Le renoncement de soi c’est quoi ?

Aujourd’hui, abordons ensemble une question qui m’a été posée : le renoncement de soi, c’est quoi ? Nous verrons que la réponse n’est pas si évidente. Et pour cause ! La question en elle même contient un piège de sens.

Soi, soi mon soi à moi… le renoncement mais de quel soi ?

Pour commencer, et pour éviter de se tromper de chemin, nous devons poser la question du soi avec un petit s, du Soi avec un grand S et du moi. Il est aussi possible d’amener encore plus de brouillard avec le soi supérieur, le soi véritable et pourquoi pas la peinture sur soi ou sur soie. Non, ok, c’est une boutade ! 😜

Tout cela pour introduire que lorsque nous abordons des concepts et des théories, c’est vite le bazar ! Or, étaler notre science n’aide en rien. Car, si nous sommes ensemble, à nous poser la question de savoir le renoncement de soi c’est quoi. Ce n’est pas parce tout cela est clair dans notre tête ou pour faire une thèse ou vivre en théorie. C’est parce que nous sommes un être vivant et que nous souhaitons savoir, ou tout au moins comprendre, en quoi cela peut être important dans notre vie d’humain(e).

Le renoncement de soi est une appellation qui se rattache à un concept. Ce concept revient à donner moins de valeur à notre petit moi pour donner davantage à la communauté, puis l’humanité et finalement au Tout. Cela reviendrait à cette petite histoire de la goutte d’eau.

Il était une fois une goutte d’eau qui voulait grandir et de venir immense.

Elle voulait être plus importante et obtenir plus de valeur. En réalité, elle souhaitait que les autres gouttes la trouve belle, grande, talentueuse… bref, elle voulait être spéciale. Alors, elle mettait en oeuvre beaucoup d’action, de parole, de stratagèmes. Elle faisait attention à son apparence, optimisait son image sur les réseaux sociaux, multipliaient les rencontres de réseautages…etc… pour évaluer à quel point elle était merveilleuse.
Elle avait de plus en plus de fans… mais aussi de haters. Or, finalement, un hater avait pour elle bien plus d’impact qu’un fan car il lui montrait à quel point elle était toujours non pas formidable mais fort minable.
A force de lutter à vouloir redorer son blason, investissant, temps, énergie, regard, intellect… N’en pouvant plus, fatiguée, usée, de trop investir dans cette lutte sans fin qui l’avait mener au burn-out et à une perte d’identité, elle finit par jeter l’éponge. Elle choisit d’accepter d’être une goutte d’eau et de tout lâcher.

C’est ainsi qu’elle pu vivre la révélation de sa vie. Acceptant de ne plus faire selon sa volonté, en acceptant de redevenir cette goutte d’eau, elle prit conscience que oui, elle n’était qu’une goutte d’eau comme toutes les autres. Mais surtout une goutte d’eau unique qui avait sa place unique et qui participait à constituer quelque chose de bien plus grand qu’elle : la mer. Et, c’est ainsi en ne faisant rien, mais en étant simplement qui elle est qu’elle pu être immense. Car elle était cette mer tout comme chacune de nos cellules nous constitue.

-Lætitia Trilleau

Voilà, j’espère que cette petite histoire inventée spontanément aura du sens. A mon sens, elle est une version imagée de ce à quoi consiste le renoncement de soi.

Renoncement de soi ou dépassement du moi ?

Comme je le disais précédemment, l’appellation « renoncement de soi » me semble peu explicite. Nous pourrions même la définir comme trompeuse. Il aurait probablement été plus juste de parler de renoncement au moi ou plutôt de dépassement du moi. Car il s’agit de dépasser notre petite personne alias, notre ego. Ce qui se joue, ce n’est pas de ne plus être égoïste au sens critique du terme. C’est dépasser notre petit moi pour contribuer à quelque chose de plus grand que nous.

Ce quelque chose, ce peut-être notre contribution à la communauté avec un engagement social et solidaire qui se voit dans le visible ou ce peut-être la contribution à un haut idéal qui s’installe dans l’invisible. Ici, n’amenons pas de notion de c’est bien, c’est mal c’est mieux ou pas, plus haut ou plus bas. La seule chose qui importe, c’est que ce soit juste et que cela résonne en nous.

La notion même de dépassement me semble intéressante et bien plus juste car cela revient à donner le meilleur de Soi. Dans le domaine sportif, ne parle-t-on pas de se dépasser pour offrir une meilleure prestation sportive ou pour dépasser un record. Cela revient à faire mieux que le meilleur que nous puissions donner jusque-là.

Pour atteindre le renoncement de soi faut-il tuer l’ego ?

A quoi bon tuer l’ego ? Si l’ego existe, c’est parce qu’il a une utilité. Il a une mission : préserver notre intégrité et contribuer à notre survie. Le tuer n’a aucune utilité. D’ailleurs, nous aurions beau le tuer, il renaitrait… à moins que nous soyons bel et bien mort. Mais mort pour de vrai, pas symboliquement. Quand on parle de tuer l’ego, on entend passer du règne où l’ego règne en maître à celui où le divin règne en Seigneur. Or, cela ne se fait pas en une seule fois. Il y a un certains nombre d’étapes. Les lister serait inutile et n’aurait pas de sens. Chacun à sa propre voie en fonction de son unicité (entendons la fusion de unique, originalité et intégrité). Cette voie est d’ailleurs multiple car chacun chemin avec les choix qu’il fait ou même selon ses non-choix. Les apprentissages et les enseignements ne s’enchainent pas selon un ordre précis comme le ferait les classes durant notre scolarité humaine.

