Il me semble clair que nous ne parlons pas suffisamment de l’importance du tri et des vertus innombrables qui en découlent sur tous les plans. Pourtant, il est des domaines où la pratique du tri est déjà bien ancrée et où elle nous parait tout à fait normale et justifiée.
Comment se fait-il, alors, que nous ne parvenions pas à transférer cette pratique du tri à d’autres domaines et à la décliner ; quant bien même pratiquer le tri dans ces domaines est parfaitement essentiel à notre santé mentale, psychique et spirituelle ?
Et bien, la réponse à cette question est :
Peut-être, tout simplement, que nous n’avons pas conscience que c’est possible car personne ne nous y a jamais sensibilisés. Ou probablement parce que nous ne nous sommes jamais dit que c’était possible ou envisageable. Mais pas non plus impossible.
Personne ne nous a dit que c’est impossible
alors nous l’avons fait.
– dit l’adage
Par où démarrer pour prendre conscience du caractère essentiel du tri dans notre vie ?
Pour commencer à faire le tri dans ce qui est possible et opportun ou pas, je vous propose de découvrir ou redécouvrir le contenu d’une conférence éclairée sur le thème du tri ou plutôt du triage pour déblayer en toute simplicité ce vaste sujet.
Qui ignore qu’avant de manger des fruits, du fromage, du poisson, des huitres, il faut enlever une peau, une croûte, des noyaux, des pépins, des arêtes, des coquilles ?
Eliminer de la nourriture les éléments indigestes ou nocifs est un principe d’hygiène que les parents inculquent à leurs jeunes enfants.En s’habituant à séparer, à rejeter la partie malpropre ou non comestible de la nourriture, les humains ont fait de grands progrès.
Mais maintenant, ils doivent comprendre qu’il existe encore d’autres domaines où il est nécessaire de nettoyer, laver, éliminer, faire un triage, séparer l’utile de l’inutile, le pur de l’impur.
Je fais une aparté ici. Le tri est à la base de tout travail de purification et d’élévation.
Une des métaphores les plus parlantes est celle de la montgolfière. Nous avons beau chauffer l’air encore et encore, à un moment donné, si nous voulons prendre de la hauteur, il va falloir lâcher du leste.
Même lorsque nous choisissons de réaliser un travail d’ordre philosophique ou spirituel, la pratique du tri est incontournable.
Dans le table d’émeraude, texte hermétique dont l’auteur présumé est Hermès Trismégiste, père des philosophes on trouve en 7° principe :
VII. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie.
Ce principe est l’un des 12 principes essentiels que les initiés et apprentis sont appelés à observer. Ces principes sont reconnus comme permettant d’accéder à la clé des mystères, à la pierre cachée, à la Connaissance… N’omettons pas de noter que le 7° principe est donc lié au nombre 7 qui correspond à l’initiation.
Nous pourrions rentrer dans l’étude symbolique de ce principe, mais elle n’aurait pas d’utilité ici. Je referme donc l’aparté pour en revenir à la retranscription de la Conférence.
Que sont les pensées et les sentiments ?
Une nourriture que l’on absorbe ; mais là, comme les carnivores qui dévorent leurs victimes avec la peau et les intestins, ils avalent tout…
Ils ont donc encore des progrès à faire pour apprendre à trier la nourriture physique.En réalité, ce n’est pas seulement la nutrition, mais la vie toute entière qui est fondée sur ce principe de la séparation et du triage. Depuis l’extraction des métaux et des minéraux précieux de leur gangue, en passant par les examens, les concours, jusqu’à la nomination d’un général ou l’élection d’une Miss Monde, il y a toujours des triages, des sélections à faire.
Alors, pourquoi ne pas avoir la même exigence pour la vie intérieure ?
On rencontre même des gens très instruits pour qui toutes les pensées et tous les sentiments sont à peu près équivalents.
Ils acceptent n’importe quoi venant de n’importe où, et ils le digèrent mal, ça se voit : déjà seulement leur regard, l’expression de leur visage, révèlent qu’il y a quelques aliments qu’ils n’ont pas bien digérés.
Certains même ne se nourrissent que de poison et ils sont contents avec ça…Alors, disons qui si j’insiste sur la nécessité du triage, c’est pour ceux qui veulent sincèrement se perfectionner.
Ils doivent comprendre que le premier travail à faire est de déblayer le terrain, d’éliminer tout ce qui est en contradiction avec leur idéal qu’on laisse comme ça dans un coin de sa tête.
Il faut que toute l’existence soit en harmonie avec lui.Quand ils auront passé en revue et analysé leurs goûts, leurs besoins, leurs projets, leurs points de vue, leurs activités, ils constateront que beaucoup de choses les retiennent dans les niveaux inférieurs de la conscience.
Qu’ils fassent un triage et ils se sentiront beaucoup mieux !
