L’usage que nous faisons de notre temps de vie est un point essentiel et incontournable.
Il n’est pas possible de vivre sans se poser sur cette question, sans réaliser d’introspection en profondeur.
C’est d’ailleurs ce que je vous invitais à faire ce matin.
Sinon, nous ne vivons pas nous existons dans un mode pilote automatique assumer ou non, conscient ou non.
Avant d’aller plus en avant, je tiens à poser un point :
Cet article va nous amener à aborder un thème sérieux.
Pas que les autres articles n’abordent pas des sujets sérieux, bien au contraire !
Tous sont essentiels mais celui-ci peut-être plus engageant émotionnellement parlant.
En choisissant de continuer sur le chemin de lecture-partage proposé, vous acceptez cette composante.
L’usage de notre temps de vie
Oui, vivre est dangereux.
Il parait même que nous allons tous en mourir.
Nous avons tous un temps de vie.
Aucun de nous ne sait lorsque notre vie s’arrêtera.
Même si certains d’entre nous en ont des prémonitions, des indices ou des suspicions.
Cela peut (par chance ou pas) changer à tout moment.
Nous ne sommes pas le Maitre du temps.
Or, lui seul peut choisir d’allonger et de raccourcir notre temps.
En fonction de nos avancées et de notre capacité à rencontrer ou non nos apprentissages. Ou à endosser le rôle que nous avons à jouer dans la vie d’autres (les contrats d’âme).
Je n’aborderais pas ici la notion de mission de vie qui est très mal comprise et souvent mal expliquée.
Qu’est-ce qui me permets d’affirmer cela ?
Simplement, parce que je le vois, je l’observe, je l’étudie… depuis longtemps.
Vous pensez que c’est un don ? une chance ?
Détrompez-vous, pour moi, cela a quelques avantages, beaucoup d’inconvénients et de lourdes responsabilités.
Pourquoi connaitre l’avenir et savoir ce qu’il va advenir en son temps est une malédiction ?
Aimeriez-vous savoir quelle est la fin du film avant de l’avoir regarder et d’avoir pu vibrer à chaque rebondissement ?
De connaitre la mort d’une relation, un projet, une expérience, avant d’avoir pu ressentir le bonheur d’être en vie, de ressentir les papillons dans votre ventre, l’adrénaline parcourir votre corps ?
Souhaiteriez-vous savoir lorsque votre père, votre mère, votre amoureux/se, vous ami.e.s, frère.s soeur.s enfant.s va/vont mourir, être malades, avoir un accident ?
Et, en connaissance de cause, mais en priant pour que le doute que vous souhaitez nourrir et porter se manifeste ou pas, est-ce que vous leur diriez ou est-ce que vous vivriez avec le poids de celui/celle qui sait ?
Apprécieriez-vous de vivre par anticipation l’accident mortel d’un camarade de classe à 8 ans lors d’un rêve prémonitoire en croyant que c’était vous et que votre soeur allait mourir et dans ce contexte craindre le moment où cela devra arriver pendant 10 ans ?
Pensez-vous que savoir lorsque et comment va se finir la relation avec votre nouveau crush (la personne qui a accroché votre coeur) est un avantage ?
Je peux vous garantir que non.
Car cela vous enlève tout le goût et toute la saveur de la vie.
D’autant plus qu’aujourd’hui, je suis en mesure de vous le dire, l’important n’est pas comment ça va finir. Mais ce qui s’est joué et a été vécu tout le long du chemin qui mène à cette fin.
La fin n’est que le passage à l’étape d’après parce que nous sommes prêt.e pour le prochain enseignement, le prochain apprentissage ou la prochain épreuve.
L’usage que nous choisissons de faire de notre temps de vie est extrêmement important.
Contrairement à ce que nous pensons ou la manière dont nous vivons, la vie passe vite.
Très vite.
Elle est le temps d’un clignement d’oeil à l’échelle de l’Univers.
Alors il est urgent d’apprendre à en apprécier la saveur avant qu’il n’y en est plus.
Comment croyez-vous que j’en suis arrivée à embrasser la douleur même physique ?
Ce n’est pas du masochisme, je n’aime pas avoir mal.
Mais j’ai appris en acceptant.
Et c’est notamment parce que je sais que ça aussi, ça passera et que la fin est proche.
Alors autant vivre pleinement le moment.
Qu’il soit agréable ou désagréable, ainsi, il ne me fera pas fléchir.
Et vous savez ce qui est triste ?
C’est qu’à contrario, nous avons tendance à gaspiller notre temps et notre énergie à mettre en place et en oeuvre des choses et des stratégies futiles par peur de souffrir, de mourir.
Pour cela, nous construire un château de carte avec des remparts en papier crépon pour nous sécuriser matériellement.
Alors que cela ne sert à rien.
Tout cela n’est qu’un jeu d’illusionniste, une distraction, une diversion qui nous empêche de réaliser et créer l’essentiel : ce qui ne meurt pas.
Si nous devions mourir prochainement comment nous réajusterions l’usage de notre temps de vie ?
Cette question de l’usage de notre temps de vie est critique.
Je me la pose souvent.
Pourtant, je porte cette crainte que ceux qui m’entourent ne le fasse pas.
Une des choses les plus difficiles et souffrantes dans ma vie est de savoir quand quelqu’un va mourir prochainement.
Car je ne sais pas faire le choix entre lui dire ou pas.
Evidemment, ce choix lui appartient.
