Parlons d’amour inconditionnel

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Au travers des différents articles et conférences que j’ai eu la chance de partager, l’amour inconditionnel a toujours eu sa place. Souvent, je parle aussi d’amour, d’Amour, d’amour véritable ou d’amour vrai. J’avoue que l’amour m’inspire et me nourrit. Aujourd’hui, je souhaite intégralement dédier cet article à l’Amour inconditionnel.

Nous sommes tous en recherche d’amour. Certains en sont conscients d’autres non. Pourtant, je peux vous garantir que toute notre vie tourne autour de l’Amour. J’abordais cela dans l’article : En vérité, il n’y a que l’Amour 🌹

Chacun souhaite recevoir de l’amour inconditionnellement

Nous pourrions être tentés de rétorquer :
Non, pas du tout, je connais quelqu’un qui fuit l’amour et qui fait tout pour se faire détester et rejeter.

Et, bien, je suis navrée mais je peux vous certifier que cette personne aussi veut être aimée. Mais, malheureusement pour elle, comme pour de trop nombreuses personnes, lorsqu’elle était enfant, personne ne lui a appris l’amour inconditionnel. Ce qui lui a été appris, c’est l’amour conditionnel. Elle a donc appris que l’amour se mérite et qu’il faut être digne d’amour pour pouvoir en collecter.

Or, dans ce type de mode éducationnel, ce qu’on apprend aussi aux enfants, en général, c’est qu’ils ne sont pas dignes d’amour. Et, en grandissant, cela devient une croyance. Puis cette croyance se densifie tout au long de la vie des des expériences qui la valide et la revalide.

Un autre processus a aussi joué en leur défaveur. Les enfants, de par leur nature et leur grand coeur, par amour pour leurs parents sont loyaux aux croyances et aux dires de leurs parents. Cela devient leur héritage subconscient. Comme il a été dit à l’enfant qu’il ne méritait pas de recevoir de l’amour, alors, tout dans sa vie sera orchestré pour qu’il sabote toute possibilité de recevoir de l’amour. Or, pour cela, quoi de mieux qu’être méchant, détestable, ou encore de s’autosaboter ? Cela peut durer toute sa vie… Sauf si une bonne âme lui montre ou lui démontre le contraire. A moins que ce soit la Vie elle-même qui lui permette de découvrir cet héritage caché. Et alors, quelle grâce ! Quelle libération ! Une véritable renaissance.

Alice face à son besoin d’être aimée

– Mais tu m’aimes ? demanda Alice.
– Non, je ne t’aime pas ! répondit le lapin blanc.
Alice fronça les sourcils et commença à se frotter les mains, comme elle le faisait toujours quand elle était blessée.

– Tu vois ? dit le lapin blanc. Maintenant, tu te demandes peut-être ce qui te rend si imparfaite, ce que tu as fait de mal pour que je ne t’aime pas au moins un peu… et c’est la raison pour laquelle je ne peux pas t’aimer…
Tu ne seras pas toujours aimée, Alice. Il y aura des jours où certaines personnes seront fatiguées, en colère contre la vie, la tête dans les nuages ​​et ils te feront du mal… […] par insouciance, malentendus ou conflits avec eux-mêmes… […] La première fois que je t’ai vue, j’ai fait un pacte avec moi-même : J’éviterai de t’aimer tant que tu n’auras pas appris à t’aimer toi-même ! C’est la raison pour laquelle, Alice, je ne t’aime pas…

Alice Aux pays des Merveilles

L’amour inconditionnel face à la croyance du donner-recevoir

Il existe une croyance partagée par de nombreux humains. Elle est issue de différentes sources incomprises, mal comprises ou déformées et reprise de façon corrompue par le new age.

Cette croyance raconte que pour recevoir, il faut donner. Cela inscite sournoisement à donner dans le but de recevoir en retour. Ou, un peu plus loin, que si nous donnons, nous devons recevoir en retour au moins de façon équitable.

Beaucoup ont acquis cette croyance et en ont fait une vérité qui les rend extrêmement malheureux. Ils souffrent d’une blessure qui est aujourd’hui communément appelée blessure d’injustice. Certains racontent même à tord qu’il s’agit d’une blessure de l’âme.

La blessure d’injustice est issue de la croyance d’une équité humaine du donner-recevoir

Or, c’est faux, cette souffrance a ses racines dans la croyance que lorsque nous donnons de l’Amour, il convient d’en recevoir en retour de la personne à qui nous l’avons donné. La personne alors s’inscrit dans des comptes d’apothicaire. C’est ainsi qu’elle rentre et s’enferme dans un cycle de « j’ai donné ça mais je n’ai reçu que ça » et « là, j’ai fait ceci et je n’ai rien reçu en retour »…

Au final, elle ne donne pas de l’amour inconditionnel. Elle donne pour recevoir de l’amour. Et, en parallèle, souvent, elle pleure de ne pas recevoir suffisamment d’amour. Parce qu’en plus, elle veut choisir comment elle reçoit cet amour et quelle forme il doit prendre. Pauvre petite ! En suivant ce chemin elle ne pourra que finir dans une zone mentale et psychique qu’on appelle l’enfer.

