Lorsque le silence devient un terreau d’incompréhensions et une source de chaos

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En choisissant de taire ce que l’on ressent, on laisse un vide.
Or ce vide, l’autre le comblera par ce qui est conforme à l’histoire qu’il se raconte à propos de lui, de l’autre, des autres, du monde, de la Vie.
Le silence devient alors un problème alors que savoir se taire est aussi, selon les alchimistes initiés, une immense sagesse vertueuse.

Alors comment trouver le juste emploi du silence ?

Trouver la justesse et user du silence avec discernement est assurément une immense vertu.

Se taire, ou plutôt faire voeu de silence, ou encore mieux se terrer dans le silence est problématique de par la nature même de humain.
En effet, chacun, de façon inconsciente et totalement naturelle, projette dans les zones d’ombre ses propres croyances, ses peurs et ses doutes, s’inventant une histoire parfois bien éloignée de la réalité.
Ce qui n’est pas exprimé devient le berceau de suppositions qui se mueront dans l’esprit de l’autre ou des autres en réalités.

Notre silence, alors, devient la trame d’un récit qui n’a de vrai que l’interprétation personnelle que chacun de nous voudra bien lui prêter.

Ce silence mène souvent à des malentendus, car il empêche d’ajuster nos perceptions.

Il est facile de supposer que l’autre « doit savoir » ce que l’on pense ou ressent.
Cela se rencontre énormément au sein des couples.
Régulièrement, je rappelle que

La communication dans le couple ne doit pas être un jeu de devinettes

au risque d’empoisonner la relation par des attentes non exprimées et des demandes tues qui n’en sont pas.

Mais dans le fond, comment l’autre pourrait-il savoir ?
Lorsque souvent, nous même, sommes étranger.e à nos propres besoins et donc nécessairement à nos demandes réelles. Comment l’autre pourrait-il toucher, comprendre et répondre à nos demandes qui n’ont rien de concret ni d’explicite ? D’ailleurs, s’il le faisait, serait-on capable de le reconnaitre alors que nous ne savons pas nous même ce que nous attendons, voulons recherchons…

Être compris.e au-delà des mots sans avoir à soumettre de demande.

Demander silencieusement à être accueilli.e tel.le que nous sommes avec amour

En réalité, il s’agit d’un fantasme d’enfant.

Nous cherchons à retrouver ce temps où papa, maman, et d’autres anticipaient nos demandes car nous ne savions pas parler.
Et qu’ils nous était donc encore impossible de les exprimer avec des mots.
Car de fait, nous ne savions pas dire les choses.
Factuellement nous ne savions pas parler.


De fait, en ne parlant pas, nous nous privons d’éléments précieux pour affiner notre compréhension mutuelle.
Or, alors, il en valait de notre survie que par amour et attention, nos parents puissent répondre à nos besoins.
Mais il s’agissait alors de nos parents.
L’autre n’est ni notre père ni notre mère.
Ou, si il/elle l’est, peut-être il/elle n’est pas en capacité de répondre à ce besoin-là non plus.

Un parent n’est pas nécessairement compétent. Il se doit d’apprendre su r le tas et de composer avec ses besoins, ressources et possibilités.
Pour autant, si vous êtes là à lire se post c’est que malgré tout vous avez survécu.

En cherchant inconsciemment à reproduire cette situation, nous nous coupons ainsi de l’opportunité d’ajuster et d’améliorer nos relations. Alors, qu’une part enfnatine en nous cherche réparation. Mais cette demande de réparation se doit d’être adressée à la bonne personne pour que le noeud puisse être dénoué.

Dans toute autre configuration, ce silence qui est le nôtre, devient alors une prison pour nos ressentis et une barrière pour notre évolution commune.

Les bienfaits imaginaires du silence et son réel coût

En se murant dans le silence, on pense peut-être éviter les confrontations, échapper aux reproches ou gagner du temps.

Pourtant, c’est souvent l’inverse qui se produit : le silence nourrit une amertume et des tensions grandissantes, comme si le ressentiment bouillonnait sous une carapace de calme apparent.

Plutôt que de protéger, le silence agit comme une eau stagnante qui, au lieu d’éclaircir les choses, les embrouille.

Il devient un refuge illusoire dont il est parfois difficile de sortir.

Demander de l'amour en silence

De même, en ne posant pas de questions, on renonce à ajuster notre compréhension des choses, des autres et de la situation.
Ce manque d’échanges entraîne nécessairement des interprétations généralement erronées, des projections souvent infondées, et nous plonge dans un monde de suppositions.

Dire les choses, au contraire, ouvre la porte à des ajustements constants, permettant de mieux cerner l’autre, de nourrir et de faire grandir le lien qui nous unit.

Dire les choses favorise l’équilibre et est source de libération

L’acte de dire les choses, cependant, demande de la subtilité.
Parler sans exploser, partager sans accuser, exprimer sans blesser : c’est tout un Art qui commence par la gestion de la charge émotionnelle.
Parler sous le coup de l’émotion est rarement une bonne idée.
A moins que nous ayons acquis au préalable l’habileté de savoir les canaliser et les réorienter favorablement.

savoir se taire et faire silence

Dans tous les autres cas de figure, il est recommandé de ne rien faire d’urgence et de prendre un peu d’espace pour faire de la place en soi.
Cela passe par s’éloigner un peu, prendre le temps de respirer, de nous écouter et d’apaiser ce qui nous habite.
Une fois cela réaliser, nous serons à même de pouvoir, si c’est juste, ouvrir un espace de communication apaisé pour exprimer les choses avec calme et clarté.
Le moment de recentrage permet de transformer la réaction impulsive en une réponse ajustée grâce à la clarté qu’il nous aura permis d’amener. Notre propos pourra alors contenir une demande ou un feedback qui pourra être entendue et reçue par l’autre.

En libérant nos pensées de manière apaisée, nous nous offrons la possibilité d’éclaircir les malentendus avant qu’ils ne se transforment en murs infranchissables.

Dire les choses après avoir désamorcé la charge émotionnelle n’est pas seulement un acte de bienveillance pour soi, qui nécessite parfois beaucoup de courage pour s’autoriser à voir de quoi il s’agit vraiment.
Et, c’est aussi un cadeau pour l’autre : celui de l’authenticité et de la transparence.

Au-delà du silence… offrons-nous de mieux vivre grâce à l’instauration d’une communication bienveillante et libératrice

S’exprimer, c’est prendre soin de la relation, mais aussi de soi-même.

En osant partager nos ressentis, nous renonçons aux interprétations hasardeuses, ouvrant la voie à une compréhension plus fine et plus juste des situations.
Le silence ne protège que temporairement, tandis que la parole, quand elle est alignée et sincère, permet d’enrichir nos échanges et de bâtir une relation fondée sur la confiance et le respect.

En fin de compte, la véritable paix ne réside pas dans le silence, mais dans l’authenticité partagée.
Dire les choses devient un pont entre notre monde intérieur et celui de l’autre, offrant un terrain d’entente et de clarté, loin des suppositions et des malentendus.

Oser sortir de l’inconfort du silence qui nous musèle et apprendre à dire

Il s’agit-là d’une habileté et d’une compétence incontournable pour prétendre à pouvoir vivre sereinement des relations nourrissantes et qualitatives.

Si vous souhaitez reprendre la responsabilité et donc la régence de votre royaume et que vous souhaitez être accompagné.e et soutenu.e en ce sens.
Soyez libre de requérir un rendez-vous en choisissant sur l’option qui vous convient sachant que les rendez-vous en présentiel se déroule à Grasse St Antoine (06 – Alpes-maritimes – PACA – France) .

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