Notre ouverture sur le monde

Nous ne sommes pas tous égaux, face à notre degré d’ ouverture sur le monde. C’est un fait. Et pourtant, cela est faux à un endroit.

Néanmoins, nous n’avons pas tous les mêmes possibilités, aptitudes… etc… Pour des raisons génétiques, hormonales, d’éducation, d’apprentissage, de culture, de croyances, de karma…

notre ouverture sur le monde : nos fenêtres, murs, portes, espace d'ouverture et de rencontre.
Facade d'un immeuble du vieux @Grasse

Pour certains, un élément va être un mur; pour d’autres une fenêtre ouvrant sur des possibilités. Et pour d’autres encore, il sera juste un élément insignifiant ou sans intérêt. Il ne sera tout juste pas considéré.

Là se joue notre perception, notre conscience, l’importance et la valeur que nous conférons à ceci, cela, untel ou une telle… et le degré de Conscience dont nous bénéficions pour le moment.

Selon moi, notre ouverture sur le monde dépend de notre degré de conscience dans le sens où cela dépend de notre perception du monde et donc de notre grille de lecture qui dépend de ce que nous connaissons. Entendons cela dans le sens de ce que nous avons expérimenté.

Connaitre quelque chose de nouveau crée une nouvelle ouverture sur le monde

Lorsque je parle de connaitre, je parle de connaissance. Je ne parle pas de savoir, sous-entendu théorique. Il s’agit d’avoir rencontré cet élément/personne/vécu… et d’avoir réellement connecté avec.

Je vais faire un aparté.
Dans les livres sacrés, lorsqu’un promis ou une promise finit par se marier et aimer son/sa partenaire, cela est indiqué, par exemple, de la manière suivante : “Abraham connu Sarah“.
Souvent dans le sens où : ils se sont rencontrés réellement, ils se sont connectés et ont eu une relation intime (jusqu’à leur centre).

Il est indiqué par exemple dans la Bible :

Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est Amour.

1 Jean: 4.8

Savoir ne permet pas de transformer notre Vie

Ainsi, notre ouverture sur le monde ne dépend pas de nos savoirs.

Les savoirs ne sont que de la théorie, ce n’est pas de la pratique. On ne connait pas les savoirs théoriques ont ne fait que les savoir. Ce ne sont que des croyances, des concepts, des idées… C’est immatériel, non vivant, non rencontré.

Les alchimistes vous diraient qu’à cet endroit, rien ne peut se réaliser car il n’y a pas de matière donc pas de potentiel. Aucun action, aucune transformation, aucune sublimation n’est possible car il manque l’essentiel : la matière première, le vivant, …

On vit en pratique, pas en théorie.

Notre ouverture sur le monde dépend de notre présence dans le monde.
Or, on n’est pas dans le monde lorsqu’on est sur Netflix, Amazon Prime, Disney Channel…, ni en lisant un livre, ni en regardant une MasterClass, une Webconférence, en scrollant sur Insta, FB, TikTok ou autre.
Il s’agit de zones de non-vie qui semblent nous connecter aux vies des autres et au monde. Mais cela est faux et factice. C’est une illusion qui nous coupe de la vie mais nous fait croire autre chose.

Être en lien, c’est être en contact, être ensemble, interagir… goûter, toucher, sentir,… se connecter réellement à l’autre, se relier… et donc connaître l’autre. Mais cela aussi, nous ne pouvons pas le faire en théorie.

Notre ouverture sur le monde dépend de notre présence dans le monde.

– Lætitia Trilleau

Je propose ici une autre petite aparté totalement en lien avec le sujet

Se connaître en privé… dans le couple

Si vous saviez à quel point je constate, jour après jour, que les partenaires d’un couple ne se connaissent pas. Pourtant, ils vivent ensemble ou on vécu ensemble depuis, 3, 5, 10, 15, 20, 35 ans ou plus.

Je peux même en témoigné. J’ai vécu 17 ans avec un homme qui au bout de tout ce temps semblait ne pas avoir la moindre notion de qui j’étais réellement. Mais alors pas du tout. Il avait tout un tas d’idées sur ce qu’il se racontait à propos de moi qui n’étaient pas en lien avec qui j’étais.

A l’époque, je n’étais pas équipée comme aujourd’hui je peux l’être pour y remédier.

Cela a été un des éléments qui a généré la rupture. Lorsque j’ai pris conscience qu’il ne me connaissait pas un minima après tout ce temps et les nombreuses épreuves que nous avions traversées ensemble, cela a été un choc insurmontable.

Certes, il ne m’entendait pas (factuellement, c’était devenu un private joke avec nos amis) mais on en était même arrivés à en rire. Alors qu’au départ, c’était pesant.
Mais quand je me suis rendue compte qu’en prime il ne me voyait qu’en surface, c’en était trop.

