Je me juge, tu te juges… nous nous jugeons, ils nous jugent

Quand le jugement nous emprisonne.

Le jugement est un bien vilain défaut très répandu dans notre société et notre fonctionnement humain actuel.

Le jugement est lié au concept de dualité qui veut que certaines choses soient bonnes ou mauvaises. Tout cela tourne entre :

« Ne fais pas ça c’est mal !  » et « Oui, ce que tu fais c’est bien« .
Pourtant l’individu qui énonce cette phrase émet un jugement en fonction de ses propres filtres (croyances, valeurs, culture,…).
Est-il juste ou injuste ?
Le jugement est souvent l’un et l’autre à la fois en fonction du contexte, des règles, des normes, des habitudes, des points de vue.

Le jugement répond à notre besoin de catégorisation et répond à la dualité

Pourtant, qui peut dire ce qui « bien » ou « mal » et dans quel contexte ?

De la même manière que ce qui ressemble à de la malchance peut se révéler être une chance.
Ce qui semble être un mal peut se révéler être un bien dans certains contextes et inversement.

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Par exemple, marcher pieds nus, lorsque vous êtes sur la plage ou dans la nature cela peut être bien, bénéfique pour la stimulation de la voûte plantaire et pour l’ancrage.


Mais, si vous marchez pieds nus au bureau ou dans la rue, cela peut être perçu comme « mal ».
Dans le second contexte, les pieds nus sont plus inappropriés au contexte que quelque chose de vraiment mauvais.

C’est plus le jugement du regard de l’autre qui donne l’interprétation du bon ou du mauvais… en dehors du risque de se blesser ou d’avoir les pieds bien sales, marcher pieds nus reste une stimulation corporelle que nous pourrions qualifier de bénéfique.

Tout cela dépend des règles formelles ou informelles établies au départ, dans un contexte particulier (lieu, culture…).

Si on pousse un peu plus loin, en fonction de votre profession, les pieds nus au travail sont tout à fait acceptables voir parfois de rigueur. Par exemple si vous êtes prof de judo, de yoga, masseur, guérisseur, …

Le jugement limite les possibilités de créativité

Le jugement est une bien mauvaise chose ! disais-je plus haut.

Voilà typiquement ce qu’est un jugement.
Il n’y a rien de factuel dans cette réflexion.
Dans quel contexte ? Par rapport à quoi ?
Selon quel cadre de référence ?…

Pour générer de la créativité, il est quasiment incontournable, de lâcher-prise.

Le jugement génère de l’auto-censure qui coupe l’herbe sous le pied de la créativité.

Pourtant, l’absurde, l’exagération, l’exubérance sont de générateurs de créativité.

Dans la créativité, il n’y a pas de logique, de stratégie, de marche à suivre, d’enchaînement logique.
Il y a de l’imagination, du rêve, des mélanges de genre, de la liberté,… on sort de la normalité et du standard, on cherche à créer un « flow ». Pour se connecter à la créativité, il est nécessaire de sortir du carcan de la logique, des liens et associations mentales du conscient. Il est nécessaire de décrocher.

Qu’est-ce qui pousse une personne à en juger une autre ?

Il existe plusieurs types de stratégies qui poussent une personne à en juger une autre :

1.Le besoin d’interprétation.

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L’humain a ce besoin de comprendre et de classifier les choses. Ainsi, il cherche à donner une étiquette aux choses et aux gens pour pouvoir les classifier mentalement.

« Non, mais attends !
C’est ma mère, elle n’a pas le droit de se remarier ! »

Ici, l’étiquette est « ma mère ». L’étiquette est par définition limitante, car elle est aussi, une femme, une fille, peut-être une soeur, une comptable, une personne esseulée,…

Le jugement est « Elle n’a pas le droit de se remarier« . En fonctionne de quel contexte ? comment se fait-il qu’elle ne puisse pas être libre de ses choix dans sa vie ?

2. Le besoin d’évaluation, besoin d’être juste.

C’est bien  – c’est mal
C’est bon – moyen – mauvais
Le besoin d’évaluation nous est inculqué dès le plus jeune âge. Il est difficile d’en sortir.

Pourtant, le jugement est souvent issu d’un raccourci malencontreux. Les rappels du contexte, du cadre et de critères d’évaluation sont presque toujours nécessaire pour sortir du jugement « brut ».

L’évaluation de soi ne me semble pas être à blâmer. Sans évaluation, être juste est difficile. Même si, le concept de justice est souvent lié à la punition, au blâme et donc dans ce cas à un jugement, devant être impartial, pour que justice se fasse. Je ne prétend pas ici, rentrer dans le débat.

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3. Le besoin de se sentir valeureux. Le manque de confiance en soi. Le besoin de reconnaissance.

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Il existe une stratégie simple qui consiste à juger les autres, en prenant parti afin de diminuer leurs valeurs et leurs qualités et pouvoir, dans ce contexte se sentir plus valeureux (qu’eux). Le jugement est alors une stratégie de valorisation.

Nous sommes là clairement dans un point de vue dual : il y a un bon et un mauvais.
Pour que je sois le bon, il faut que l’autre soit jugé plus mauvais que moi. La personne vit alors dans une perpétuelle comparaison. Ai-je vraiment besoin d’ajouter que rechercher toujours le mauvais en chacun et en toute chose le rend malheureux ?

Cette stratégie se couple parfois à celle du diviser pour mieux régner.
Si la personne arrive à réduire les bons cotés de tous sauf elle, alors, elle sera supérieure et plus méritante.
Mais les questions que j’ai alors envie de poser sont :

  • Selon la vision de qui ?
  • Au bénéfice de quoi ?
  • Pour quoi faire ?
  • Quel est le véritable intérêt ?
  • Arrêter de se comparer aux autre pour être enfin soi ne serait-il pas bien plus utile ?
  • Exceller dans notre unicité n’est-il pas plus valorisable ?

Le jugement un héritage souvent lourd à porter pour qui veut vivre heureux ou demeurer en Joie

Il ne faut pas oublier que les stratégies que nous utilisons sont souvent celles que nous avons empruntées à nos parents.

Ainsi, s’ils étaient habitués à nous dire : « Regardes X, il arrive à le faire lui. Fais un effort !« , « Regardes ta soeur, elle est sage, elle ! », …

Mais vous n’êtes plus un enfant, vous pouvez vous auto-évaluer et définir des points d’autosatisfaction et des éléments d’auto-congratulation. La pratique de l’autogratitude est un exemple de ce que vous pouvez mettre en place.

Dans le prochain article, nous verrons comment sortir de ce vase clos dans lequel vous enferme le jugement.

Si vous savez dores et déjà, que vous ne voulez plus fonctionner ainsi, mais que vous n’y arrivez pas seul(e), demandez un accompagnement 

Vous pouvez aussi partager vos questions, réflexions et commentaires si cela vous chante.
Bonne semaine 🙂

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2 commentaires sur “Je me juge, tu te juges… nous nous jugeons, ils nous jugent

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