Je t’attends de l’autre coté

A travers cet article Je t’attends de l’autre coté, j’aimerais aborder un thème important, essentiel et souvent complexe à aborder : la Mort. Lorsque la Mort vient nous rencontrer, nous nous retrouvons rapidement propulsé(e) de l’autre côté. Je dédie cet article à toutes celles et ceux qui redoutent ce rendez-vous.

Toutes époques et générations confondues, la Mort fait peur et continue à faire peur. Tous ou presque la craignent à croire qu’il faut être fou/folle ou inconscient.e pour ne pas la craindre.

Tout coach de vie, accompagnant, auxiliaire de vie, aidant à l’humain, tout comme chaque humain, sera un jour confronté à la Mort directement. Ou se retrouvera en lien ou en relation avec une personne qui sera dévastée ou confrontée de plein fouet à elle.

Bien qu’en tant que professionnels de la relation d’aide ou de l’accompagnement nous soyons quasi quotidiennement en relation avec des personnes qui vivent des processus de deuil, peu d’entre nous sont à l’aise ou prêts à accompagner un être endeuillé par la disparition d’un proche.

Et cela, même si nous savons pertinemment que des processus de deuil, en réalité, nous en vivons presque quotidiennement. Mais, ils n’ont pas tous la même intensité. Et c’est heureux !

Être face à une personne qui souffre de la disparition d’un proche, c’est souvent intense et inconfortable.

Cela, probablement pour la bonne et simple raison que nous ne sommes pas à l’aise avec la Mort, le souffrance ou les deux.
La Mort a son rôle à jouer, tout comme la Vie, dans l’existence de chacun.
Dans le cas de l’une comme dans celui de l’autre, il se déroule des choses des deux côtés du voile de l’incarnation. Pourtant, pour la majorité, ce qui se joue de l’autre coté ne se révèlera que lorsque nous y serons… passé.e.s de l’autre coté du voile.

Personnellement, j’ai un rapport qui peut sembler étrange avec la Mort.
En effet, il n’est pas vraiment en corrélation avec notre approche culturelle de la mort, telle qu’on peut l’appréhender en Occident.
Je n’ai rien contre elle.

Dans ma perception, elle n’est qu’un changement d’état.
D’un coté du voile, nous avons une certaine perception.
De l’autre coté du voile, elle est différente. Rien de plus complexe que cela en réalité.

Et, il me semble important de reconnaitre que dans l’ordre des chose, elle est une délivrance.
Un moment de Paix dans lequel nous pourrons rendre les armes et nous draper sereinement dans un repos bien mérité après le long et souvent éprouvant combat qu’est la vie.

De l’autre coté du voile, toute la vérité est mise en Lumière

Je peux dire, en toute sincérité qu’elle ne me fait pas peur.
Je la vois, comme dit précédemment, comme une délivrance, un cadeau même parfois, qui signe la fin du temps imparti pour réaliser ce qui nous était préconisé ou demandé.

A ce moment-là soit ce qui devait être réalisé, appris, expérimenté… l’est ou pas.
Dans les deux cas, il est alors l’heure de faire les comptes. Une réunion de débrief en haut lieu nous attend et se tiendra bientôt, si tout va bien.

Alors, certes, nous pouvons avoir le trac à l’idée de passer de l’autre coté du voile. Car alors tout est révélé et rien ne peut être dissimulé. Aucune possibilité de mentir ou de cacher quoi que ce soit, tout ce qui doit être vu et connu sera mis en lumière.

Comme après un repas au restaurant. Il a pu se passer plein de choses bonnes ou mauvaises, agréables ou désagréables… puis vient l’heure de payer l’addition qui clôture l’expérience.
Il en est de même lorsque la Mort entre en scène. C’est le bilan, de la Vie qui vient de s’achever, pour la personne concernée.
C’est parfaitement fluide et ok pour moi.

Alors certes, il y a quelques étapes transitoires que je souhaite, de tout coeur rapide et se soldant par d’heureuses délibérations pour chaque âme.

La Mort est une souffrance pour ceux qui restent

Ce qui est beaucoup plus compliqué, c’est ce qui se déroule et prend place pour ceux qui restent.
Pour eux, la Mort est rarement perçue comme une délivrance bienvenue. Et pourtant, il sera essentiel de retourner à sa Vie et ses propres challenges pour ne pas se perdre dans la forêt maudite du regret, de la culpabilité ou de l’autoflagellation. Sinon la perdition risque de s’installer et, je ne le souhaite à personne, de vous emporter.

