Faut-il en finir avec la culpabilité ?

Nombreuses sont les situations qui nous poussent à nous culpabiliser, certaines personnes d’ailleurs semblent s’être spécialisées dans l’art de nous pousser à la culpabilité. Mais comment se fait-il que nous culpabilisions ? D’où vient la culpabilité ? En quoi pourrait-elle être utile ?

La culpabilité liée au regret

J’aurais pu faire mieux ! J’aurais dû réussir à avoir un meilleur résultat. Si j’avais fait si ou ça, ça aurait pu fonctionner…
Voilà le type d’affirmations qui peuvent en ressortir. Ce type de culpabilité est clairement lié à l’impression de ne pas avoir fait assez bien, de ne pas être suffisant(e) ou tout au moins que nous aurions pu faire mieux ou plus.

Pour cela, la solution est simple (en théorie; mais c’est bien connu, on aimerait vivre en théorie car les choses fonctionnent toujours!) : il suffit de faire toujours de son mieux. Ainsi, en donnant le meilleur de soi-même, à tout instant, le regret n’a pas lui d’être. Il n’est pas possible de faire mieux que notre capacité à faire au mieux nous le permet !

La culpabilité liée à l’échec

Ce point-ci est un peu différent du précédent. Nous avons peut-être fait de notre mieux, mais nous avons échoué. Ici, deux points sont importants.

1- Nous avons fait de notre mieux, mais nous culpabilisons. Il est alors juste de se rappeler que nos choix éventuels étaient les meilleurs et les plus justes au moment où nous les avons faits. Entre temps, notre perception du système s’est élargie et nous avons changé. Et, quoi qu’il découle de nos décisions, tout est juste. Mais pour intégrer ce principe, il est bon de comprendre le but de cette expérience. Quel apprentissage pouvons-nous en retirer ? En quoi cela peux m’aider à m’améliorer ?

2- Ce n’est pas parce que nous perdons une bataille que nous perdons la guerre – dit l’adage. Et, il est parfois utile de s’en souvenir et de le transposer de la guerre à nos épreuves de vie. La vie continue tant que nous n’avons pas rendu les armes et/ou jeté l’éponge. L’échec, c’est abandonner alors que le jeu n’est pas fini. Et, quand bien même le jeu serait fini, l’occasion de le rejouer se représentera, souvent différemment ou avec d’autres nuances.

L’excès d’exigence entraine la culpabilité

Nous nous trouvons à l’opposé de l’article « se complaire dans la médiocrité« . L’exigence est un vecteur d’évolution et d’amélioration lorsque la critique, de soi ou de l’autre, ou de ce qui a été réalisé, est constructive.

L’auto-flagellation n’a aucun intérêt. Etre rongé(e) par la culpabilité n’a concrètement aucune utilité à part générer un processus de d’auto-destruction psychologique qui peut se transformer en maladie auto-immune.

Que cela vienne de soi ou de l’autre, l’excès d’exigence est souvent un poison. Techniquement, je mettrais un bémol. La vraie question est : « Est-ce que je (elle, il…) parviens/t à être satisfait(e) de ce que je(elle, il…) fais/t (dis/t/…) ne serait-ce que parfois ? »

Est-ce que la gratitude fait couramment partie de ma/sa vie ?
Si la réponse est non, il est probablement temps de méditer sur ce point. Et, d’éventuellement songer à transformer cela pour parvenir à goûter au bonheur de Vivre.

Comment se fait-il que certaines personnes vous poussent à culpabiliser ?

Le chantage affectif

Ici, le seul but est d‘obtenir quelque chose en plus qui n’est souvent ni juste, ni écologique, … mais toxique, pour avoir plus d’attention, pour vous prendre plus d’énergie et/ou de temps, de reconnaissance, pour ne pas avoir à prendre leur responsabilité… certaines personnes sont prêtes à tout.

Au premier abord, leur seul but semble être d’obtenir quelque chose en plus, de nous. Or, en grattant un peu, on se rend compte qu’il s’agit de personnes qui ne s’offrent pas cela à elles-mêmes et l’exigent donc de vous pour répondre à leur propre besoin inassouvi. C’est le jeu du miroir. Posez-vous la question du : Est-ce juste pour moi ? pour l’autre ? avant de jouer le jeu. Faire à la place de l’autre n’est pas l’aider, ne l’oubliez pas !

Observez également à quel moment vous demandez à l’autre de vous apporter quelque chose que vous ne vous offrez pas vous-même ?

La prise de pouvoir

Nous amplifions un poil le degré de perversité. Certaines personnes en manque d’estime de soi, ou ayant un complexe d’infériorité, ont cette capacité à identifier celles/ceux qui sont enclin à jouer leur jeu. Ce dernier consiste à rabaisser, dénigrer, faire culpabiliser l’autre pour faire baisser sa valeur perçue. Ainsi, le cadre de référence allant à la baisse, augmenter en comparaison la valeur du culpabilisateur. Ainsi, la culpabilité n’existe que pour dévaloriser l’autre et prendre le dessus sur lui en le manipulant.

Pas très jojo, vous avouerez.

Le contournement le plus simple est ici de ne pas accepter de jouer le jeu. Pour jouer à ce jeu avec vous, il faut que vous soyez client(e) pour y jouer. Si vous ne rentrez pas dans le jeu, celui-ci tombe à plat comme un soufflet sorti trop tôt du four !

En quoi cela peut nous être bénéfique de culpabiliser ?

Principalement pour s’améliorer, pour devenir meilleur, pour ne pas reproduire une erreur. Toutefois, pour qu’il y ait culpabilité, il faut définir un coupable et donc une faute. Or, est-ce que tout ce qui arrive est la conséquence de l’acteur d’un fautif ?

Il est clair que dans cette optique, nous nous positionnons dans un processus de jugement. Cela implique également qu’il y ait une victime et un persécuteur. Finalement, en peu de mots, il est clair que nous nous trouvons dans un mode de fonctionnement lié à d’anciens schémas.

Au-delà de cela, il semble que porter sa croix en se sacrifiant pour les autres ait déjà été fait il y a fort longtemps. Or, il n’y a aucun intérêt à reproduire le chemin de quelqu’un d’autre… d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une telle épreuve désormais inutile.

Soyez vous même, les autres sont déjà pris

– Oscar Wilde

En vérité, après un évènement, une situation, une période de vie, une expérience, il est bon, juste et utile de se poser et de faire le point pour en tirer des conclusions, des apprentissages bénéfiques. Le seul but étant de s’améliorer, de s’élever, de devenir meilleur.

Alors peut-être que le processus d’apprentissage et d’acquisition pourrait se faire sans culpabilité pour vivre une vie plus seine avec la toxicité relationnelle en moins ?

Mais attention ! Ne pas culpabiliser, ne veut pas dire manquer de respect ou d’égard envers les autres.
La règle demeure de ne pas faire à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse. Cela, c’est du savoir-vivre et de la bienveillance.
La rectitude dans notre propre conduite influence celle que les autres ont pour nous en résonance.

Maintenant, c’est à vous !
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