Pourquoi lâcher-prise et comment y parvenir concrètement ?

Nous avons tou.te.s connu ces moments où ce que nous vivons n’est plus seulement fatigant.
Cela devient purement et simplement épuisant… extérieurement et intérieurement.
Or, cela n’est pas toujours dû au fait que nous en faisons trop.
C’est souvent le signe que notre inclinaison intérieure s’est déréglée.
En conséquence, nous sommes tendu.e depuis notre intériorité. Et cela se voit à l’extérieur par nos réactions, nos comportements et notre difficultés à garder notre calme, prendre du recul ou de la hauteur. Il est alors urgent de lâcher-prise !

Cet appel à lâcher-prise aussi séduisant soit-il, est bien difficile à mettre en oeuvre, vous en conviendrez.
Le but de cet article est de faire le point sur le lâcher-prise et vous offrir des pistes pour pouvoir le mettre en oeuvre.

Lorsque nous sommes en tension, nous sommes dans la posture inverse du lâcher-prise

Quand le lâcher-prise ne fait pas partie de notre vie, c’est comme si nous étions en train de tirer sans relâche sur un énorme élastique. En effet, nous sommes déterminé.e à le maintenir étiré. Pour une raison que nous pouvons difficilement expliquer. Et cela, alors même que tout notre système nerveux réclame l’inverse.

Le cœur du lâcher-prise se trouve là. Non pas dans l’arrêt de l’effort, mais dans la libération de la tension qui vous épuise et interfère avec le mouvement naturel de la vie.

Loin des injonctions creuses à « positiver » ou « lâcher-prise sur commande », il s’agit ici de comprendre ce qui se joue énergétiquement lorsque nous lâchons prise ou lorsque qu’au contraire, nous ne lâchez pas.

Nous allons aussi aborder le comment. Le but étant que vous puissiez cesser d’alimenter des forces qui vous dépassent, que l’on peut décrire comme des balanciers.

Le lâcher-prise devient alors un choix stratégique
Nous faisons le choix cesser de nous battre contre la vie. Nous acceptons de nous en remettre à elle et laisser les énergies qui sont les nôtres et celles qui nous traversent ou nous emportent circuler avec elle vers un nouvel équilibre. Mais pour cela, nous allons devoir apprendre à cesser de vouloir tout contrôler.

Que se passe-t-il quand nous refusons de lâchez prise ?

Quand nous ne lâchons pas prise, nous maintenons un état de tension interne continu. Nous ne sommes pas simplement actif/ve.s, nous sommes contracté.e.

Sur le plan concret, cela peut ressembler à ceci :

• Ruminer la même situation en boucle
• Chercher à anticiper tous les scénarios possibles
• Surveiller, contrôler, vérifier sans cesse
• Avoir du mal (ou ne pas s’autoriser) à se détendre même quand tout est calme

Énergétiquement, c’est comme si une partie de nous restait accrochée à un immense élastique invisible.
Nous tirons pour que « ça tienne », pour que les choses se passent comme nous le souhaiteons, pour ne pas perdre. Oui, parce que nous avons l’idée folle que si nous acceptons d’arrêter cela, tout va s’effondrer. Cela peut aller jusqu’à la peur de mourrir. Plus nous tirons, plus la tension augmente, plus nous nous vidons de notre énergie vitale.

Et pendant que nous sommes occupé.e.s à maintenir cet élastique (qui n’existe pas) étiré. La vie elle, ne peut pas revenir à l’équilibre.
Elle sait très bien, en réalité, réorganiser les choses, faire émerger une solution, rééquilibrer une situation… sans aucune intervention de notre part.
Mais notre entêtement à maintenir cette tension agit comme une interférence.
Nous nous épuisons à vouloir occuper tout l’espace avec du contrôle, de la peur, des projections. Cela ne laisse très peu de place aux ajustements naturels.

Je tiens ici à préciser que nous empêchons les ajustements (qui seraient généralement bénéfiques pour nous). Pour autant, cela ne nous préservent en rien des catastrophes, coups du sorts, accidents… La systémique, la Vie, le destin, le hasard, la maladie… étant tous bien plus grands et plus forts que nous !

Ne pas lâcher-prise, c’est donc, au fond, empêcher le système de se réguler. Nous nous préservons d’accueillir du mieux. Nous croyons, à tord, nous mettre en travers d’un mouvement plus vaste que nous qui pourrait nous porter préjudice. Alors qu’en réalité, nous nous portons nous-même préjudice en empêchant la vie de l’améliorer et les choses de reprendre leur juste place.

Pourquoi lâcher-prise est vital et pas optionnel ?

