La semaine dernière, j’abordais la notion d’importance. L’importance que nous donnons aux choses, aux faits et/ou à certaines personnes.
Mais, en quoi la valeur ou l’importance que nous témoignons peut impacter d’une plus ou moins grande influence sur notre vie ?
Abordons cette question : Quelle est la valeur de mon idéal ?
Cet article est la suite de l’article La gravite de l’importance.
Quand nous voulons impacter quelqu’un, que faisons-nous ?
Mettons-nous en situation : Nous sommes confronté(e) à quelque chose d’inapproprié qu’il serait juste de rectifier. Nous sommes à la cafétéria. Paul vient de couler son café, mais comme il est en grande discussion avec un collègue, il s’éloigne de la machine à café. A ce moment-là Pierre, qui voulait un café, tombe nez-à-nez avec un café tout chaud fraichement coulé. Pour lui, c’est une synchronicité, un cadeau de la vie. Il le prend sans se poser plus de question et s’éloigne.
Et nous, nous avons été observateur de tout ce petit manège. Mais alors, que faisons-nous ?
Choisissons d’ isoler cet élément ?
Dans ce cas, nous interpellons Pierre.
Nous découpons la situation, le contexte pour identifier l’origine de la problématique ?
Nous expliquons la situation à Pierre. Puis, informerons Paul de ce qui s’est joué. Ou, en tout cas, de ce que nous avons pu observer et des interprétations que nous avons pu en faire. Ainsi, chacun pourra être plus vigilant, une prochaine fois, s’il le souhaite
Ou bien, au contraire, nous traitons l’ensemble dans sa globalité ?
On interpelle Pierre et Paul
Et ensuite ?
Nous les informons conjointement du problème afin qu’ils s’en débrouillent
Une fois que nous identifions l’acteur, le vecteur qui a généré le problème, comment allons-nous nous y prendre pour éviter que le problème se manifeste à nouveau ?
Là est toute la question. Evidemment, nous abordons ici un sujet léger à faible impact. Bien que, pour certains, il ne faut vraiment pas jouer avec le café ! Surtout c’est le premier du matin ! La valeur du problème est proportionnelle à l’importance que nous donnons à l’élément concerné.
Ensuite, ce qui sera mis en place pour que cela ne se reproduise plus n’a de seul que s’il y a une valeur ou une importance posée sur le sujet.
Mais une autre question se pose : est-ce que tout cela est bien de notre responsabilité ? Ne sommes-nous pas entrain de prendre pouvoir sur une situation qui ne nous concerne pas ? Attention à ne pas créer une situation toxique sous prétexte de sauver le café de quelqu’un qui ne nous a rien demandé et qui probablement n’y confère aucune importance.
Prenons un autre exemple : celui d’un enfant.
Il fait une bêtise et nous souhaitons que son attitude ou son comportement change. Ici, cela nous concerne car nous sommes responsable de lui. Que faisons-nous ?
Si nous avons appris à dompter nos comportements automatiques et si nous ne nous laissons pas prendre par les émotions ou le jugement, au départ, nous lui expliquons ce que nous observons.
Nous lui indiquons ensuite ce qui ne nous convient pas (à nous, car cela pourrait parfaitement convenir à d’autres ou à lui-même alors inutile de l’humilier).
Puis, nous lui expliquons le changement que nous attendons de lui.
Ce dernier point est essentiel, il nous faut lui faire une demande claire et explicite.
Mais, si poser une demande avec une communication bienveillante ne suffit pas ?
Nous allons chercher à l’impacter différemment, n’est-ce pas ? Notre objectif étant de générer une ré-action, un ajustement, une prise de conscience.
Que faisons-nous alors pour atteindre notre objectif / notre situation idéale ?
Nous allons éloigner l’enfant de quelque chose qui a peut-être de l’importance et donc de la valeur pour lui. Et qui en a peut-être bien plus que ce que nous pourrions évaluer.
Mais, nous nous accorderons à poser, j’imagine… que ce levier est conditionné par une valeur subjective… et donc toute relative que l’enfant donne à cette chose… pour le moment.
Ainsi, une image de Pokémon, Mickey ou autre, n’aurait aucune valeur pour nous. Pourtant, retirons-la à un enfant dont c’est l’idole et son monde s’effondre.
L’idole, cette image illusoire, cette valeur illusoire, ce pouvoir irréel donné à l’objet aura un impact considérable pour l’enfant. Cela pourrait bel et bien briser une partie de lui. Alors, soyons vigilants.
Pourtant, tout cela n’est qu’une illusion due à la perception qu’il en a et à la valeur qu’il lui donne. Car, si nous relativisons avec objectivité, à la base, nous ne parlons que d’un bout de papier imprimé !
Tout comme l’est un billet de banque, un chèque ou un contrat d’ailleurs… N’oublions pas cela. Souvenons-nous de ce que cela peut représenter pour nous qui sommes adultes.
Mais, pour l’enfant, c’est sa carte. C’est son univers. Même s’il nous semble illusoire, pour lui, il est concret et bien réel.
Tout comme l’est notre univers d’adulte. Et pourtant, sous de nombreux aspects, il est une construction de l’esprit. A tout moment, il est possible qu’il s’écroule. Comme un bulldozer qui raserait notre maison sans raison valable.
Dans l’univers, c’est pareil à un autre niveau.
D’abord, il nous est transmis des messages par le biais de l’intuition, de l’inspiration, du ressenti, des rêves…
Puis, il nous est donné des signes pour nous aiguiller ou nous perdre selon l’origine dont ils émanent.
