaire moderne, autonomie rime avec liberté.
Nous disons qu’un.e enfant devient autonome lorsqu’il/elle peut se déplacer seul.e. ou sait réaliser des actions seul.e.
Qu’un habitat est autonome s’il fonctionne sans dépendre d’un réseau extérieur.
Qu’une personne autonome peut vivre sans aide ni assistance.
Mais cette idée glisse subtilement vers une confusion avec l’autarcie, voire avec l’indépendance absolue.
Or, c’est là qu’une contradiction sérieuse se glisse.
Un habitat autonome ne peut l’être que dans un cadre de gestion rigoureux des ressources : eau, énergie, déchets…
Les habitants et usagers ne sont pas libres de gaspiller ou de faire preuve d’extravagance ou de décadence.
Au contraire, chacun.e est tenu.e de s’ajuster finement à la réalité de ses besoins et de ses capacités.
De même, une personne véritablement autonome ne fait pas « tout ce qu’elle veut ».
Elle fait ce qui est juste dans le cadre qu’elle s’est donné ou qu’elle a accepté avec mesure, cohérence, lucidité.
La liberté, sans cadre, devient errance.
L’autonomie, sans responsabilité, devient illusion.
C’est parce que je connais mes limites que je peux pleinement vivre ma liberté.
L’autonomie est donc une forme de liberté incarnée dans un espace structuré.
Cadre, clarté, cohérence sont les piliers d’une autonomie durable
Tout projet durable repose sur un cadre clair.
C’est ce cadre, les règles du jeu, les attentes posées, les permissions données, les limites nommées… créent la sécurité, la confiance et la créativité.
Une relation sans cadre devient floue ou toxique.
Un accompagnement sans structure devient inefficace.
Un engagement sans limite mène au surmenage ou à la confusion.
Poser un cadre, c’est :
- se positionner clairement,
- définir ce qui est attendu, permis, refusé, acceptable…
- offrir un espace clair et sécurisé dans lequel ce qui est vivant (émotions, idées, mouvements, évolutions, dynamiques…) peut s’exprimer sans confusion ni débordement.
Voilà pourquoi, dans tout accompagnement sérieux et profond, un cadre clair est une condition non négociable. Ce cadre n’enferme pas. Il structure. Il sécurise et rend l’autonomie possible.
Car, au fond, l’autonomie, ce n’est pas vivre sans cadre.
C’est savoir co-créer le cadre juste — et s’y tenir avec intégrité.
C’est pourquoi, quel que soit la thématique des accompagnements que je propose, le cadre de l’accompagnement est défini et à ses propres règles.
Cela est matérialisé par un code de déontologie auquel je me tiens depuis plus d’une décennie sans déroger à la règle.
En tant que superviseur de coach, de dirigeants et d’accompagnants, je suis absolument au fait que le manque de cadre et comme une autoroute qui mène dans le mur.
C’est aussi le cas dans tous les autres domaines de notre vie.
Vous souhaitez bénéficier d’une véritable autonomie ou de plus de liberté ?
Vous en avez marre de finir dans le mur ? ou de vous brûler les ailes ?
ou vous souhaitez stopper la lancée qui vous y mène ?
Soyez libre de requérir un accompagnement.
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