Un être spirituel n’est pas un chamallow mou et amorphe

Depuis quelques temps, je me rends compte que pour beaucoup, être spirituel ou être engagé(e) sur un cheminement spirituel est assimilé, par ceux qui ne sont pas (et aussi par certains qui le sont) investis dans cette démarche, à devenir un chamallow mou et amorphe.

Devenir spirituel, c’est devenir un chamallow mou et amorphe ou pas ?

Alors, oui, certes, s’engager sur un chemin spirituel, c’est partir en quête de paix, de sens et d’harmonie,… C’est aussi accueillir davantage de douceur et d’émerveillement dans notre vie. Cela implique aussi, à un moment donné d’accepter notre vulnérabilité et faire preuve de souplesse et de compassion. Mais cela ne veut pas dire tout accepter, se laisser faire ou devenir mou et sans avis ni respect de Soi.

Bien au contraire ! L’individu qui s’engage sur le chemin de la spiritualité tend toujours à mieux se connaître et se reconnaitre, à rechercher la mesure, la justesse pour appliquer une rectitude parfaite. Le chemin de la spiritualité nous amène à nous rencontrer dans notre vérité, au coeur de notre coeur, dans notre centre, notre quintessence. C’est-à-dire sans illusion, sans fioriture, sans déni ni petit mensonge à propos de soi et la relation que nous entretenons avec l’autre / les autres qui sont un prolongement ou un reflet de soi, en ayant éliminer tout ce qui n’est pas véritable et authentique. C’est un cheminement long et périlleux qui demande beaucoup de conscience, de présence, de force et de courage.

Relisez bien ce dernier paragraphe ou même uniquement cette dernière phrase et demandez-vous si cela s’apparente à être mou ou dans l’acceptation inconditionnel de n’importe quoi n’importe comment.

Il me semble important de vous prévenir que cet article ne va probablement pas vous plaire.

Car, la Vérité ne plait pas. Elle nous oblige à sortir la tête de notre trou et donc de notre petit déni confortable. Fini les moutotruches comme dirait un ami cher à mon coeur.

Les moutotruches sont ces êtres qui font comme les autres, tels des moutons, sans conscience. Et qui se mettent la tête dans un trou à chaque fois que quelque chose est compliqué pour ne pas s’y confronter en alternant entre le déni, les petits mensonges entre soi et soi et/ou soit et les autres et cette tendance à faire en sorte de ne pas voir ce qui est là sous nos yeux parce que cela nous dérange ou ne va pas dans le sens de ce qui arrangerait pour notre petit confort. 

Si nous choisissons de continuez la lecture de cet article, c’est que la Vérité nous intéresse et que nous acceptons de pouvoir être m’amené(e)s à changer de point de vue… ou à élargir notre conscience que nous nous pensions spirituel(le)s ou pas.

Bon, ok, j’avoue qu’en général, lorsqu’on est néophyte, on assimile la spiritualité à un moine en position de zazen sans vie apparente. Ou, à un bobo « peace and love » apparemment défoncé à « moi, j’aime tout le monde ». Ou encore à un illuminé complètement déconnecté de la matière qui a des propos incompréhensibles et farfelus. Bref, des êtres qui ont comme fondus de l’intérieur et qui sont désormais à l’extérieur de leur corps à l’instar d’une glace qui aurait fondu au soleil. Mais, la spiritualité, ce n’est pas cela. 

Pour devenir un être spirituel, nous devons résistant à l’épreuve du feu de la Vérité et de la chaleur spirituelle

Je veux bien accueillir le fait que beaucoup relient la notion de spiritualité à la notion d’être éclairé(e). Eclairé(e), ici est entendu comme ayant une conscience éclairée, lumineuse et faire preuve de discernement dans notre relation à la vie et l’existence dans ses différentes forme. Jusque-là c’est plutôt juste. Sauf que là où ça pêche, c’est le concept qui est mis autour d’être éclairé.

Mais, ce n’est pas toujours entendu ainsi. Tout dépend de ce que nous mettons dans être éclairé. Pour certains, dans être éclairé sous-entend être en l’air, déconnecté de la réalité donc, ce n’est pas très reluisant. Dans ce cas, nous sommes en plein dans le chamallow mou. 

Ah lui ! C’est un illuminé ! est souvent synonyme  de chamallow mou et amorphe !

Soyons bien d’accord, là, nous ne parlons pas d’une personne spirituelle. Nous sommes entrain de parler d’une personne qui a perdu pied ou dont l’ancrage laisse à désirer. Il peut aussi s’agir des personnes qui font le choix de la pseudo spiritualité pour échapper à la réalité et fuir la matière. Or, cela n’est pas de la spiritualité, c’est une fuite mentale. Bref, nous parlons d’une personne qui s’est laissée emporter par le courant New age. Ce courant n’a rien à voir avec la véritable spiritualité. Il s’agit d’un leurre. 