Lâcher-prise n’est pas un luxe spirituel. Il s’agit d’un enjeu de santé psychique, physique, relationnelle, énergétique, émotionnelle… Et, il y a plusieurs raisons majeures à cela.

Lâcher-prise permet de récupérer de l’énergie

Chaque tension prolongée consomme de l’énergie.
Lorsque nous relâchons la tension intérieure.
Même sans changer la situation extérieure, nous récupérons immédiatement une part de notre vitalité.
Nous passons du mode Survie à un mode Je suis pleinement vivant.e.

Lâcher-prise permet redonner sa place à la vie

En cessant d’interférer, nous permettons aux choses de se réorganiser. Certaines situations se dénouent d’elles-mêmes dès que nous arrêtons de les retenir de toutes nos forces. D’autres deviennent plus lisibles, ce qui nous donne accès à des choix plus justes.

Lâcher-prise permet de retrouver du discernement

Sous tension, le mental rétrécit le champ de vision. Avec l’intégration du lâcher-prise dans notre existence, la perception s’élargit.
Nous voyons mieux ce qui dépend réellement de nous et ce qui n’en dépend pas.
Nous pouvons alors prendre des décisions plus claires, plus alignées, au lieu de réagir par peur.

Lâcher-prise permet que nous sortions de dynamiques énergétiques qui nous dépassent

Les dynamiques énergétiques dont je vous parle ici sont conséquentes à l’action des balanciers. Les balanciers ont une incidence importante sur les potentiels de notre vie. Ils influencent notre vie en favorisant ou en empêchant certains potentiels de se manifester.

Plus nous sommes émotionnellement accroché.e.s à quelque chose et plus nous alimentons des forces qui vont nous entraîner dans des excès, des schémas répétitifs, des conflits épuisants. Et qui vont nous éloigner de ce que nous tenons tellement à obtenir.
Oui, cela est totalement contradictoire avec ce qui est avancer dans la loi d’attraction.

Comprendre les balanciers de façon simple

On peut imaginer un balancier comme une structure énergétique collective qui se nourrit de notre attention et de notre charge émotionnelle.
Dès que nous accordons une importance excessive à quelque chose, nous alimentons le balancier auquel cette chose est rattachée.

Cela peut être :

• une relation
• un conflit
• un objectif professionnel
• une image de vous-même
• un enjeu financier
• autre chose

Plus nous mettons de tension, d’émotion (notamment de peur), d’envie, de dramatisation, plus nous donnons de la « nourriture » au balancier. En retour, il nous entraîne dans sa dynamique. Nous pensons alors sans cesse à ce sujet, nous faisons des choix sous pression, nous nous sentons en prise.

Par exemple, si nous avons absolument besoin que tout soit parfait, le moindre imprévu nous met en état d’alerte. Le balancier du perfectionnisme est activé. Il va nous faire sur-réagir à la moindre erreur, nous pousser à en faire toujours plus, à ne jamais nous sentir assez bien. Nous ne sommes plus libre. Nous sommes désormais entraîné.e.s et nous libérer pourra être couteux et nous demander de mettre en oeuvre de profonds efforts.

Lâcher-prise, dans ce cadre, consiste à retirer l’alimentation du balancier. Nous diminuons l’importance émotionnelle et cessons de lutter contre. La possibilité d’arrêter de dramatiser s’offre à nous. Nous ne renonçons pas pour autant à nos objectifs, mais nous retirons la tension qui fait perdre notre liberté. Le balancier perd en force, la situation redevient modulable, respirable.

Comment lâcher-prise concrètement ?

Le lâcher-prise n’est pas un bouton magique sur lequel il suffit d’appuyer. Il s’agit d’un processus et une posture interne.
Voici une approche factuelle, pragmatique, que vous pouvez expérimenter.

1. Observer le signal de tension

Avant de lâcher-prise, il est nécessaire de repérer que vous êtes en train de retenir quelque chose.

Demandez-vous :

• Où est-ce que je sens de la contraction dans mon corps en pensant à cette situation ?
• Est-ce que je cherche à tout contrôler, tout anticiper, tout comprendre ?
• Qu’est-ce que j’ai peur de perdre si je relâche un peu ?

Le simple fait d’observer la tension sans la juger commence déjà à la faire baisser.

2. Nommer ce que vous voudriez contrôler

Mettez des mots clairs sur ce que vous voulez absolument maîtriser.