« Aime sans vouloir en échange le fruit de ton action d’Amour…
Donne sans rien attendre…
C’est la discipline qui te conduira sur la Voie de la Libération

Swami Roberto

Dans le langage biblique du Nouveau Testament, c’est le verbe « agapao » (d’où le substantif « agapé ») qui désigne cet amour donné de manière divine, lequel… n’attendant rien en échange… ne se laisse pas conditionner par la possibilité d’un retour plus grand ou plus petit offert par le destinataire, ni même par sa qualité morale… et il est délié de toute attente d’être récompensé, ou d’avoir mérité, parce qu’un amour qui dépendrait de n’importe quelle cause contingente, aurait la limite d’être destiné à disparaître dans le cas d’une éventuelle disparition de cette cause.
Vers ce sublime Amour de donation dont nous parle Swami, nous oriente, par exemple, aussi ce célèbre passage de l’Évangile :

« Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous?
Les collecteurs d’impôts eux-mêmes n’en font-ils pas autant? »

– Mt. 5,46)

– Ramia Massimo

L’ amour inconditionnel c’est aimer sans condition

C’est un cadeau offert à coeur ouvert dans l’instant présent. Il n’y a pas de raison d’offrir cet amour ni de le retirer. Comme dit l’adage : Donner, c’est donner. Reprendre, c’est voler

L’amour inconditionnel s’offre comme nous offrons un sourire. Il est transmis sans condition. D’ailleurs, il est scientifiquement prouvé qque sourire rend plus heureux et par ricochet donne envie de sourire encore plus !

Mikhaël Omraam Aïvanhov nous invitait à s’inspirer du soleil et à devenir comme lui ; A offrir lumière et chaleur à tous sans condition et sans rien attendre en retour.

« Prenez pour modèle le soleil qui répand la lumière, la chaleur et la vie. Vous direz que l’on peut avoir d’autres modèles : un savant, un artiste, un philosophe, un héros, un saint, un Maître spirituel, et ils paraissent tellement plus accessibles que le soleil ! Bien sûr, et vous serez sans doute influencé par leurs qualités et leurs vertus. Mais en réalité il vous manquera toujours quelque chose : même si vous prenez pour modèles les plus grands Maîtres de l’humanité, vous n’aurez pas avec eux non plus l’image de la véritable perfection.

L’image de la perfection, c’est le soleil ; et si vous le prenez pour modèle, dans ce désir d’éclairer, de chauffer et de vivifier comme lui les créatures, vous allez vous transformer en profondeur. Votre lumière, votre chaleur et votre vie n’égaleront jamais celles du soleil, c’est évident, mais le désir seulement de les acquérir vous projettera dans les régions célestes où vous ferez des merveilles. C’est le désir de donner la lumière, la chaleur et la vie du soleil qui vous rendra vous-même plus lumineux, plus chaleureux, plus vivant. »

– Omraam Mikhaël Aïvanhov

Symboliquement parlant réchauffer, amener de la chaleur, revient à offrir de l’amour et aimer. Ainsi le soleil est un maître en matière d’amour inconditionnel. Probablement le plus grand en la matière dans notre système solaire.

Devenir comme le soleil

L’histoire ne nous dit pas si le soleil est heureux de nous offrir de l’Amour inconditionnellement. Mais ce qui est certain, c’est qu’il ne se préoccupe pas de savoir si nous méritons ou si nous l’aimons en retour, ni même si nous reconnaissons l’amour qu’il nous offre… ni autre chose d’ailleurs.

Même lorsqu’il est caché par les nuages (nos pensées) ou par la pluie (nos états émotionnels) ou durant la nuit (période de dépression ou de deuil) et que nous ne le percevons plus, il continue de nous aimer sans la moindre condition.

Il me semble d’ailleurs clair qu’il ne cherche même à savoir s’il est heureux. Etant dans son essence et offrant sa quintessence inconditionnellement, il rayonne, il est lumineux, vibrant de vérité. Il n’a pas de nécessité à rechercher le bonheur ou quoi que ce soit d’autre car il est la Joie et il est.

Peut-être que le soleil ne vous inspire pas et que mon propos métaphorique et symbolique en lien avec le soleil ne résonne pas en vous. Voici donc une autre manière d’aborder ce thème

L’Amour inconditionnel selon la mère divine

Chaque mère devrait, idéalement, tendre à devenir une mère divine. Mais cela est complexe et relève aujourd’hui de l’utopie même si l’ espérance me fait dire que cela arrivera un jour et que ce sera un jour glorieux pour l’humanité. Elle recevra une grâce incommensurable.

Mais c’est quoi être une mère divine ?