– Triage – Dictionnaire du livre de la nature – Omraam Mikhaël Aïvanhov
Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a répandu beaucoup de paroles, de sagesse et a donné accès à la Connaissance en lien avec l’alimentation. Tout au long de ses conférences, il est revenu sur le caractère essentiel de cette pratique du tri ou triage comme il l’appelle.
Evidemment, lorsqu’il parle de notre nourriture terrestre et notre alimentation, en même temps, il nous offre une métaphore par rapport à la nourriture dont nous alimentons à notre esprit. (cf l’article : Avec quoi nourrissez-vous votre esprit ?)
Déjà enfant, nous avons été sensibilisés au tri
Comment ça vous ne voyez pas de quoi je vous parle ? 😉
Je parle des contes pour enfant qui nous ont été lus maintes et maintes fois. Ils nous ont tellement été lus et répétés qu’ils sont ancrés dans notre inconscient et dans l’inconscient collectif.
Alors, pourquoi est-ce que cela n’a pas laissé de trace ou de sens dans notre conscient ?
La réponse est simple :
Parce que nous étions trop petit.e pour cela. Notre cerveau était trop immature pour conscientiser l’information.
Et bien oui, regardez. En général, les adultes lisent des contes aux enfants qui ne savent pas encore lire. Ce qui sous-entend que dans la très grande majorité des cas, ils ont moins de sept ans. Donc, ces informations ne monteront pas à la conscience parce qu’en plus de tout, le conte et son contenu a été interprété avec un cerveau d’enfant. Il ne peut donc pas comprendre et intégrer la signification symbolique cachée dans le texte.
Il faut peut-être que je vous précise que dans notre cas, dans le thème du triage, je vous parle notamment du conte de Cendrillon.
Si vous souhaitez vous rafraichir la mémoire, vous pouvez aller par ici : Cendrillon – Histoire alchimique contée
Ce conte a un sens caché. Or, pour le décrypté, il est clair qu’il est nécessaire d’avoir plus de 7 ans.
Mince alors ! 😅
Du coup, ça voudrait dire que les contes ont été écrits à la destination des adultes potentiellement érudits ou initiés qui lisent les contes aux enfants ?
Hé bien, probablement que… C’est pas faux ! (pour la réf, cf. Kaamelott)
Mais, dans quel domaine devrions-nous faire du tri ?
Alors, à ce stade, j’imagine que vous avez compris que je vous parle de trier les pensées, les idées, les croyances, les émotions… que nous choisissez d’ingurgiter.
Car oui, c’est un choix.
Un choix que nous faisons consciemment ou inconsciemment.
Or, que ce soit l’un ou l’autre, le résultat est le même : c’est ce dont nous nous nourrissons.
Et, nous le savons :
Nous sommes faits de ce que nous mangeons.
Attention, je suis consciente que vous ne savez probablement pas que vous pouvez faire un choix entre les pensées, les sentiments (attention, nous parlons bien de sentiments et surtout pas d’émotion), les idées… qui vous viennent. Et, donc, que vous les ingurgitez avec la peau et les os sans discernement ni tri préalable.
Mais, que vous ne soyez pas conscient.e des possibles ou pas ne change pas le processus.
Si vous mangez une pistache sans enlever la coquille. Pour autant que vous sachiez ou non que vous pouvez et qu’il est recommandé d’enlever la coquille au préalable… les coquilles de toutes les pistaches que vous avez mangé jusque-là, vous les avez bel et bien mangées avec les conséquences éventuelles que cela implique.
La vertu de la pratique du tri expliquée en parabole
Il n’y a en effet rien de caché qui ne doive être mis en lumière, rien de secret qui ne doive être mis au jour.Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. »Il [Jésus] leur dit encore : « Prêtez bien attention à ce que vous entendez. On utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous [qui écoutez].En effet, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a. »Il dit encore : « Voici à quoi ressemble le Royaume de Dieu.
Il est semblable à un homme qui jette de la semence en terre ;qu’il dorme ou qu’il reste éveillé, nuit et jour la semence germe et pousse sans qu’il sache comment.[En effet,] d’elle-même la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin le grain tout formé dans l’épi,et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car c’est le moment de la moisson. »
Si nous ne semons pas dans notre champs, rien n’y poussera.
Mais, la récolte sera à la mesure et au reflet de ce qui a été semé dans notre champs, dans notre terre.
Mais, qui en vérité ne sont pas à nous ni de nous. Nous ne faisons que nous les approprier.
Il s’agit aussi des paroles que nous semons dans l’infini.
Elle est aussi présenté dans l’ouvrage : J’ai décidé d’être heureux/se – 15 règles d’or pour réussir
Ce thème est central et crucial.
D’autant plus qu’un certain nombre de ressources complémentaires vous sont proposées.
La première étape se situe d’abord dans l’observation. Alors regardez-vous penser, agir, parler… Et faites le tri entre ce qui vous convient ou non 😉
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