Par exemple :

« Je tiens absolument à ce que cette relation ne change pas. »
« Je veux être certain.e que ce projet réussisse. »
« Cette personne doit me comprendre et me valider. »

En le nommant, vous voyez mieux le fantasme de contrôle.
Vous pouvez alors distinguer ce qui dépend de vous (vos décisions, votre posture, vos actions) de ce qui relève de la vie, de l’autre, du contexte… et qui est donc en dehors de votre portée. Vouloir controôer cela revient à vouloir se battre contre des moulins à vents. Ou nous amène à fantasmer un pouvoir que nous n’avons pas.
Nous devenons alors notre propre imposteur.

3. Diminuer l’importance émotionnelle

Il ne s’agit pas d »abandonner vos objectifs ou vos liens, ni de renoncer.
Mais de cesser de les charger au point de mettre votre main dans un engrenage qui finira par vous emporter tout.e entier.e et dans lequel vous finirez par vous perdre dedans.

Vous pouvez utiliser une phrase simple, répétée avec sincérité :

« J’accepte que cette situation ne se déroule pas exactement comme je l’avais prévu.
Et je choisis d’accueillir ce qui va se présentera. »

Ou :

« Je pose mon intention, et je laisse la vie faire son oeuvre. Je sais qu’elle me donnera ce qui est le meilleur pour moi. Et je prends responsabilité de la part de décisions et d’actions qui me revient. »

C’est un geste énergétique intérieur. Aussi, vous vous autorisez à relâche l’emprise que vous vous fatiguer de maintenir sur des éléments qui ne dépendent en rien de vous. Vous pouvez alors vous détendre.
Vous ne lâchez pas le projet ou le lien, vous lâchez l’illusion que tout repose sur vous.

4. Revenir dans le corps et laisser circuler

Le mental ne sait pas lâcher. Il ne sait que chercher à contrôler.
Pour que le lâcher-prise soit réel, le corps doit être impliqué.

Vous pouvez, pendant quelques minutes :

• ralentir votre respiration et lui donner plus de profondeur
• sentir vos pieds en contact avec le sol
• relâcher consciemment les épaules, la nuque, la mâchoire
• libérer votre ventre pour qu’il accompagne votre respiration
• laisser venir un soupir profond, bailler,… sourire, rire

Imaginez alors que l’élastique intérieur se détend doucement. Il n’y a pas de nécessité à le lâchez d’un coup sauf si c’est bon pour vous ainsi.
Vous pouvez laissez la tension se réduire progressivement. C’est cette sensation de détente qui indique que vous lâchez-prise énergétiquement, pas seulement mentalement.

5. Choisir une action minimale mais alignée

Lâcher-prise ne signifie pas ne rien faire. Cela signifie faire ce qui est juste, sans sur-contrôle.
Une fois que vous sentez que la tension a baissé d’un cran, posez-vous la question :

« Quelle est la prochaine petite action juste que je peux poser, sans me crisper sur le résultat »

Cela peut être :

• faire un pas concret mais raisonnable sur un projet
• dire une chose importante, sans dramatiser
• prendre une pause pour laisser les choses se poser
• demander de l’aide au lieu de tout porter seul.e

Ainsi, vous restez acteur/trice de votre vie, sans être captif/ve de la tension.

Lâcher-prise comme changement de position, pas comme abandon

Le véritable lâcher-prise n’est pas un abandon de soi. C’est choisir de sortir d’une interférence.
Nous cessons de tirer sur l’élastique et nous laissons la vie ramener les éléments à la place qui leur revient… temporairement ou durablement.
Ainsi, en cessant de nous affairer dans tous les sens souvent pour rien, nous pouvons retrouver un chemin plus clair, serein, fiable. Nous récupérons nos forces, notre lucidité, notre capacité de choix et préservons une grande capacité d’énergie qui était inutilement consommée jusque là.

Nous ne démissionnons pas de nos responsabilités. Au contraire, nous reprenons celles qui nous reviennent en laissant à César ce qui est à César. Ainsi, tout devient plus juste et nous harmonisons notre relation à nous-même , aux autres, à la vie.

Ce qui dépend de nous, nous l’assumons pleinement. Et ce qui ne dépend pas de nous, nous cessons de vouloir le maîtriser par la tension.

C’est souvent à cet endroit-là que quelque chose de nouveau devient possible. Non pas parce que nous avons « fait plus », mais parce que nous avons enfin cessé de nous dresser contre la vie, et nous avons accepté de coopérer avec elle.

Quand chacun.e et chaque chose est à sa place,
le calme règne enfin.

Pour aller plus loin et intégrer le lâcher-prise dans votre vie en Conscience

Je peux vous accompagner en ce sens pour débloquer ce qui vous retient encore, pour prendre conscience de certains éléments présents dans vos angles mort, pour vous accompagner à vous exercer, etc…
Pour cela vous pouvez réserver un rendez-vous en toute simplicité en cliquant sur le lien qui correspond à votre souhait :

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