Il y avait, dans un village, un homme très pauvre qui avait un très beau cheval.
Le cheval était si beau que les seigneurs du château voulaient le lui acheter, mais il refusait toujours…
-« Pour moi ce cheval n’est pas un animal, c’est un ami. Comment voulez-vous vendre un ami ? » demandait-il.

Un matin, il se rend à l’étable et le cheval n’est plus là…
Tous les villageois lui disent :
-« On te l’avait bien dit ! Tu aurais mieux fait de le vendre. Maintenant, on te l’a volé… quelle malchance ! »
Le vieil homme répond
-« Chance, malchance, qui peut le dire ? »
Tout le monde se moque de lui.

Mais 15 jours plus tard, le cheval revient, avec tout une horde de chevaux sauvages.
Il s’était échappé, avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde.
-« Quelle chance ! » disent les villageois.

Le vieil homme et son fils se mettent au dressage des chevaux sauvages.
Mais une semaine plus tard, son fils se casse une jambe à l’entraînement.
-« Quelle malchance ! » disent ses amis.
-« Comment vas-tu faire, toi qui est déjà si pauvre, si ton fils, ton seul support, ne peut plus t’aider ! »
Le vieil homme répond :
-« Chance, malchance qui peut le dire ? »

Quelques temps plus tard, l’armée du seigneur du pays arrive dans le village, et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles.
Tous… sauf le fils du vieil homme, qui a sa jambe cassée.
-« Quelle chance tu as, tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es le seul à garder avec toi ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer… »
-« Le vieil homme répond « Chance, malchance qui peut le dire ? »

Alors, chance ou malchance ?

La maxime du “Tout ce qui vous arrive est pour le mieux de vos intérêts” qui s’oppose à sa caricature du “Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes”.
L’attitude de Candide est une chose qu’Aristote pourrait qualifier de mollesse qui se révèle pire que de la tiédeur. Mais nous ne parlerons pas de ce thème aujourd’hui. Et je ne suis pas certaine d’avoir envie de développer cette notion.

Ce qu’il faut entendre dans ses nombreux récits à tendance philosophique, c’est que, plutôt que de s’apitoyer sur son sort, il est judicieux de transformer un coup dur en opportunité. Vous trouvez cela facile à dire ?

Pourtant cette recherche créative, car il s’agit bien de changer de point de vue avec créativité, est souvent la source de très grands succès et surtout de bien plus de moments zen ou heureux.

Comment trouver la chance dans un aléa de la vie ?

astronomical-clock-220128Ne vous est-il jamais arrivé d’attendre un client en retard ou de vous retrouver avec un rendez-vous annulé en dernière minute, un bus ou un train en retard,… c’est un contre-temps agaçant ?
Et bien cela dépend.
Soit vous râlez, pestez en endossant la veste de la mauvaise humeur.

Ou, autre solution, vous en tirez parti et en profitez pour appeler un proche/ami que vous souhaitiez re-contacter depuis longtemps, traitez un dossier en souffrance en tirant parti de votre cloud ou autre, vous pouvez glaner de l’info sur le web avec votre smartphone, ou simplement prendre le temps d’une pause de recentrage. Les opportunités sont illimitées ! Alors arrêtez de râler ! et soyez heureux(se) et détendu(e) !

Maintenant, je vous laisse réfléchir à cela !

Voici un extrait qui me semble bien adapté à notre thème :

[L’homme vertueux] supportera aussi les caprices de la fortune
avec le plus beau visage et restera partout entièrement à son affaire,
du moins s’il est véritablement bon et d’une carrure irréprochable.
Cependant, bien des choses se produisent au gré de la fortune
et il y a une différence entre les grands et les petits aléas.
Quand elles sont petites, les marques d’une bonne fortunes et
pareillement d’une fortune opposée ne pèsent évidemment pas lourd dans la vie. […]Lucky_cat

A l’inverse, si ce sont des revers, ils entament et gâtent la félicité,
car ils accumulent chagrins et obstacles à bien des activités.
Et pourtant, même dans ces cas, on voit dans tout son éclat ce qui est beau,
chaque fois que quelqu’un supporte sans aigreur des infortunes nombreuses et de taille,
non par insensibilité à la douleur, mais parce qu’il possède noblesse et grandeur d’âme.

– Aristote  » L’Ethique à Nicomaque », I, 1100 b 21-32

Par nature, il est plus simple pour l’homme de tomber dans la plainte et de se morfondre que de garder la tête haute, d’encaisser et de décupler son énergie à la recherche d’une solution créative et/ou opportuniste.

Pourquoi me direz-vous ?

Souvent par habitude. Une habitude issue de l’enfance. Enfant, quand vous aviez une difficulté ou une contrariété, vous alliez vous plaindre à vos parents/proches et on vous portait assistance. Un peu plus grand, on vous demandait de vous débrouillez tout(e) seul(e) et si vous n’étiez pas très débrouillard(e), vous avez pris l’habitude de vous plaindre du manque d’aide de vos parents/proches et parfois même si cela durait dans le temps, vous avez commencer à vous morfondre face à ce que vous avez vécu comme un rejet, de l’injustice ou un autre sentiment.

Lucky_cat

La chance et la malchance, s’entre-mêlent constamment, alors à vous de faire votre choix : vous plaindre ou vous adapter !

Vous plaindre est une habitude ?

Hé bien, changez-la ! Nos habitudes et automatismes se développent naturellement sans que nous nous en rendions compte. En effet, notre cerveau met en place des raccourcis pour que nous puissions focaliser notre attention sur les choses nouvelles et/ou inhabituelles. Mais de la même façon qu’en voiture vous pouvez choisir un chemin plus long que le raccourci habituel, rien ne vous oblige à rester dans l’habitude.

Votre habitude à la dent dure ?

Remplacez-là par une autre habitude que vous créez de toute pièce. Un peu comme un rituel. La difficulté est importante au départ mais se dissout au fil du temps.

C’est trop dur pour vous malgré vos efforts ?

Demandez un accompagnement, tout est expliqué ici : Prendre rendez-vous