Entendre l’appel, avoir l’élan de… ou ressentir l’envie de… sans recevoir l’inspiration habituelle… Comment peut-on alors être en lien avec cet appel et y répondre pleinement, réellement ?
Nous sommes lundi de Pâques et l’envie d’écrire est là. Ou plutôt, devrai-je dire j’entends l’appel à écrire qui bel et bien présent depuis 2 ou 3 jours. Pourtant, à part cet appel, rien de clair, pas de sujet précis… Rien… pas comme à l’habitude.
Habituellement, lorsque j’entends l’appel, l’inspiration commence à dessiner un chemin qui se trace dans mon esprit avant que je le révèle dans la matière à travers l’écriture.
Entendre l’appel est le point de départ vers un chemin qui se dévoile avant que je commence à écrire. Là, non, entendre l’appel n’a ouvert à rien de plus que d’entendre cet appel et ressentir de la frustration car je ne vois pas le chemin. Il ne se révèle pas à mon regard intérieur.
Et, puis, il y a eu cette ouverture de conscience ou plutôt cet appel à la confiance.
Nous sommes à Pâques : la renaissance, la résurrection…
Il est donc temps de se réinventer et renaître à du nouveau.
Pour moi, aujourd’hui, là, maintenant, ce renouveau passe par entendre l’appel à écrire. Ou plutôt par suivre l’élan de me lancer dans cet art mais sans l’inspiration habituelle, sans savoir quoi. Juste à m’ouvrir pour entendre l’appel en conscience et avec confiance.
Mais j’avoue que c’est très inconfortable d’entendre l’appel sans pour autant avoir la clarté. Je découvre cela.
C’est comme si l’inspiration changeait de forme.
Elle appelle à entendre l’envie ou plutôt l’appel, l’accueillir et poser ici ce qu’il offre au fil des mots.
Il y a bien eu ce moment, ce matin, alors que l’appel à écrire s’est fait entendre. C’était présent sans cheminement qui se dessine, à cet instant. Alors que j’étais là, à m’efforcer de rattraper aussi minutieusement que possible les mailles perdues de mon tricot à cause d’une torsade oubliée dans la soirée d’hier par manque de lumière, fatigue ou distraction.
La conséquence ayant été de vouloir reprendre cette torsade sans tout démonter par flemme. Ce qui a pu se réaliser; Bien que coûteux et avec pour contre-partie la perte de quelques lignes de mailles.
Ce matin, donc, il était question de rattraper ces lignes pour les reconstruire.
Cela m’a frappé. Renouer, rattraper les liens perdus, reprendre minutieusement ces mailles qui ont été égarées sans s’en rendre compte par inattention, par flemme, par manque d’intérêt, de regard ou juste parce que le quotidien et la routine nous a happé.e.
Au final, le seul bénéfice que j’y ai gagné c’est l’enseignement reçu.
On ne peut entendre l’appel à renouer… que s’il y a du sens
Force est de constater qu’avec notre évolution, notre cheminement, notre ouverture de conscience…
// Oui, je préfère poser la notion d’ouverture de conscience plutôt que celle d’ouverture spirituelle. Je choisis de faire cette distinction en conscience. //
Nous avons beau faire l’effort ou chercher à renouer ou renouveler la relation parfois, même si nous avons beaucoup d’amour ou d’affection pour l’autre personne concernée, cela ne prend pas.
Je ne suis pas convaincue qu’il faille chercher à comprendre pourquoi.
Il y a tant de possibilités !
Des atomes crochus qui ne le sont plus, des centres d’intérêt qui ont changé, de nouvelles préoccupations ou de nouvelles priorités. Des envies divergentes, un engagement aux antipodes… ou rien à s’apporter, rien à partager… peut-être juste rien de commun… un contrat d’âme périmé…
Comme je le dis souvent :
Dans une relation, quelle qu’en soit la nature, on ne sait jamais si cela va durer
un instant,
une heure,
un jour,
un an,
vingt ans
ou une vie.
L’intensité de la valeur et la richesse de ce que nous partagerons ne dépend pas de la durée de la relation, du lien ou du partage.
Un sourire offert à un passant peut transformer sa vie durablement et nous l’aurons marqué éternellement.
Alors que nous pouvons côtoyer un parent toute notre vie et il ne nous verra jamais. Quoi de plus triste que cela ?
Lorsque que je pose ici qu’il ne nous verra jamais, j’entends qu’il ne nous connaitra pas. La connexion réelle et profonde ne prendra pas place dans la relation car il ne nous perçoit que à la surface. A moins que ce soit le contraire… Ne nous leurrons pas.
Dans tous les cas, c’est ainsi.
Pour autant, il est essentiel de lui offrir notre pardon, notre gratitude et notre amour. Car, si notre parent n’avait pas été là, s’il n’avait pas existé, s’il ne nous avait pas donné la vie, nous n’aurions pas pu offrir ce sourire qui a changé une vie. Et si ne serait-ce que l’un de mes sourires aura pu toucher ou redonner goût à la vie à une seule personne, alors je n’aurais pas vécu en vain. Alors Merci.
Je vous souhaite un merveilleux lundi de Pâques.
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