Mais si je lui pose la question, c’est déjà en dire trop.
C’est trop difficile.
Trop engageant.
Qui peut faire ce choix ?
Dire ou se taire comment choisir ?
Pourtant, si je lui dis, cela lui permettra de jouir pleinement en connaissance et en conscience du temps qui lui reste.
Mais, cela lui retire tout espoir et toute espérance.
Alors même que dans mon for intérieur je souhaite et je prie pour que ce temps soit rallongé.
Parfois, je me retrouve à faire des choix douloureux pour offrir à la personne un répit.
Si au contraire, je ne lui dis pas que je sais.
Comment puis-je continuer à la fréquenter ?
Comment pourrai-je accepter d’alimenter ses rêves d’espoirs et ses projets d’avenir alors que tout mon être porte que la fin est proche ?
Comment alors pouvoir profiter ensemble du temps qu’il nous reste ensemble si je suis tenue au silence et donc à une forme de mensonge par omission ?
Que de tergiversations vous dites-vous peut-être…
Bienvenue dans ma tête.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, la clairvoyance est une chose horrible.
Personnellement, je n’en veux pas.
Je préfère faire des choix à l’aveugle comme une personne lambda.
Ceux qui s’y sont essayé le savent je fais mon maximum pour être aveugle et sourde pour ma propre survie et pour préserver mon intégrité.
D’autant plus que j’ai le syndrome de Cassandre.
Lorsque j’en parle à mes proches, ils ne me croient pas.
Cela n’a donc même pas un avantage de préservation.
Ce n’est qu’une double peine.
Surtout, qu’en plus, souvent, en retour, je récolte de la colère.
Alors certes, je ne la prends pas personnellement, mais bon… c’est lassant et fastidieux.
L’usage de notre temps de Vie
Je me suis fait une raison.
Elle est de partager, autour de moi que le plus important n’est pas quand va s’arrêter notre temps de vie ni comment ni pourquoi mais comment nous faisons usage de notre temps de vie.
Je parle bien de temps de vie et pas de la durée de notre existence.
Car si nous gaspillons notre temps à exister plutôt qu’à vivre, cela n’a aucun sens.
Or, la majorité des humains ne vivent pas.
Ils existent tels des morts-vivants emprisonnés dans une routine sans fin et sans issue.
Ils errent à travers leur existence pour faire et refaire les mêmes tâches et répondre aux mêmes obligations sans jamais être en vie.
Je ne dis pas que ce n’est pas bien.
Ce serait parfaitement louable et valorisable s’ils le réalisaient en mettant du coeur à l’ouvrage ou en apprenant à y trouver de la Joie.
Et à côté de cela, ils consacrent leur temps libre à s’enivrer ou à cultiver l’apathie… ce qui revient à s’éloigner encore un peu plus loin de la vie.
La vie ne consiste pas à s’éloigner de la Conscience ou du moment présent.
De la même façon que l’apathie est une chute dans un processus de putréfaction qui nous fait glisser dans un état de mort par abandon et immobilité.
Je ne peux pas vivre, je n’ai pas le choix de l’usage de mon temps de vie !
Le nombre de fois où j’entends cette phrase ! Si vous saviez !
Elle me sort par les oreilles.
Et fait pleurer mon coeur.
Je sais que les personnes qui la verbalisent en sont convaincues ou essaient désespérément de continuer à s’en convaincre.
Pourtant, elles ont le choix.
Nous avons toujours le choix MAIS nous ne sommes pas prêt.e.s à faire autrement et à Vivre réellement.
Ce qui est triste ce n’est pas de vivre les choix qu’elles s’infligent mais de se les infliger par renoncement.
C’est une forme de déni, un mensonge, que nous mettons en place car nous avons peur d’être rejeté.e.s, stigmatisé.e.s, montré.e.s du doigt, de ne plus être reconnu.e.s, … pire encore : de ne plus être aimé.e.s
Ne prenez surtout pas ce que je pose là en lettre comme un critique ou un jugement car ce n’est pas cela. C’est une tentative pour créer une porte dans le mur de nos prisons mentales. Une autre réalité est possible si nous acceptons de traverser une période d’inconfort pour la créer.
Je vois trop de personnes rester enfermées dans la pauvreté et la tristesse de leur existence car elles ne parviennent pas à entrevoir qu’une autre vie et possible et qu’elles peuvent y accéder.
Alors certes, cela ne sera probablement pas du tout cuit. Mais vaut-il mieux une longue vie de tristesse dans l’inconfort de notre connu (notre zone de confort). Ou nous investir pleinement et en conscience dans un inconfort temporaire pour vivre et gouter à la vie que nous avons créée pour nous ?
C’est ici que je souhaitais vous amener à cette question de comment souhaitez-vous user de votre temps de vie ?
A le subir et le souffrir ?
Dans le polissage d’un ego autocentrée qui souhaite se vautrer dans un confort triste et fade ?
A vous affliger sur votre sort ?
En investissant votre temps dans des livres et des formations pour vous dire que vous avez tout essayer mais que rien n’a changé ?
Ou souhaitez-vous véritablement vous engager dans la création du changement qui est le vôtre sans compromis ni demie-mesure ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Il n’y a que l’expérimentation du fruit de la conséquence de nos actes qui viendra en son temps.
Je vous souhaite de réaliser et vivre la vie que aurez le courage, la force et surtout la détermination de créer. Puisse-t-elle être celle qui nourrira et allègera votre coeur.
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