Certains se réjouissent mais pour d’autres mauvaises raisons.
Ils attendaient de toucher le pactole. Et cette heure tant attendue semble enfin arrivée.

Ce pactole est constitué de l’héritage qui a tellement fait pousser leurs dents que certain.e.s s’en retrouvent au point de rayer le plancher.
Mais, cela, c’est un autre débat.

D’ailleurs, s’ils avaient conscience du poids karmique et de la malédiction que pourrait contenir cet héritage (souvent), ils se garderaient bien d’accepter ce cadeau (souvent) empoisonné !

De l’autre coté, la souffrance du corps n’existe pas

Certains sont conscients que la personne qui vient de mourir n’expérimentait plus qu’un état de souffrance, de douleur, d’inconscience ou d’absence à elle-même.
Je parle d’absence à soi-même car dans l’invisible, la vie l’avait déjà quittée mais quelque chose la retenait encore. C’est assez courant, en vérité.

D’ailleurs il n’est pas nécessaire d’être âgé(e) pour vivre cela. Il suffit, d’une manière ou d’une autre, de s’être coupé.e du flux de la vie pour que cela advienne.
Au cours de mon expérience de guérisseuse (aujourd’hui, je me définirais davantage comme médecin de l’âme) je l’ai souvent observé. Les causes ou processus qui mènent à cela sont multiples.
Dans le cadre des constellations familiales, on renait ici un mouvement nommé « je te suis« 

Lorsqu’une personne se retire du flux de la Vie, le corps tombe alors en ruine et vit sur ses réserves perdant progressivement la santé.
Les symptômes s’ajoutent les uns aux autres au fur et à mesure du temps qui passe sans réelle explication. Les facultés baissent. La vitalité diminue. Et les ressources s’amenuisent.

Ces processus me passionnent, je pourrai écrire durant des heures à propos de leur diversité, leurs convergences, différences et points communs mais ce n’est pas le sujet.

Je t’attends de l’autre coté

Je t’attends de l’autre côté avec patience et bienveillance car de l’autre coté du voile, tout est dévoilé.
Tu pourras alors voir et comprendre la raison de tout ce qui s’est joué dans ton incarnation qui vient de s’achevée.
Tout est simple et tout a un sens bien précis et déterminé, une cause sans que celle-ci puisse être mentalement explicable par l’humain incarné. Car il a ses filtres, ses limitations, ses croyances… qui brouille la vision de son discernement et obscurcit ses perceptions.

Je t’attends de l’autre coté pour te soutenir et t’accompagner dans la découverte de tous ces pourquoi. Tu pourras découvrir que beaucoup sont au-delà de la théorie et n’ont pour but que de te libérer, t’alléger, te perfectionner. Ils sont liés à des processus d’apprentissages et d’enseignements.

Ces processus semblent si simples, faciles, fluides, lorsque nous sommes de l’autre côté, que nous pouvons aisément nous questionner du pourquoi il a été si complexe, voire impossible, pour nous de vivre ce processus avec clarté dans l’incarnation.

Il en est ainsi.

Alors, lorsque la Mort viendra te rencontrer, ô toi qui est cher.e à moi coeur, je t’attendrais de l’autre côté. Tu pourras me voir facilement, si tu n’as pas peur. Peut-être qu’au tout début, tu seras dans la crainte, mais laisse cette peur se déposer tout comme ton corps de chair. Car, tout cela ne te servira plus désormais.

Marche vers la Lumière avec Foi et conviction.
Si tu ne la vois pas appelle-la, ou fais vibrer l’intention d’aller vers la Lumière dans ton coeur conscience et elle viendra nécessairement te chercher.
Laisse-toi marcher vers elle et en elle.
Ne tardes pas, car, je t’attends de l’autre côté dans cet espace où le temps s’écoule et ne s’écoule plus, en même temps.

Et sache que dans cette vie tout comme dans l’éternité, je t’aime. Merci d’avoir été là pour moi
Excuse-moi, je t’en prie si je ne te l’ai pas suffisamment dit ou montrer dans cette vie. Ici aussi, comme tu l’as été, je ne suis qu’une humaine imparfaite.

– Lætitia TRILLEAU