Trouver le bonheur par la sobriété heureuse est une voie, un concept, un mode de vie, appelé cela comme vous le souhaitez, longuement abordé(e) et développé(e) par Pierre Rabhi.
Il est maintes fois prouvé scientifiquement, par le biais de nombre d’études, par les philosophes de tout temps, que la clé du bonheur est cachée dans un mode de pensée. Ce que nos amis anglophones ont tendance à appeler mind set.
Mais la sobriété heureuse, c’est quoi ?
Tout d’abord, c’est accepter et faire en sorte de posséder moins pour pouvoir accéder au bonheur.
En quoi cela peut rendre plus heureux ?
Il y a tout d’abord un impact sur notre cerveau reptilien. La partie la plus ancienne de notre cerveau. Celle-ci a peur de se faire dérober ce qui lui « appartient » et de se faire abuser par les autres.
Ainsi, posséder moins de choses c’est vivre moins de risques de dépossession. Ce qui est donc la promesse de vivre moins de stress.
Et, avec le temps, le fait de moins accumuler nous permet de prendre conscience que l’abondance est là. Lorsque nous avons besoin de quelque chose, la Vie met ce quelque chose à notre portée. C’est très bon pour développer notre confiance en la Vie.
Abordons l’impact émotionnel de ce que nous possédons
Nombreux sont les objets que nous possédons qui sont liés à une période de notre vie, à des souvenirs… Ils ont une charge émotionnelle. Ils sont parfois aussi des ancres comme nous disons en PNL.
C’est-à-dire un élément qui nous attache à une forme-pensée, une croyance, un schéma de fonctionnement… Une sorte du petite prison mentale et émotionnelle. Et c’est ce même principe qu’utilise la PNL pour créer du changement chez une personne qui ne parvient pas à être actrice-active-créatrice de sa propre vie. Alors on lui fournit une jambe de bois.
Se décharger de nos attaches souvent obsolètes nous allège, nous libère et nous permet d’aller de l’avant.
Il y a aussi un impact énergétique.
Nous entretenons inconsciemment un lien avec chaque chose de notre environnement selon le zen. Ainsi, limiter nos possessions et avoir un intérieur épuré permet d’être plus libre. Cela permettrait aussi de consommer moins d’énergie.
D’un point de vue purement énergétique, dans l’invisible, nous entretenons une relation, un lien énergétique avec chaque élément dans notre environnement. L’impact qu’à donc cet objet sur nous dépend grandement de sa charge énergétique. S’il est chargé d’une énergie joyeuse… Super ! gardons-le.
S’il déborde de tristesse et de dégoût, il serait probablement plus sain et recommandable de nous en séparer. C’est à nous de ressentir ce que nous ressentons vis-à-vis de tel ou tel objet. Chacun à sa propre identité énergétique et vibratoire. A nous de trier et choisir ce que nous voulons garder près de nous et ce dont nous voulons nous séparer.
Comment le matérialiser dans notre vie ? Comment installer la sobriété heureuse dans notre quotidien ?
Il suffit de le faire, c’est tout ! 😁
Non ok, c’est une boutade.
Procédons étape par étape.
Commençons par choisir la pièce dont l’atmosphère nous convient le moins. Là où nous sentons que l’énergie n’est pas fluide. Celle que nous trouvons la plus encombrée ou la moins agréable. Ou, nous pouvons nous adonner à considérer la pièce où les disputes, le mal-être, les accrochages sont les plus nombreux.
Choisissons un point de départ : un tiroir ou un placard ou un angle de la pièce. Et avançons au fur et à mesure de manière méthodique.
Établissons une récurrence comme par exemple tous les samedis matins ou tous les premiers dimanches du mois. L’important est de se donner un cadre pas trop contraignant pour le faire régulièrement.
Éliminons tout le superflu. Tout ce que nous n’avons pas utilisé depuis 3 ans est totalement inutile. Ce que nous n’avons pas utilisé depuis 1 an, c’est négociable mais souvent inutile.
Rangeons en regroupant les choses par type.
Cela nous permettra de retrouver les choses dont nous avons besoin, quand nous en aurons besoin… Pour cela, il est essentiel que notre rangement ait une logique claire. Cela nous évitera de racheter ce que nous avons déjà au moment où nous en aurons besoin.
A dire ça à l’air simple mais dans les faits, c’est plus compliqué. J’en suis parfaitement consciente.
Partager, offrir, échanger ou louer ce que nous avons et ce dont nous avons besoin; Pensons collaboratif !
Personnellement, ma vie a changé depuis que je suis inscrite à 2 médiathèques. Pourquoi deux ? Pour avoir plus de variété.
L’une est modeste avec un fort caractère humaniste-développement durable et l’autre est plus généraliste et beaucoup plus fournie.