Le new age est un courant politique de rébellion pacifique qui s’est rapidement transformé en immense marché commercial permettant de manipuler les foules en utilisant leurs bonnes intentions à leur insu.

Malheureusement, cette manipulation politique et commerciale (mais pas que) représente plus de 90% de ce qui vous est proposé quand on vous parle de spiritualité. Parce qu’il ne faut pas non plus omettre que dans la plupart des cas, on vous parle de spiritualité mais on vous vend un courant religieux (le bouddhisme est un courant religieux utilisé de façon déguisée depuis des siècles par les chinois pour pacifier les peuples conquis) ou des méthodes et/ou formation de développement personnel ou new age.

(Pour en savoir plus sur le new age vous pouvez lire : Divulgation spirituelle et fausse spiritualité)

Un spiritualiste n’est pas un chamallow mou mais un être éclairé

Il est éclairé, c’est-à-dire conscient. Il cherche constamment à développer et user de clarté, de discernement et d’engagement du coeur à tout instant de sa vie et en toute circonstance. Cela demande conviction et stabilité. 

Nous pouvons dire qu’il est éclairé car il a atteint et dépassé au moins la première phase d’illumination. C’est-à-dire que sa conscience à accueilli une nouvelle lumière qui lui permet d’éclairer les éléments qui compose sa réalité avec davantage de conscience de pertinence, de détail. Il a acquis une autre vision, un autre regard plus fin.

Je parle de première phase d’illumination (j’aurais pu aussi parler de première phase d’éveil) car cela ne se fait pas en une fois ou vite fait grâce à une formation. Non, la spiritualité, c’est un engagement sur le long terme qui doit prendre place à chaque instant de notre vie.

Méditer, lire et faire des formations ne fait pas de nous un être spirituel

Il ne suffit pas de méditer de temps en temps, de lire des bouquins ou de suivre des formations pour cela. Or, étonnement, la plupart des personnes qui se décrivent comme spirituelles n’ont rien de spirituelles. Elles ont juste commencer à gouter à la fausse spiritualité ou s’intéresse à l’invisible. Or, le parapsychique, l’énergétique, l’esotérisme n’ont rien à voir avec la spiritualité. C’est autre chose, ne faisons pas d’amalgame. La spiritualité, ce n’est pas ce qui est invisible. La spiritualité a à voir avec le coeur, la conscience, la vérité, l’engagement, la responsabilité… cela n’a rien à voir avec du spectaculaire ou de l’exotique.

Quant nous choisissons de nous engager dans la spiritualité, nous allons investir un chemin qui demande, du sérieux, de la constance et de l’aplomb mais aussi de l’humour et de l’autodérision ainsi que bien sûr une véritable charité du coeur.  

N’oublions pas que Dieu a inventer l’humour et qu’humour rime avec amour. L’autodérision, quant à elle est un très bon remède pour calmer l’ego 😉

Et cela va nous amener à développer stabilité intérieure et confiance. Mais, ici, il ne s’agit pas de la confiance en nous ni de notre estime personnelle. Cela n’est pas du domaine de la spiritualité mais de celui du développement personnel. Cela concerne notre personnalité, c’est à dire le rôle que nous avons endosser pour cette vie uniquement. Non, là je vous parle de la confiance en la Vie, notre foi… et nous pourrons ainsi nous connecter à la Providence et donc à la véritable Abondance. 

L’engagement à être spirituel n’offre pas de diplôme

Nous n’aurons en retour ni diplôme ni reconnaissance. Cela, c’est pour l’ego et l’ego n’est pas spirituel, il fait partie de notre nature inférieure. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut le rejeter pour autant, il a une raison d’être.

Tout ce que nous obtiendrons, sera invisible pour les yeux. Seuls ceux qui sont engagés sur ce même chemin de conscience auront les yeux pour voir. Et, cela ne pourra être perçu qu’à travers la manifestation de ce que nous aurons témoigné en pensées, en paroles et en actes. C’est ainsi que nous pourrons faire la preuve de Notre engagement et notre bonne volonté vis-à-vis de la Vérité et de l’Amour qui émane ou non de notre être.

Nous ne pouvons pas choisir ce que nous allons avoir. Néanmoins, nous pouvons demander et nous investir corps et âme dans la dévotion à l’Amour. Ce que nous récolterons dépendra de ce que nous aurons semé et de ce que le divin voudra bien nous concéder lorsque ce sera juste.

Pour aller plus loin sur ce thème, vous pouvez lire : Demande et tu recevras ! 

Être spirituel, c’est Aimer avec justesse. Ce n’est pas tout rose et ce n’est pas toujours facile.