Les partenaires de nombreux couples pensent connaitre l’autre sur la base de séries d’interprétations. C’est d’ailleurs souvent en lien avec la croyance romantique erronée que porte l’autre. Mais le jeu relationnel fait que cela est implicitement accepté comme règle de fonctionnement.
Cette croyance raconte que si on l’aime réellement une personne, on n’a pas besoin de demander quoi que ce soit. L’autre doit savoir.
Quel piège de destruction massive !

Les interprétations que nous pouvons conclure ne sont que le reflet de la projection que chacun de nous fait de sa carte du monde.

Cela est structurellement relié à notre passé, notre connu et donc à nos expériences personnelles.

Notre capacité d’ouverture sur le monde dépend des possibilités que nous offre notre carte du monde actuelle et la grille de lecture qui en découle.

L’interprétation c’est un peu : ce que je crois comprendre et connaitre du monde. C’est valider l’histoire que je me raconte à propos de la Vie, de la réalité, de moi, de l’autre, de la relation que j’ai avec moi-même et en conséquence, avec l’extérieur. C’est donc le reflet de l’ouverture sur le monde qui est la nôtre.

Notre ouverture sur le monde dépend de notre présence dans le monde. - Lætitia Trilleau

Notre ouverture sur le monde dépend de comment nous vivons dans le monde

Il s’agit donc de vivre, d’expérimenter, de rencontrer…
Or, la plupart des humains ne vivent pas leur vie, ils la subissent, la fantasment, la projètent ou la traversent en regardant le rétroviseur.
Notre réelle ouverture sur le monde implique de la présence et de l’accueil.

Quelle est la voie vers l’ouverture alors ?

Vivre, vivre au présent, vivre ensemble… en interdépendance avec le reste du monde… en restant connecter à Soi, à notre vérité intérieure, notre vérité essentielle, au-delà de l’histoire que je me raconte à propos de moi.

Si je reste accroché(e) à l’histoire que je me raconte à propos de moi, l’ouverture sur le monde que je vais oser m’offrir restera limitée au champs que me permet l’histoire que je me raconte, que j’entretiens en m’y rattachant et ainsi en la nourrissant.

Notre ouverture sur le monde est le reflet de ma relation à mon monde intérieur, à mes terres intérieures

La Vie m’a montré et fait connaitre, à travers l’expérimentation que l’ouverture sur le monde qui a pu être la mienne et qui a évolué au fil du temps, dépendait du lien que j’entretenais avec moi-même. Plus j’ai appris à me connaître, et à accepter les différentes parts de moi-même, plus j’ai pu voir, connaitre, accueillir et aimer ces parts qui vivaient en l’autres. Et donc, m’ouvrir davantage au monde.

Je ne prétends pas que cela a été facile, doux ou que ça n’a pas généré de résistance. Ce serait mentir. La photo ci-dessous est un témoignage de l’apogée d’une période souffrante de ma vie qui a ouvert sur un renouveau salvateur. Tout y est.

Crédits : Lætitia Trilleau

L’ouverture au monde, à l’autre, aux autres est en lien avec ma relation à l’Amour et à ma capacité d’aimer même ce que je ne comprends pas.

Plus dur encore, c’est en lien avec aimer ce que je perçois et ressens lorsque la personne en face de moi vit dans le déni, la limitation, l’erreur, la souffrance… qu’elle s’inflige à elle-même. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une relation à fort impact affectif ou émotionnel.

C’est difficile car, le premier réflexe, avant, aurait été de vouloir la sauver. Si j’ajoute à cela l’hyperempathie, cette souffrance étant mienne lorsque nous sommes en lien comment ne pas vouloir la faire disparaitre au plus vite ? Ce qui serait une très mauvaise option car notre relation deviendrait alors toxique. Mauvais choix, très mauvais choix.

Aimer passe aussi par laisser à l’autre le pouvoir de son libre arbitre et respecter son choix aussi fou que cela puisse paraitre.

Aimer c’est aussi faire confiance en ses capacités à changer, trouver des ressources, demander de l’aide… C’est la laisser libre de faire le choix de décider si la difficulté qu’il/elle rencontre sera un mur, une fenêtre, autre chose ou rien du tout.

C’est aussi proposer notre écoute, présence, disponibilité… si cela est juste et si toutefois, elle venait à laisser son choix évoluer.

Notre ouverture sur le monde est donc le reflet de notre ouverture du coeur.

La question est donc à quel point nous aimons ?

Chacun est libre d’y répondre pour lui-même.
Je vous souhaite une belle introspection.

Bien à vous,
Lætitia

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Pour aller plus loin sur le thème de l’ouverture au monde, à soi, à l’autre, aux autres, à l’Amour :

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