La vitesse de croissance du volume de livres dans ma maison s’est modifiée du tout au tout. L’entassement dans les placards évolue peu. J’ai plus de livres qui entrent mais beaucoup plus de livres qui sortent. Il y a moins de nouveaux livres stagnants ce qui limite grandement l’expansion envahissante. Et, en même temps, j’en lis plus !
Je découvre de nouveaux artistes musicaux et mes enfants se choisissent avec bonheur des livres et des dvd pour eux. On vit de beaucoup plus de variété pour 7,50 euros par an contre l’économie de tous les livres et autres articles que je n’aurais pas à acheter.
En complément, avec des copines nous co-achetons des livres. Cela fonctionne pour bien d’autres choses : dressing, outillage, jouets, etc…
Acheter et vendre d’occasion ou emprunter
Il y a de nombreuses choses en parfait état ou dans un état tout à fait convenable que nous pouvons acheter d’occasion sur des sites Web bien connus, des chaînes de magasins « cash… bla-bla-bla », des dépôts-ventes locaux ou dans des drop and take-away (dépôt et à emporter).
Nous ferons de belles économies, et cela peut aussi, dans le cadre d’occasions de grandes marques, nous permettre d’avoir moins de choses mais de meilleure qualité, avec souvent une durée de vie plus longue.
Ne pas gaspiller
Je ne sais pas vous, mais pour moi, ce qui est le plus difficile c’est de jeter.
Il a donc fallu que je trouve des solutions avant.
Objets de qualité ok, objets de valeurs ok, objets recherchés ok.
Par contre, pour toutes les petites choses ou les choses à faibles valeurs, c’est plus compliqué. Alors je les ai données à des associations de recyclage et réhabilitation d’objets électroniques, à la pmi pour les objets de puériculture et vêtements enfant et femme enceinte (pour les familles nécessiteuses), à des commerces locaux et évidemment à des amis. Ou, par le bien de sites spécialisés (donnons.org, geev,…)
Pour ne pas gaspiller, il a plusieurs leviers : limiter les achats, privilégier l’occasion, co-acheter, partager, louer, donner, offrir une nouvelle vie aux objets.
Réparer ce que nous avons ou transmettre à des personnes capables de le faire ou de valoriser les matériaux qui constituent vos objets et une belle action.
Je suis profondément choquée de voir des gens jeter à la poubelle des choses en état de marche parce qu’ils en sont lassés ou parce qu’il faudrait faire une menue réparation… par flemme quoi !
Préparez des cartons ou des sacs par type et déposez vos objets où des soins adaptés leur seront apportés.
Mon père m’a appris et montré que tout est réparable. C’est son métier de tout réparer. Voiture, maison, machine à laver, de cafetière à votre ordinateur,… bref à peu près tout ce qui peut vous venir à l’esprit.
POur vivre la sobriété heureuse, faisons preuve de pragmatisme
La société de consommation, avec les modes nous pousse à acheter des tas de choses. Mais a-t-on vraiment besoin du dernier IPhone ?
Personnellement, je trouvais que l’IPhone 3 était très bien. Et je regrette que l’obsolescence programmée en ait limité l’usage aux appels et textos. Les applications n’étant plus compatibles.
La créativité, source de pièce unique et de renouvellement
Pourquoi ne pas surfer sur la base de la customisation de vêtements et d’accessoires, du home staging pour remettre au goût du jour ce qui est déjà en votre possession ?
Il suffit souvent de peu de choses pour avoir des vêtements et une déco à la mode. Avec un peu de créativité et de la poudre de perlimpimpim vous aurez l’avantage d’avoir des pièces uniques !
Il ne faut pas oublier que jeter vos objets comme des déchets polluent.
Mais pire encore, tout ce qui participe à les fabriquer aussi et les transporter aussi ! Tout comme le transport de toutes les pièces qui permettent de les fabriquer.
Attendons-nous à nous soumettre à des avis contraires.
Je me soumets tous les mois à un après-midi couture, réparation et rapiéçages. Oui les garçons sont peu soigneux avec les habits. Nous avons des amis ou de la famille qui passe immanquablement ce jour-là. Et je m’échappe pas à un « Mais pourquoi tu fais ça? Vous avez bien de quoi racheter [un pantalon, t-shirt… ]. Franchement, ça ne vaut pas la peine de perdre autant de temps à faire ça ! » Oui, j’ai oublié de vous dire que je fais tout à la main.
A ce moment la, j’ai le plaisir d’expliquer mes convictions et mon engagement à faire ma part face à des personnes qui me prennent pour une illuminée qui croit en des utopies 😉 Mais ce n’est pas grave. Dans le lot, certains comprennent et d’autres feront peut-être comme moi… Me donner la possibilité de vivre mes rêves et mes utopies me remplit de bonheur.