Aimer avec justesse, cela demande de prendre position, de faire preuve de discernement, de prendre nos responsabilités et pas celles des autres, de faire bon usage de notre libre-arbitre et d’accepter celui des autres qui se manifeste par leur choix qui sont de leur responsabilité mais surtout qui peut aller en sens inverse du notre.

Aimer avec justesse, c’est aussi être capable de faire confiance à son autre dans sa capacité à trouver ses propres solutions plutôt que de vouloir lui imposer les nôtres.
Nos solutions et stratégies même lorsqu’elles sont bénéfiques pour nous ne le sont pas nécessairement pour les autres. D’ailleurs, la plupart du temps ce n’est pas le cas.

Aimer véritablement,  c’est savoir mettre notre confiance en l’autre.
Ce peut-être aussi, lui signifier en complément que s’il a besoin de nous, nous ferons de notre mieux pour être disponible pour lui/elle.

Aimer, c’est accepter que parfois nous avons raison, l’un et l’autre même si nos points de vue sont opposés mais que cela n’empêche pas notre amour partagé de nous rapprocher.

La spiritualité ce n’est pas non plus de l’ésotérisme

L’ésotérisme est une voie, mais c’est la voie de la recherche de dons et de pouvoir. C’est donc la voie de l’ego. Et oui ! arrêtons de nous leurrer ! Mais, cela, je l’ai déjà indiqué 😉

Bref, Dieu n’aime pas les tièdes alors exit le chamallow mou et amorphe incarnons notre dimension d’ être spirituel

Au-delà de discutailler sur des détails théologiques. Dieu, le divin, et les entités spirituelles ne reconnaissent que ceux et celles qui sont engagés à coeur ouvert et constants. Ceux qui prennent position et expriment la vérité avec rectitude, sans fléchir par peur de ne pas plaire.

C’est une attitude qui est difficile à tenir. Cela demande d’être droit dans nos bottes et d’avoir réaliser un processus de purification, et d’avoir développer une clarté et un discernement qui fait de nous un réceptacle presque transparent. Notre terre doit avoir été sublimée au point de devenir diaphane disent les spiritualites. Cela n’est pas aisé et demande un investissement perpétuel pour cultiver cette pureté intérieure. Or, cela passe par beaucoup d’introspections profondes.

L’objectif est d’être de plus en plus présent(e)s en conscience et pas de plus en plus en l’air entrain de flotter dans des mondes subtile au lieu d’avoir les pieds sur terre.

Pour nous réaliser spirituellement, il est nécessaire d’avoir les pieds sur terre et d’être pleinement incarné(e)s. Cela passe aussi par la conscience du corps. Ce corps qu’il faut investir et respecter. Etre spirituel, ce n’est donc pas sortir de notre corps. Si c’était le cas, nous n’aurions pas à nous incarner !

Ce qui est certain c’est que dans la majorité des cas, la vérité déplait à l’ego.

Je peux en témoigner sans rougir. Transmettre la Vérité est une tâche qui peut se révéler extrêmement difficile. D’autant plus qu’une vérité peut-être contextuelle et éphémère ou durable et inflexible. Et, lorsque la Vérité énoncer s’en trouvera à ne pas être raccord avec ce que la personne en face de vous voulait entendre, on nous accusera d’un excès d’ego. A nous alors d’être le/garant(e) de la qualité de notre introspection.

Ce n’est donc pas en s’exposant à révéler la vérité que nous serons aimé(e)s de la multitude. La foule aime le spectaculaire qui n’implique pas qu’elle ait à remettre en question ses propres certitudes. Au contraire, elle aime ce qui valide ce qu’elle croit ou ce qui est étonnant sans impliquer de changement pour elle. C’est pour cela qu’elle aime le channeling et les manifestations de médiumnité. Cela ne lui demande pas de changer, ni de faire d’effort. Et, en prime, cela la distrait à l’instar d’un tour de magie.

Mais plaire au monde, est-ce bien important ? La multitude est incarnée aujourd’hui et maintenant dans un personnage éphémère. Par contre, l’amour divin est sans fin et sans limite. Personnellement, je préfère partir en quête de couronnes éternelles et obtenir la Grâce plutôt que de courir après une gloire éphémère. 

Et vous, où en êtes-vous ? 

Répondez honnêtement à cette question. La réponse est entre vous et vous même. Vous investissez-vous dans une réussite humaine qui prendra fin avec cette vie ou une réalisation divine qui ne meurt pas ?

 

Nous ne sommes pas des êtres humains qui vivent une expérience spirituelle mais des êtres spirituels expérimentant une expérience humaine dont le but est, entre-autres choses, de se souvenir de qui nous sommes véritablement.

Je vous souhaite une belle introspection. 

Bien à vous,
Lætitia Trilleau

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