Les 7 étapes du deuil pour accepter le changement
Faire un deuil est un processus plus ou moins long en fonction du changement qu’il s’agit d’affronter, des difficultés et résistances qui en découlent.
Le processus de deuil se compose de 7 étapes à dépasser, pour transformer, transcender la situation.
Un deuil n’est pas toujours lié à la mort de quelqu’un. Il peut s’agir d’accepter la fin d’un cycle, la fin d’une situation, d’une relation, d’une réalité… etc… bref d’un changement généralement définitif.
1 – Choc et déni. Incapacité à concevoir la réalité du deuil
Le choc est la première étape du processus.
A ce stade, la personne souffre d’un choc incommensurable à l’annonce de la perte de ce qui faisait partie des fondements de sa vie, de ses repères, de ce qui lui semblait être permanent.
C’est une étape légitime de défense du mental. Celui-ci expérimente alors une situation qu’il pense ne pas pouvoir gérer.
La réaction au choc est, le plus souvent, la négation des faits qui se sont réellement produits. La personne en deuil entre dans une sorte de mauvais rêve.
Elle erre dans ce qu’elle conçoit comme un cauchemar.
Régulièrement, elle décrit une sensation de vide, de flottement, de suspension.
La personne en deuil refuse d’accepter la situation causant cette insupportable douleur, cette souffrance qui a envahi tout son être. Elle est dans l’attente de se réveiller. Comme si tout allait disparaître d’un coup pour rétablir l’ordre et l’équilibre du passé.
Cette étape a une durée indéterminée.
Beaucoup de paramètres rentrent en compte (personnalité, force intérieure, degré du choc, degré d’importance de l’objet de la perte ou de la personne perdue…)
Même les tâches simples et les décisions de bases peuvent devenir impossibles à effectuer.
La personne est en état de choc dans tous les sens du terme.
Pleurer est alors essentiel pour évacuer ce qui doit l’être.
La seule chose que vous puissiez faire pour aider une personne à cette étape est de laisser du temps et d’être disponible pour écouter et l’aider à exprimer son chagrin, sa souffrance, sa douleur… en prenant bien soin de ne pas l’entretenir. Ou simplement être là, même si cela se fait dans le silence. Cela s’appelle, la compassion.
2 – Douleur et culpabilité lié au deuil
La personne endeuillée, à cette étape se rend compte que la perte est bien réelle. C’est la partie la plus chaotique et effrayante de douleur du processus.
Beaucoup de gens compensent alors avec de l’alcool, des médications, des comportements extrémistes… La personne en deuil cherche à s’assommer par la surenchère de consommation d’addictions… vivant ou plutôt existant dans une sorte de non-vie.
La personne endeuillée cherche à se remplir, à saturer son mental et son corps pour ne plus ressentir la douleur. Ecrasée, éreintée par le poids de son deuil, elle lutte inutilement pour ne plus penser au drame qui s’est joué et dont elle souffre des conséquences.
D’intenses sentiments de culpabilité et de remords sont expérimentés.
La personne ressasse toutes les options, faits et gestes qui auraient pu éviter cette perte irréversible.
La douleur pousse parfois la personne endeuillée à se sentir coupable et se considérer comme responsable de la perte. Cette étape s’apparente à un processus d’auto-flagellation pour se punir d’être en vie alors que l’autre a disparu.
3 – Colère. Sentiment de rejet et d’injustice face au deuil
Lorsque se manifeste la colère, la personne se rebelle contre l’injustice ressentie face à ce qui lui est arrivé. Elle peut aussi choisir inconsciemment de dévier cette colère sur une personne désignée comme responsable de la perte.
Une bonne gestion de la colère est indispensable à ce stade du deuil.
La personne se révolte. Elle a besoin de faire sortir tout ce qui a pris place dans son corps et sa tête pour s’alléger.
4 – Marchandage. Négociation interne
Vient alors l’étape du marchandage. La personne en deuil se sent frustrée. Elle commence à blâmer toute personne à sa portée pour la perte subie. Par les autres, j’entends toute personne responsable, à son sens, ou non, qui ait un lien potentiel, ou pas, avec l’objet de la perte.
Bien que ces attaques ne soient pas justes, la personne en souffrance n’est pas en état de le comprendre et d’accepter cette réalité. Sa vision de la réalité est distordue.
Commence alors une période de négociation. Une tentative pour trouver les moyens par lesquels renverser la situation et la compenser sont recherchés.
La personne peut parfois aller jusqu’à s’orienter vers la manipulation occultiste. Ce que je tiens à déconseille fortement, la contre-partie à payer étant inacceptable.
5 – Dépression et douleur
Ici, la personne accepte la perte, mais n’est pas en mesure d’y faire face.
Dépression, perte de moral, la personne en deuil est au désespoir. Elle se comporte passivement. Telle un somnambule, elle erre dans le monde par automatisme et sans but. Elle peut donner l’impression que son esprit a partiellement quitté son corps. Fantôme parmi les humains ou simple ombre d’elle-même, elle semble abasourdie, perdue et sans boussole au milieu d’un désert aride et glacé.
Elle ne voit pas comment atténuer cette immense souffrance et n’arrive plus à vivre normalement le quotidien.
Cela peut aussi se traduire par des phases de grande tristesse.
Malheureusement, certaines personnes s’arrêtent à ce stade… et il est parfois nécessaire de demander de l’aide pour en sortir
6 – Reconstruction
Il s’agit de la phase de test dans laquelle la personne déprimée commence à s’ouvrir à nouveau aux autres et accueille des activités afin d’échapper à la douleur.
En fait, c’est l’amorce de la prochaine et dernière étape, à savoir l’acceptation. Elle avance vers la réconciliation avec la réalité.
C’est aussi une phase dans laquelle commence le processus de reconstruction. La personne en deuil cherche des solutions et des moyens pour sortir de sa peine. Elle met en place des stratégies de survie.
Cela passe souvent par la contemplation de la nature, de ce qui est simple et disponible.
Tout ce qui favorise le mouvement est alors bénéfique.
7 – Acceptation
A ce stade, la personne endeuillée accepte la réalité des faits passés et du changement que cela implique dans sa vie présente.
Dans l’acceptation de ce qui ne peut être changé, la personne projette une lueur d’espoir.
Elle commence à croire à nouveau en elle-même, en ses capacités, à avoir à nouveau des projets. Elle est prête à redéployer sa confiance en elle et en la vie.
La réalité et les faits de la vie sont enfin acceptés et la personne reprend le cours de sa vie.
Cette étape n’est visible que lorsque la personne commence à se comporter « normalement ». La qualité de son travail professionnel est améliorée.
La personne qui sort de ce deuil commence à nouveau à se mêler aux autres et à tisser des liens.
Pour finir à propos de deuil
Les 7 étapes sont les mêmes, mais à moindre échelle dans tous les changements que nous expérimentons au cours de notre vie.
Pour toutes les personnes qui vivent ou ont vécu un deuil, je tiens à vous exprimer mon soutien et mes encouragements pour continuer à avancer.
Soyez en paix.
P.S. : Si vous avez besoin de soutien ou d’accompagnement soyez libre de solliciter un accompagnement quelle que soit la nature de votre deuil
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