Le renoncement de soi et l’abandon de soi, est-ce la même chose ?

Dans les deux cas, nous parlons du soi, mais nous nous situons aux antipodes l’un de l’autre. Le renoncement de soi est une étape dans une démarche spirituelle. Elle permet de s’ouvrir à quelque chose de plus grand. C’est devenir une abeille ou une fourmis. Beaucoup n’aiment pas les insectes. Et pourtant ! S’ils veulent atteindre le renoncement de soi, ils feraient bien de les regarder d’un autre oeil et de s’inspirer d’eux. Personnellement, je préfère les abeilles pour le travail de sublimation qu’elles exécutent. Mais, les abeilles et les fourmis travaillent les unes comme les autres pour le bien de la communauté : la ruche et la fourmilière et oeuvre pour le service de la reine qui ne vit que pour elles. Aucune ne se pose la question de savoir qui est plus importante, plus grande, plus belle, plus populaire, plus éveillée… chacune oeuvre de tout son être pour le bien de toutes quitte à y laisser sa vie. C’est cela le renoncement à soi : oeuvrer corps et âme pour quelque chose de plus grand. Dans notre cas ce pourrait être pour l’humanité, la Terre, la communauté, la fraternité, le Tout… pour un haut idéal.

L’abandon de Soi, c’est quelque chose de bien plus triste et moins lumineux

La plupart des personnes que j’ai pu côtoyer et qui pensaient souffrir d’une blessure d’abandon pratiquaient, en réalité, l’abandon de soi au quotidien. Ne vous y trompez pas, cela n’a rien de spirituel. L’abandon de Soi advient lorsque nous nous sommes tellement éloigné(e)s de nous-même, de notre essence, de notre âme, de notre unicité que nous avons fini par couper tout lien avec cette partie de nous. Nous nous sommes abandonné(e)(s). Et, en même temps, nous ne nous en rendons pas compte car nous sommes totalement pris par l’illusion du mental. Or, cela est triste, mais c’est le jeu de l’incarnation sur Terre. Nous avons un choix : l’illusion, le paraître, l’extérieur, l’ego ou la vérité, être, l’intérieur l’âme. En réalité, c’est plus complexe que cela mais car l’illusion nous tente et nous trompe même quand nous pensons ou voulons nous éloigner et renoncer à elle.

L’abandon de soi nous amène à utiliser des masques et jouer un rôle que nous pensons être nous. Mais aussi parfois à développer un faux self, nous positionner en victime, donner la responsabilité à d’autre, à souffrir de dépersonnalisation, à perdre pied et développer une fatigue chronique, de la dépression,…

Retourner vers soi pour se re-connaître et incarner qui nous sommes véritablement est un chemin ! Un véritable pèlerinage semé d’embuches. Cela demande un engagement fort et de la constance. Mais la récompense, le cadeau est une merveille inestimable dont la valeur est au-delà de tout ce qui existe.

Dans la Science initiatique, le renoncement n’est pas considéré comme une privation. Dans la vie spirituelle le renoncement ne s’accompagne pas d’une perte; renoncer, c’est replacer, transposer, déplacer un plaisir sur un plan supérieur. Il s’agit de la même activité, mais avec des éléments plus purs, plus subtils, plus désintéressé.

– Mickaël Omraam Aïvanhov dans « un avenir pour la jeunesse »

Comment atteindre le renoncement de soi ?

Il n’y a pas de formule magique ni de potion, ni de formation, ni de livre,… rien ne peut nous permettre, pour une modique somme choisie d’atteindre le renoncement de soi. Le renoncement de soi nous est offert lorsque nous avons trouver la combinaison juste qui ouvre le cryptex de notre être. C’est une transformation qui vient de l’intérieur et qui a évidemment des résonances à l’extérieur. Chaque choix que nous réalisons est un mouvement qui fait bouger une des roulettes de notre cryptex. Et cela, jusqu’au jour béni où nous trouvons la bonne combinaison et que le boitier s’ouvre et nous révèle son secret. ou plutôt notre secret oublié, c’est la révélation. Rien ne peut expliquer cela. Cela se vit.

Toutefois, si nous souhaitons nous engager sur un chemin de conscience ou un chemin spirituel, il est possible de requérir un accompagnement. Cet accompagnement ne vous donnera pas de solution toutes prêtes, packagées mais offrira des axes de travail, des prises de conscience, un éclairage de nos angles morts et cela est d’une grande aide. Renseignement ici : Accompagnement Authentique de l’être

Lorsque nous passons du coté de la réalité où le renoncement de soi nous mène, alors, nous vivons une évidence merveilleuse. Je nous souhaite à tous d’être touchés par cette grâce extraordinaire et à la Joie ineffable de vivre cela. 🌸✨

Ce contenu vous a plu ? Likez le !
 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.