Au commencement était le Verbe… mais c’est quoi le Verbe ?

Suite à l’article Qui est Dieu et à quoi ressemble-t-il ? Il m’a été demandé de vous parler du fameux “Verbe” dont la notion et la signification peuvent parfois sembler floues. Je ne souhaite pas vous proposer une approche théologique, car je n’ai pas cette compétence et ce n’est pas mon crédo.

Soyons transparents, je n’ai jamais suivi de cours de théologie.

J’ai bien été à l’aumônerie, il y a fort fort longtemps lorsque j’étais petite. Mais, en Vérité c’est parce qu’il n’y avait pas de garderie ou de centre aéré dans le petit village provençal où j’ai grandi. Je ne me souviens d’ailleurs absolument pas de ce qui a bien pu y être dit.

Alors, certes, nous avons dû évoquer des versets, aborder les évangiles, la parole de Dieu, la vie de Jésus Christ, les paroles des prophètes… mais, il faut croire que je suis atteinte d’Alzeimer !

Il est vrai que tout cela n’a pas été entretenu puisque mes parents n’y confèrent aucun intérêt. Soyez assuré(e) que je ne vous parlerai pas en Hébreu mais, je devrai nécessairement me raccrocher à des références bibliques.

Je vous propose donc ma vision du Verbe… la mienne, personnelle, qui n’implique donc que moi.

“Au commencement était le Verbe…”

C’est le début de la première phrase, ce sont les premiers mots que l’on trouve dans l’ évangile selon Jean
[Aattention, dans une version très très difficile à trouver. Il existe une multitude de version différente issue de traduction et d’adaptations rectifiées ou non par le Vatican. Tout ce qui a été publié avec la validation du Vatican est corrompu afin d’être en accord avec la propagande catholique imposée].

La suite du texte de Jean est aussi intéressante. Il existe au bas mot des milliards de pages et d’études dont ce premier chapitre est le sujet. Ce texte est si puissant que sa version véridique est utilisée lors d’exorcismes. Car la Vérité du Verbe dissout l’illusion et les ténèbres.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement en Dieu.
Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,
Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.

Jean 1. 1-4

Il me semble intéressant de prendre en considération que l’évangile de St Jean a longtemps été controversé car son enseignement est divergent sur plusieurs points par rapport à celui de Marc, Matthieu ou Luc. Il est à la croisé avec les évangiles de Marie, de Philippe, de Nicodème, ou l’évangile gnostique de Thomas, le manuscrit de Marie-Madeleine… qui ont été interdits par le Vatican. Vous pouvez les retrouver sous l’appellation “évangiles apocryphes”.

L’évangile de Jean est considéré comme étant ésotérique. Il se raconte que Jean était l’apôtre ayant reçu des enseignements “complémentaires” à ceux reçus avec autres apôtres… si on ne considère pas Marie-Madeleine comme un apôtre bien sûr… au risque de se frotter à de nombreuses controverses. Car il se raconte qu’elle a reçu des apprentissages très intimes et spécifiques qui ne se font que dans l’intimité du couple. Bref.

Qu’est-ce qu’il a de particulier le Verbe ?

Certains pourront vous dire que rien n’existe si “le Verbe” au sens de “la parole“, “le mot” n’existe pas. Oui, c’est vrai, à ce niveau là et à un autre aussi d’ailleurs.

Les autres règles, minéral, végétal, animal, ne disposent pas de cette parole. Leur lien au monde est bien différent du nôtre.

Le règne humain, celui des fils de l’homme, dispose de la parole, cela lui permet de créer des concepts, des représentations. Il peut signifier ce qui est dans son univers intérieur et son environnement extérieur.

Si l’humain ne donne pas de mot à quelque chose, ce quelque chose n’est rien de particulier. Il n’a pas de signification. Il n’existe donc pas de manière dissociée par rapport à tout le reste. C’est cette signification que cherche tellement notre mental. La recherche de sens, de lien, de signe… tout le contraire de l’insignifiance. C’est d’ailleurs un angle de vue particulièrement étudié en psychologie, idiomatique et autres sciences du langage, ainsi que dans le cadre de certaines thérapies.

Les contraintes verbales de la langue que nous utilisons contraignent notre capacité d’appréciation, d’expression et de description des choses. C’est ce qui est appelé les limitations linguistiques. Ainsi les esquimaux ont plus de 50 mots pour décrire la neige. Nous en avons au mieux 10. De là à dire que, du coup, ils en perçoivent des dimensions que nous ne savons pas appréhender, il n’y a même pas un pas.

Le Verbe, c’est aussi bien plus que cela.

Le Verbe émet une vibration

A mon sens, ce qui est à considérer en premier lieu c’est la vibration qui est émise lorsque le Verbe est généré. Or, tout ce qui existe est vibration :

“Rien ne repose ; tout remue ; tout vibre”.

