Qui es-tu ?
Cette question, si simple en apparence, est pourtant vertigineuse.
En effet, la réponse est si vaste et pourrait inclure tellement de réponses !
Sommes-nous le produit de notre passé qui définit à jamais par nos actions ?
Ou bien avons-nous la capacité de nous réinventer, affranchis des erreurs d’hier ?
Car s’il est vrai que tu es ce que tu fais, qu’en est-il de ce qui a déjà été fait et qui ne peut être défait ?
Est-ce que cela nous définit à l’instar d’une définition inscrite dans le marbre pour l’éternité ?
En vérité, il semble clair que ces deux vérités s’opposent : seules tes actions te définissent, et pourtant, tu n’es pas ce que tu as fait.
Quant bien même, je suis convaincue qu’elles peuvent bel et bien se concilier.
Seules tes actions te définissent ainsi, tu es ce que tu fais
Le monde ne nous perçoit pas à travers nos intentions, nos rêves ou nos discours…
Bien que… avec l’avènement des réseaux sociaux, ce que nous disons semble prendre de plus en plus le dessus sur l’image que les autres perçoivent de nous.
Les autres nous voient et nous jugent à travers ce que nous accomplissons.
Ou plutôt à travers ce qu’ils perçoivent de nous.
C’est la malédiction du démon nommé les autres.
Or, cela correspond au récit partagé, à une forme de storytelling qui généralement nous suit un moment plus ou moins long.
Celui-ci nous sera bénéfique, ou pas, et nous poursuivra un peu comme une malédiction à laquelle étonnamment beaucoup pensent inconsciemment qu’il faille s’y conformer.
Or, ce récit ne pourra perdurer, comme toute autre chose, que s’il est nourrit.
L’image que nous renvoyons au monde et l’image que les autres ont de nous est une illusion.
Tu es ce que tu fais pas ce que tu parais faire.
L’histoire que les autres se raconte à propos de moi me poursuivra toute ma vie. Ils m’assèneront ad vitam aeternam de : tu es ce que tu as fais
Disclaimer : c’est faux.
Nous pouvons choisir de vivre cela autrement même q’il est souvent bien difficile de s’en débarrasser.
En tout cas, cela se fait rarement dans l’instant.
Cela demande de laisser un peu de temps au temps mais nos nouvelles actions tendront à créer de nouveaux témoignages de qui nous sommes réellement aujourd’hui…
Si nous faisons preuve de constance évidemment.
Sinon, cela sera le signe que notre changement n’est pas encore parfaitement établi, ancré, installé et acquis.
Mais ça se travaille 😉
Alors même que nous ne sommes pas l’histoire qu’on nous a racontée sur nous-mêmes, ni les étiquettes que nous avons accepté de porter.
Ni même cette version de nous construite avec de morceaux d’histoires, d’évènements et de fait à l’instar de Frankenstein reconstitué et créé à partir de morceaux d’humains.
Nos origines, notre éducation, les croyances que l’on nous a inculquées ne déterminent pas qui nous sommes. Seules nos actions sont les marqueurs tangibles de notre identité.
À quoi sert une belle pensée si elle ne se transforme pas en action.s concrète.s ?
Ce point est bien connu et communément expérimenté par le HPI, précoces et autres zèbres dont la pensée est fulgurante mais la mise en oeuvre et en action, dans la matière, bien plus laborieuse et pénible.
A un point tel que, souvent, cela n’advient pas et reste à l’état de belles pensées ou de projets avortés.
À quoi rime une promesse si elle n’aboutit pas à un engagement réel ?
Un être qui parle avec sagesse mais dont les actes ne reflètent pas ses paroles est un souffleur.
Ou, simplement un illusionniste de l’esprit.
Si nous partons du précepte qu’il est ce qu’il fait, alors, il n’est rien de plus qu’un générateur de rêves fantasmés.
Ce que nous faisons concrétise ce que nous sommes.
Ou en tout cas, les actes que nous réalisons aujourd’hui sont le témoignage de qui nous sommes dans notre présent.
Chaque action est un coup de pinceau sur la toile de notre existence, chaque choix est une brique dans la construction de notre être.
Mais tu n’es pas ce que tu as fait
Si nos actions nous définissent, cela signifie-t-il que nous sommes figés dans nos erreurs passées ?
Non !
Cela me semble parfaitement clair.
Sinon, cela reviendrait à soutenir qu’un papillon demeure une chenille !
Nos actions appartiennent au temps, et le temps est en perpétuel mouvement.
Ce que tu as fait hier ne détermine pas ce que tu seras demain.
Les fautes commises, les échecs essuyés, les décisions regrettables ne sont pas une condamnation à perpétuité. Elles existent et ont façonné un chapitre de ton histoire.
