Être disponible ou être présent.e sans l’être

La notion de disponibilité intérieure et extérieure est un point essentiel à observer que ce soit dans le cadre de la relation à l’autre, du travail mais aussi et surtout dans notre capacité à être.
Être disponible est le point de départ de toute création et de tout échange réel en présence.


Trop souvent, nous sommes là, sans l’être.
Faisant acte de présence ou étant là parce qu’il faut, pour ne pas décevoir, parce que c’est l’endroit où il faut être, ou parce que c’est le moment.

Mais est-ce réellement notre place ?
Avons-nous réellement quelque chose à faire ici ?
Ou sommes-nous là sans conscience en croyant que nous avons choisi d’y être en conscience ?

Il n’est pas facile de répondre à ces questions qui sont pourtant essentielles.
Mais notre mode de fonctionnement humain habituel, nos élans cadrés du quotidien, nous coupent souvent de ce type de tribulations.
Ou plutôt de toute considération de ce qui est juste ou de ce qui ne l’est pas.

Nous préoccupons nous réellement de ce qui nous anime ? de notre intention ? de sa justesse ? et de ce qui se joue ?

©Trilleau Lætitia

Evidemment que non !
Si c’était le cas, nous serions probablement considéré.e.s comme des hérétiques; des personnes « pas gentilles » qui ne font pas ce qu’il faut…
Selon le prisme de la bienséance, des normes sociales ou plutôt comme des êtres qui ne sont pas loyaux et conformes aux lois inconscientes de la communauté.

La conséquence pourrait rapidement se traduire par une éjection du groupe d’appartenance pour manque de loyauté.
A moins, évidemment que le groupe auquel nous appartenons soit un groupe mature et bienveillant, capable de laisser le temps et l’espace nécessaire pour que chacun puisse être à l’écoute de lui-même pour mieux vivre avec les autres membres du groupe.

Le bien vivre ensemble passe nécessairement par une attention et une vigilance particulière orientée vers l’écoute et la présence à Soi et aux autres.
Mais cela implique aussi de percevoir la confrontation comme une biais de grandissement et d’évolution, d’amélioration.
Sans confrontation, pas de justesse, tout est caché, rien n’est révélé.
Les éléments ainsi dissimulés se font alors poison.
A moyen ou long terme, ils seront la source de la chute, de la mort, du deuil… les éléments constitutifs du début de la fin.

Mais à qui servent ces règles implicites partagées par la norme ?

Cette question est une vraie question profonde et de grande envergure.

La norme est un monstre qui est capable d’anéantir la moindre once de vie.
La vie est spontanée, muable, cyclique, changeante…
Rien à voir avec les injonctions que nous offre un monde tout mental où tout doit être maitrisé et controlé.
Et donc au sein duquel rien ne doit bouger et tout doit-être fiable, immuable, sans surprise…
Bref figé et mort.

Nous sommes ainsi aux antipodes de ce qui caractérise la Vie et ce qui est vivant.
Or, à preuve du contraire, l’humain est sensé être vivant et pas juste un mort-vivant qui donne le change à tout, tous, tout le temps, en toutes circonstances pour être gentil ou convenable ou aimé.
Si c’était le cas, il ne serait pas un homme mais un paillasson ou un gentil chien-chien qui mandille son su-sucre. Je vous prie de me pardonner si vous trouvez cette image choquante. Elle aura peut-être l’avantage de reveiller certains d’entre-nous sur ce qui se passe ici.

Pourquoi dire que nous sommes disponible si ce n’est pas le cas ?

Si je ne suis pas disponible pour participer à un évènement pourquoi irai-je ?
S’il n’est pas juste d’y prendre place pourquoi le faire ?
Pour faire plaisir ? pour faire acte de présence ? parce qu’on m’y attend ?

Si je ne suis pas disponible pour une discussion, pourquoi l’initier ?
Si je n’ai pas l’état d’être ou les ressources pour être présent.e ou à l’écoute, la seule chose qui risque d’advenir c’est un conflit, des incompréhensions, un manque de souplesse…
Bref rien de bon.

Il faut tout de même poser un bémol.
Nous nous devons d’être vigilant.e.s à ne pas écouter notre paresse, la flemme intérieure ou l’inconfort que peut nous procurer le fait d’être en lien avec d’autres (notamment si nous sommes hyper sensible, hyper empathique, agoraphobe…) .
Car alors, ce n’est ni la justesse, ni la conscience, ni la disponibilité qui se joue là.
Ce sont d’autres formes de difficultés, de peurs, de répulsions qui ont pris possession de nous.
Or, elles peuvent être apprivoisées, transmutées…
Je précise donc que ce n’est pas dans ce cadre que je vous parle de disponibilité ici.
Même si elle se joue aussi dans ces contextes mais à un autre degré.

Être disponible demande d’avoir des moments de conscience et de reliance avec soi-même.

Et avec ce qui est plus grand que nous si nous souhaitons aller au-delà de nos considérations personnelles et égoïstes.

En toute honnêteté, se rendre disponible est un choix.
Mais comme je vous l’indiquais il y a peu de temps (cf. capsule vidéo en bas de page), pour être disponible à l’autre, il faut commencer par être disponible pour soi avant cela.

La disponibilité est bien plus importante qu’il n’y parait.

Car, si je suis, ou si je me rends, disponible pour une personne ou un évènement, tout mon être va être en lien avec elle ou cela.
La conscience ici est de mise.
Car, soit je nourris et prends part à quelque chose qui est juste ou pas et cela crée de l’harmonie.
Soit, ce n’est pas le cas et cela génère de la dissonance.

Or, si mon but est de créer le paradis, la dissonance n’a pas sa place.

Il est aussi essentiel de prendre le temps de l’introspection pour identifier et ressentir, si j’ai ma place à cet endroit, dans cet espace… ou pas

Est-ce que mes propres intentions sont justes vis-à-vis de l’autre ?
Comment j’y vais et comment la rencontre vient à moi ?
Car dans tous les cas, que cela vienne de l’autre, des autres, ou de soi, les intentions de chacun et le comment nous allons à cette rencontre revêt une importance extrême pour l’ensemble.

Je vous invite à être attentif ou attentive à votre degré et fréquence de disponibilité.
Êtes-vous réellement présent.e à l’autre ou aux autres ?
Et en quoi cela contribue ou interfère au bon déroulé les projets communs, de la relation, à l’ambiance et à l’environnement partagés ?

Ces questions sont autant valables dans la sphère professionnelle ou personnelle.
La présence et la disponibilité ont un impact direct sur votre charisme, votre capacité à mener à bien des projets et à être en paix et en harmonie.

Si votre rapport ou votre lien à la disponibilité et à votre présence ne vous convient pas, que vous souhaitez les améliorer, soyez libre de solliciter un accompagnement 😉

Ce n’est pas de l’amour que d’aider ceux qui manifestement profitent de ta disponibilité.
En effet, si tu le fais, bien que tu aies tout à fait compris à qui tu as affaire, tu risques de devenir complice de leur égoïsme.
Et je ne crois vraiment pas que tu veuilles alimenter le mal, en nourrissant avec ta générosité l’égoïsme de ceux qui te font croire qu’ils te veulent du bien, pour ensuite te tromper chaque fois qu’ils le peuvent. Défends-toi !
– Swami. R.

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