« Le principe de vibration implique la vérité que le mouvement se manifeste partout dans l’univers, que rien n’est à l’état de repos, que tout se remue, vibre et tourne en rond. »

Le Kybalion

Cela coïncide parfaitement avec la création des univers lorsque “le Verbe” a été utilisé pour la première fois. Le Verbe a été l’élément qui a permis aux univers d’exister, d’être créé puis de s’expanser.

Avant la pensée et la volonté de Dieu qui a engendré le Verbe, il n’y avait que le chaos, le rien qui est aussi le tout indifférencié : le chaos. Mais, dans ce rien, toutes les possibilités étaient déjà là encore dormantes, éteintes, incrées.

Ce verbe a généré une onde vibratoire sur l’abîme.

Cette onde était alors dissociée du rien. Il y a eu quelque chose : l’onde ainsi créée. Elle s’est ensuite densifiée, puis matérialisée.

Mais, s’il vous plait, soyez consciente que dans le Royaume de Dieu, les choses ne sont pas comme le notre. La Parole de Dieu n’est pas audible en mots. Dans le royaume des cieux, qui regroupe ciel et terre (qui sont des représentations conceptuelles) le Verbe est une vibration que exprime sa volonté.

Je perçois le Verbe comme une onde et une force.

Or, lorsqu’on applique une force, une force contraire équivalente est générée en réponse. Pour le dire autrement, quand le Verbe crée une onde, cela crée une résonance que nous percevons parfois sous forme d’écho. Cela revient vers nous. C’est le fameux effet boomerang.

Le Verbe a un impact : il manifeste/exprime

Mais, le Verbe n’est pas n’importe quelle parole. Le Verbe est une parole empreinte d’intention. Car ce Verbe peut aussi être utilisé silencieusement. On parle alors de pensée créatrice. Ah ! la fameuse !

Le Verbe verbalisé est beaucoup utilisé par les mage(icien)(ne)s pour sa magie créatrice. Grâce à lui, on peut invoquer, révoquer, exorciser… Le Verbe est alors comme une injonction qui met en branle l’univers. Et, là aussi, cela implique qu’il y aura un retour par résonance.

« Sans forcer sa voix, sans faire de gestes, grâce à la puissance de son aura, un être d’une grande élévation spirituelle arrive à se faire entendre des entités spirituelles et à les attirer à lui. Les mots qu’il prononce ne sont que des supports, et s’ils produisent des effets, c’est qu’ils sont imprégnés de cet élément créateur, le Verbe, la lumière.

À un degré moindre, bien sûr, chacun de vous peut expérimenter le pouvoir du Verbe. Certains jours, quand vous prenez la parole, vous ne produisez aucun effet sur ceux à qui vous vous adressez.

Alors que d’autres fois, au contraire, avec les mêmes mots, vous les impressionnez : ils vous écoutent parce qu’à ce moment-là votre parole est vivante. Et elle est vivante parce que les mots que vous employez se sont imprégnés de la matière subtile de votre aura ; ils s’y sont renforcés, et ainsi revêtus de puissance, ils ont pu pénétrer jusqu’à l’âme des êtres et la faire vibrer. Il en est de même de vos regards qui sont aussi des sortes de paroles : imprégnés de la matière lumineuse de votre aura, ils agissent bénéfiquement sur les êtres. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Le Verbe généré en conséquence en manifeste la Vie

La volonté divine, via le Verbe, a été proclamée au commencement, mais n’a pas eu lieu qu’au début et seulement au début. Non, le Verbe est sans début et sans fin. A chaque instant, constamment, le Verbe s’exprime. Par le Verbe, il créa tout et par le Verbe, il continue de créer à chaque instant qui s’écoule… même si le temps n’existe pas.

J’en profite pour vous rappeler que toutes ces pratiques ne sont pas anodines. Ce n’est pas un jeu. Il cache sous son caractère léger de lourdes conséquences.

On représente souvent les mage(icien)(ne)s et les sorciers (tiens, pas les sorcières… c’est marrant ça, non ?) avec une baguette magique, mais c’est principalement pour matérialiser, densifier, le Verbe. Car la baguette magique est l’artéfact qui contient ou plutôt symbolise/ représente de sa parole.

Lorsqu’une personne prie, elle utilise le Verbe dans son essence si elle sait pratiquer la véritable prière du coeur. Quand un disciple récite ou lit des versets, psaumes et autres, il utilise la parole, les mots mais pas le verbe. Elle émet une vibration, mais le Verbe n’est ici pas impliqué. Mais cette vibration n’est pas anodine, elle se répand tout autour d’elle.

Alors, autant qu’il vous est possible, soyez vigilant(e) à vos pensées, vos paroles et aux mots que vous utilisez.

Et comme j’ai écrit sur mon mur, enfant, pour éviter de l’oublier :

Fais attention à ce que tu veux car tu pourrais bien l’obtenir !