Mais elles ne sont pas l’histoire tout entière.
Comme une rivière ne retient pas l’eau qui a déjà coulé,
tu es libre de ne plus t’accrocher à ce que tu as fait.
Chaque jour, chaque instant est une page blanche.
Être défini.e par nos actions ne signifie pas être enchaîné.e aux erreurs d’hier.
Cela signifie que l’on peut choisir, à chaque moment, de poser des actes qui reflètent la personne que que nous souhaitons être et qui est déjà en devenir.
L’alchimie de l’être : entre responsabilité et rédemption
Reconnaître que nos actions nous définissent et qu’elles en appellent à notre responsabilité est un fait essentiel pour nous extraire de notre propre illusion d’innocence, certes.
Ce que nous faisons aujourd’hui façonne l’image que nous renvoyons au monde et le chemin que nous parcourons.
Mais reconnaître que nous ne sommes pas ce que nous avons fait nous ouvre la porte de la rédemption.
Sinon, cela reviendrait à dire que personne n’a jamais le droit à une deuxième chance et qu’une expérience malheureuse dont nous tirons les bonnes leçons ne vaut rien, n’a aucune valeur et ne change rien !
Alors évidemment, cela ne changera pas ce qui a déjà eu lieu.
Mais avouons et acceptons que cela aura une influence tout au long du reste de notre vie, si nous avons pris conscience de la ou les leçon.s à en tirer.
Nous vivons au coeur d’un centre de paradoxe et de contradiction.
Or ce centre est propice à notre évolution car en vivant entre ces deux réalités :
il y a un espace de la transformation.
Cet espace est un espace où l’on cesse de s’identifier à nos blessures.
Et en même temps un espace de paix où l’on cesse de s’attacher à nos erreurs, pour redevenir le maître de notre propre devenir.
La liberté réside dans nos prises de conscience et l’élargissement de notre conscience.
En réalité, si nous voulions être précis.e.s, nous devrions dire que :
Tu es ce que tu fais au moment présent.
Car les actions et faits que tu mets en oeuvre sont le témoignage de qui tu es maintenant; dans le présent.
Ce que tu fais aujourd’hui t’appartient, et tu peux toujours choisir d’être une meilleure version de toi-même.
Personne n’a la pouvoir de changer ce qu’il ou elle a été dans le passé.
Ni la possibilité de d’être quelqu’un d’autre dans le passé.
Mais nous avons tous le pouvoir de changer qui nous sommes dans le présent et de rectifier nos paroles, actions, attitudes et comportements dans le présent et les présents qui se succèderont.
A savoir tous les présents à venir dans le futur.
Et cela est un immense cadeau.
Libre à nous de nous offrir ce cadeau de rédemption et de l’accorder à notre prochain.
C’est cela aussi la charité de coeur, l’humilité et la compassion.
Cela passe par un minimum de miséricorde.
Souvenons-nous d’ailleurs qu’il nous est demandé de ne pas faire à notre prochain ce qu’on aimerait pas qu’on nous fasse.
Et si nous commencions par là : accorder notre miséricorde et accepter de passer l’éponge ?
Pour aller plus loin sur ce thème précis, je vous renvoie vers cet article : Pardonner encourage-t-il les autres à persister dans leur erreur ?
Pour conclure cet article qui pourrait ouvrir à de multiples discussions, réflexions, introspections et débats autour de l’affirmation visant à dire que tu es ce que tu fais.
Je dirais qu’il est essentiel, avant tout d’être un peu plus doux/ce, compréhensive et tolérant.e avec nous-même. Cela est important car beaucoup d’entre nous sont très dur.e.s avec eux-mêmes.
Alors attention !
Je sais pertinemment que d’autre sont juste des tire-au-flanc professionnels.
Mais si vous lisez cet article, qui est tout de même long et demande un investissement personnel, il est fort à parier que cela n’est pas votre cas.
Ainsi, mon conseil serait le suivant :
Ne te réfugie ni dans l’illusion des mots ni dans le poids du passé.
Sois l’architecte conscient de tes actes et le sculpteur audacieux de ton avenir.
Sois vigilante aux mots que tu prononces et souviens-toi que le plus important au delà de tout est la qualité de l’ouverture de ton coeur.
Il n’y a que cela qui peut t’offrir la véritable liberté sereine.
Vous souhaitez modifier votre image pour pouvoir enfin correspondre à cette affirmation : tu es ce que tu fais ?
Vous savez que vous avez besoin d’être accompagné.e en ce sens ?
Soyez libre de requérir un rendez-vous en choisissant sur l’option qui vous convient en visio ou en présentiel (à Grasse St Antoine – 06 – Alpes-maritimes – PACA – France) .
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