Mais, si nous continuons à ne pas les prendre en compte, à faire la sourde oreille, l’univers fera davantage. Il cherchera à nous impacter. Peut-être nous retirera-t-il alors, quelque chose qui a de la valeur à nos yeux.
Mais attention, il ne le fait pas pour rien. Il cherchera à nous faire ré-agir, parce que nous nous sommes trompé.e.s de chemin. Parce qu’une erreur a été faite ou pour nous éviter de continuer à nous enfoncer dans un piège abscons. Mais ne nous leurrons pas, soit c’est l’Univers (la Matrice) qui nous oriente, soit c’est le Divin (Dieu).
Méfions-nous car la fausse lumière parle de la même façon et avec le même langage que la Lumière.
L’univers, fait tout pour faire grandir notre ego et nourrir notre mental.
Ainsi, il nous offre des synchronicités dans ce but. Il nous offre de la matière pour les projets et objectifs qui servent notre nature humaine. Il est au service de notre ego.
Si notre idéal est un idéal humain alors, suivons ces synchronicités. Nous pourrons alors avoir plus de choses selon notre volonté. Notre idéal est à notre hauteur.
Contrairement à ce que nous pourrions penser, quand nous faisons preuve de bon vouloir et que la résistance n’est pas confrontante, alors, nous avons la possibilité de vivre la vie comme un long fleuve tranquille. Il est là notre libre-arbitre, dans notre bonne volonté !
Par contre, il faudra composer avec la perte de ce que nous avons acquis mais qui ne nous était pas destiné ou qui n’était pas juste. Nous gagnons à un moment, mais nous perdons par la suite pour rectifier les choses et revenir à l’équilibre juste.
Le Divin, fait toujours les choses pour notre bien à long terme, pour l’évolution de notre âme.
Je sais pertinemment que certains d’entre-nous sont en train de grincer des dents à la lecture de cela. C’est pourtant ainsi. Quand nous ne sommes pas prompt(e) à écouter avec sagesse, il est obligé de chercher à attirer notre attention. Jusqu’à ce que nous soyons prompt à faire preuve de bonne volonté… en choisissant d’accorder notre volonté à celle du Divin.
Notre idéal est alors au service de quelque chose de Divin. Alors, cet Idéal est plus grand que nous et devra passer par le partage, la collaboration, la fraternité. Il faut alors accepter que rien ne nous appartient et que tout nous est prêté pour un temps indéterminé.
Ayons confiance en nous, en la Vie et appuyons-nous sur notre foi
Rien de ce que nous faisons ou pensons ne peut transformer la Vérité et la Réalité. Mais, notre état de conscience peut en changer la perception et l’interprétation que nous en avons, ou rectifier les filtres que nous utilisons, ou changer de vision, ou encore d’angle de vue, ou de variante, pourra transformer du tout au tout le contenu de notre Vie. Ou en tout cas comment nous la vivons.
Pourtant, tout est juste. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. C’est simplement que nous nous trouvons à un point spécifique de notre chemin qui conditionne notre capacité à appréhender les éléments que s’offrent à nous. Et, chaque instant qui passe, nous devenons quelqu’un d’autre. Nous avancçons, grandissons, évoluons… Bref, nous faisons nos apprentissages… à l’école de la Vie.
Le plus important est de chercher à être dans la justesse, dans l’amour et de faire preuve de bonne volonté. Il n’est pas juste de perdre espoir car aucune erreur ne peut changer la Vérité. Elle peut changer une perception ou une interprétation. Elle peut apporter un enseignement, amener à réaliser un nouvel apprentissage. Mais ce qui est Réel, restera tel qu’il est.
Ce qui est important, ce qui a une vraie valeur, c’est de savoir que :
Il n’est pas difficile de passer sur des erreurs auxquels aucun effet n’a été donné.
-Un cours en miracles (Chap. 30, VI-10-3)
Or, le seul effet qui est donné à une erreur est la valeur que nous lui offrons et la croyance que nous devons être puni(e) pour cela. Ainsi, pour ne pas être puni(e), il nous suffirait de comprendre notre erreur, de rectifier l’équilibre, et de nous pardonner en conscience. Le seul effet qui puisse être donné réellement ne peut l’être que par l’Univers ou le Divin. Tout le reste est une illusion qui peut dégonfler comme un soufflet que nous retirons du four. Plus nous le retirons tôt et moins l’effet est durable.
Pour conclure, prenons soin de choisir en conscience que est l’Idéal que nous souhaitons servir
« Pourquoi cherchez-vous à obtenir des succès trop faciles et qui ne dureront pas ?
– Omraam Mikhaël Aïvanhov
Pourquoi ne travaillez-vous pas au contraire à réaliser quelque chose dont la splendeur dépasse l’imagination ?
Vous consacrez cinq, six ou dix ans pour devenir avocat, ingénieur, chimiste ou médecin… Mais qu’est-ce que cela représente comme idéal ?
Et que sont dix ans ou vingt ans ?
II existe des buts plus nobles à viser dans la vie que des diplômes universitaires qui vous apporteront la considération des autres et la sécurité matérielle.
Pourquoi ne pas vous concentrer sur une qualité spirituelle ?
Il vous faudra peut-être des siècles pour la développer, mais elle ne cessera d’ouvrir devant vous un chemin de lumière. La bonté, la patience, la pureté, la justice, la beauté divines… ce n’est pas en dix ou vingt ans que vous aurez de pareils diplômes. Mais c’est là-dessus justement que vous devez vous acharner : sur ce qui est difficile, irréalisable presque, parce que c’est ce qui vous permettra de toujours avancer. »
La semaine prochaine, nous verrons en quoi changer le curseur de l’importance et de la valeur peut changer votre vie.
Belle journée.
Lætitia
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