Je vous souhaite une semaine remplie d’une délicieuse magie naturelle.

13 réflexions au sujet de “Au commencement était le Verbe… mais c’est quoi le Verbe ?”

  1. je lis actuellement l’ouvrage de Jonathan Black ” l’histoire secrète du monde”où il est mentionné le terme le verbe, dont l’explicatif, et le rapprochement avec l’évangile de Jean , se rapprochent de votre éclairage.
    je suis très intéressé par ce sujet, ayant été rosicrucien il y a maintenant une trentaine d’années

  2. Bonjour
    “Au commencement était le Verbe…”
    C’est le début de la première phrase, ce sont les premiers mots que l’on trouve dans l’ évangile selon Jean
    [Aattention, dans une version très très difficile à trouver. Il existe une multitude de version différente issue de traduction et d’adaptations rectifiées ou non par le Vatican.”

    Ou trouver ce texte originel ?
    Merci

    • Bonjour,

      Effectivement chaque version est très spécifique et parfois largement déformée. Cela est dû à plusieurs critères dont celui de la traduction initiale.

      Je vous partage la version qui pour moi est la plus juste dans mon coeur et mon ressenti.
      La partie en italique a été ajoutée au texte original proposé par chanoine Émile Osty

      Le prologue
      On appelle « Prologue» du 4° Évangile les dix-huit premiers versets, ce qui associe ce Prologue au nombre 9.

      Les voici selon la traduction du chanoine Émile Osty :

      ☥ – Au commencement était le Verbe (le Logos, la Parole), et le Verbe était auprès de Dieu (o Theos) et le Verbe était
      Dieu (Theos);
      – Il était au commencement auprès de Dieu;
      – Par lui tout a paru, et sans lui rien n’a paru de ce qui est paru;
      – En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes;
      – Et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée;
      – Parut un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean;
      – Il vint en témoignage, pour témoigner au sujet de la lumière, afin que tous crussent par lui;

      – Celui-là n’était pas la lumière, mais il devait témoigner au sujet de la lumière;
      – La lumière, la véritable, qui illumine tout homme, venait dans le monde;
      – Il était dans le monde, et par lui le monde a paru, et le monde ne l’a pas connu;
      – Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli;
      – Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom;
      – Qui ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu;
      – Et le Verbe est devenu chair, et il a séjourné parmi nous.
Et nous avons contemplé sa gloire, gloire comme celle que tient de son Père un Fils unique, plein de grâce et de vérité; Rendons grâce à Dieu.

      – Jean témoigne à son sujet et il crie: « C’était celui dont j’ai dit: Celui qui vient après moi est passé devant moi, parce que, avant moi, il était. »
      – Car de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce sur grâce;
      – Car la Loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ;
      – Dieu, personne ne l’a jamais vu; un Dieu, Fils unique qui est dans le sein du Père, celui-là l’a fait connaître.

      Je vous souhaite une agréable journée.

  3. Bonjour,
    Coïncidence ou pas? Je m’interrogeais sur la nature de ce Verbe… et j’ai découvert votre profonde réflexion sur le sujet. Merci !’
    Essai en cours…(bref extrait)
    “L’Interdépendance
    L’origine du vivant”

    “L’Information
    L’Origine de l’origine”

    Au commencement était le Verbe… l’Information ?

    L’Information préexisterait à la manifestation du vivant, et l’Interdépendance des phénomènes serait à l’origine de celui-ci, sachant que « rien ne vient de rien ».
    « ex nihilo nihil fit » Parménide – V siècle av JC.

    “…Le vide quantique est donc animé de particules virtuelles apparaissant et disparaissant continuellement. L’énergie est donc disponible, cette énergie va, pour faire court, créer les premières briques de la matière, et l’évolution fera le reste. Jusqu’ici, il n’y a point de création, seulement cette interdépendance des phénomènes.
    « interdépendance des phénomènes » – Rien, ni personne, ne pouvant exister par soi-même, du quark… à la galaxie, de l’archange céleste illuminant les sphères du Satyaloka, aux black holes, tapis dans les recoins de l’univers, y compris jusqu’au centre des galaxies ; certains physiciens disent même, au cœur des étoiles….

    “la matière n’est que la représentation perçue par nos sens, d’un Réel beaucoup plus subtil, et qui se situerait plutôt dans un aspect quantique. Ces « fluctuations quantiques du vide » par ex. qui génèrent une immense énergie à partir du « vide »… qui n’est donc pas vide ! C’est l’« Énergie du point zéro ». Ainsi, de ces zones de turbulences perpétuelles dans ce « vide », jaillit la matière et la poursuite d’une évolution, sans qu’il ne soit besoin de créer quoique ce soit ex-nihilo – « ex nihilo nihil fit » cf. (Parménide « Rien ne vient de rien » – il y a 2500 ans !
    etc…

    Belle journée à tous
    Jean

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