En prime, j’ai la conviction d’avoir bien fait même si c’est une goutte d’eau dans l’océan… C’est en additionnant les gouttes d’eau que nous fabriquons des petits ruisseaux qui en se rencontrant forment des rivières. Et, il n’y a plus qu’un pas pour que les rivières rencontrant des fleuves forment des mers et des océans !
Si on ajoute à cela que pour moi, une de mes croyances profondes résonne avec « Fais comme tu veux. Mais si tu le fais, fais les choses bien pour qu’on n’ait pas d’ennui. » (La vraie version comporte des gros mots)
Et l’habitat et les voyages dans tout ça ? Peuvent-ils réellement s’inscrire dans une démarche de sobriété heureuse ?
Il existe un nombre incalculable de possibilités pour voyager pour peu et de se loger pour pas grand chose à condition d’être adaptable, souple ou accepter de faire des échanges de logement. Ce qui n’est pas toujours facile.
En pèlerinage, on apprend la sobriété heureuse de fait. Pour une femme, le poids (recommandé) des affaires pouvant être emportées et donc transportées est de 7 Kg ou 9 Kg pour un homme. Ce qui est très limité ! Et, en prime, en pèlerinage, on rentre dans un autre mode de vie puisque pour un temps, nous sommes décharger de tout type d’obligation habituelle. Il est d’ailleurs souvent complexe de revenir à la vie « normale ».
Je connais des gens qui sont Sans Domicile Fixe pour leur plus grand bonheur. Ils vivent par monts et par Vaux à travers le monde au fil des opportunités. C’est une vie nomade de découvertes qui les obligent à vivre avec le, et du, minimum. Et même si ce n’est pas toujours ce qui a de plus simple, pour eux, c’est la vie enrichissante de découvertes constantes qu’ils souhaitaient. Concernant l’habitat, je pense faire un article dédié à ce thème. Mais il est possible dans trouver de nombreux sur le web.
La sobriété heureuse se vit au-delà du matériel !
La sobriété rend heureux. Vivre dans la sobriété, c’est aussi être moins exigeant(e) envers soi-même. C’est se donner le temps de ralentir pour faire les choses en conscience.
La sobriété heureuse, c’est se donner les moyens de vivre heureux/heureuse, à notre rythme, selon notre nature. C’est accepter de changer de référentiel, sortir des diktats et vivre notre vie comme on l’entend.
Alors oui, nous allons nous confronter aux gens qui se plient en quatre pour vivre selon la norme et les standards. Mais si nous savons pourquoi nous le faisons et si nous le faisons avec convictions pour nous, nos proches, nos enfants, pour oser donner l’exemple, les résistances que nous rencontrerons, nous trouverons les moyens de les contourner !
La sobriété heureuse est aussi une invitation à retourner à Soi dans la conscience de toute chose
L’important c’est d’être aligné(e), en phase avec soi-même. Quand nous y sommes, quand nous sommes au bon endroit (dans notre intériorité), centré(e)s et aligné(e)s nous le savons car nous sourions ! … à en avoir mal aux zygomatiques ! Et ça, c’est de la bonne douleur 🙂
La sobriété heureuse rend beau / belle car un sourire illumine un visage et le monde en face !
Et n’oublions pas :
Sourions !
Et maintenant ?
Cet article vous inspire-t-il ?
Allez-vous mettre en place comme action pour vivre davantage dans la sobriété ?
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Sources : Images from pixabay.com
#sobrieteheureuse
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2 commentaires sur “Trouver le bonheur grâce à la sobriété heureuse”
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J’ai bien aimé ton article, d’ailleurs, chez nous, ça dégage régulièrement depuis le mois de juillet et ça fait un bien fou ! Et toi, tu y arrives ? Un tiroir ?
Le site donnons.org est pas mal, et pour ceux qui veulent se débarrasser de meubles mais n’ont pas envie de s’embêter à les démonter, les charger dans la voiture, etc. C’est vraiment super et ça fait des heureux, contents de venir t’aider à faire de la place 😉
Un conseil pour les grands procrastineurs : si le tiroir vous semble trop grand, faites-vous une mission top chrono 15 minutes maxi 😉 au pire, vous finirez plus tard 😉 un escalier se monte marche après marche, et quand l’escalier fait 200 marches, c’est souvent la première la plus difficile
Merci pour ton commentaire. Il existe également des gratiferia, recupe.net, monptivoisinage.com, les recycleries et des groupes sur facebook pour vous aider à être matériellement plus sobre.
C’est souvent impactant sentimentalement, mais cela laisse la place pour faire rentrer de nouvelles choses dans votre vie. Parfois moins matérielles mais bien plus valorisable.