Serait-ce être une déesse comme le prône le culte de la femme sauvage, sorcière, chamane ou autre mouvement féministe néo-quelque chose ?

Non, absolument pas. Il ne s’agit pas de vouloir chercher à obtenir un quelconque pouvoir ou de se positionner un opposition avec le masculin. D’ailleurs, certains hommes ont cette présence, cette vibration, cette essence de la mère divine. Et c’est à la fois magique est extraordinaire.

La mère divine est une émanation incontournable. Elle vibre cet amour divin sans condition pour ses enfants. Or ,tous sont ses enfants. Il n’est pas question de sang ou d’appartenance. Personne ne pourrait être autre que son enfant. Elle aime tous ces enfants tels qu’ils sont dans leur essence unique respective. Cette mère-veilleuse observe avec bienveillance ces enfants. Point de jugement dans son regard d’amour. Elle est douce et aimante sans la moindre limitation.

Quoi ? Tu crois que nous vivons dans un monde de bisounours Lætitia ?

Ou bien es-tu touchée de folie ? Que vont devenir ses enfants si elle les aime d’un amour inconditionnel quoi qu’il advienne ?

Ils deviendront qui ils sont déjà dans leur essence.

Aimer, ce n’est pas dire oui à tout. Bien au contraire ! Pour expliquer cela je vais prendre mon exemple en témoignage. Pas parce que je suis un exemple mais parce que j’expérimente à travers la vie qui m’est donnée.

Dans mon rôle de mère, je le vis au quotidien. Aimer, c’est aussi faire preuve d’autorité et demander une rectitude mais tout en souplesse. Faire preuve d’une autorité mal aspecté est mauvais tout autant qu’être passif ou absent. Il est nécessaire d’être présent, actif, engagé. Tout autant que cela est possible.

Alors certes, lorsqu’il s’agit de recadrer l’enfant, nous pouvons commencer à le faire avec douceur, mais si cela ne fonctionne pas, il convient de recommencer avec une certaine dureté ou plutôt une fermeté. Mais pour autant, sans jugement car la mère divine sait que l’enfant n’est pas ce qu’il fait. Même si ce qu’il fait a une incidence sur son devenir s’il ne se ressaisit pas.

Attention, je ne prétends pas être une mère divine, loin de là ! Mais j’essaie de m’inspirer d’elle ou plutôt je m’ouvre à elle pour toucher et goûter son essence et la transmettre à mon tour… malgré mes limitations et imperfections humaines.

Aimer inconditionnellement ne veut pas dire être inconsistant, amorphe ou passif

(cf. l’article : Un être spirituel n’est pas un chamallow mou et amorphe)

La mère divine offre un amour inconditionnel mais elle demande en retour de la discipline. Elle est comme la Nature aimante : elle offre des fruits, des légumes, de belles fleurs, l’eau,… mais implacable. Si nous sortons sans nous couvrir l’hiver, nous mourrons. Si nous n’avons pas prévu d’eau et partons traverser le désert, nous risquons de mourir de soif… Il convient donc, malgré l’amour inconditionnel qu’elle nous offre, de devenir responsable, prévoyant(e) et de respecter les règles. Avec son amour, elle n’attend rien en retour mais nous apprend la discipline. Car, c’est nous qui récoltons ce que nous semons en retour.

Aimer inconditionnellement c’est donc être comme le soleil et à l’image mais aussi à la ressemblance d’une mère divine.

Comme nous pouvons le comprendre, il ne s’agit pas d’être un amoureux transit qui accepte tout, même l’inacceptable. Surtout pas ! Car, cela c’est croire que pour être aimé(e), il faut tout accepter. Or, c’est tout le contraire.

L’amour inconditionnel commence par soi-même

L’adage dit : Charité bien ordonnée commence par soi-même. Et bien, il en est de même pour l’amour inconditionnel. D’ailleurs, l’un et l’autre ne sont-ils pas une même chose ?

Il est possible d’aimer inconditionnellement un être et choisir de le quitter parce qu’il ne nous respecte pas. Ou de recadrer la relation avec fermeté car ce qui nous est demandé ou ce qu’il attend de nous officiellement/officieusement consciemment/inconsciemment n’est pas en accord avec nous.

L’être qui aime inconditionnellement n’acceptera pas de renier une part de lui-même par amour.

Le soleil et la mère divine ne perdent rien d’eux en aimant. Ils ne se consument pas ni ne deviennent autre chose qu’eux-même dans leur intégrité. Leur secret est que pour pouvoir aimer inconditionnellement il faut commencer par soi en s’offrant de l’amour inconditionnel à chaque instant.

Puissions-nous comme eux nous aimer inconditionnellement et aimer notre prochain comme nous-même.

Je vous souhaite une lumineuse et douce ascension en ce mois de Marie… la mère divine. 🌹

Lætitia

P.S.: Je voulais simplement te dire que je t’aime

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