Depuis le début de notre vie, en tant que petit d’homme nous avons appris des stratégies pour être aimé.
C’est un mécanisme inné incontournable à sa survie. En effet, sans adulte pour le servir, il aurait peu de chance de survivre. N’en déplaise aux contes et mythes comptés ça et là.
Mais au lieu de simplement le laisser faire cela, nous devrions, en tant qu’adultes, nous affairer à lui apprendre à être vrai.e et authentique dès que possible.
Pourtant, nous ne cessons de faire le contraire à coup de demandes et d’injonctions, souvent s’en nous en rendre compte :
Sois sage. Sois gentil.le. Fais moins de bruit ou sois discrêt.e. Dépêche-toi. Ne fais pas de vagues. Ne pleure pas. Va passer tes neufs ailleurs. Et quand ce ne sont pas les mots, ce sont les attitudes puis les donnent.
Attention, je ne prêtant pas être mieux que vous.
Le premier mot que mon premier enfant à dit est « Attend ». C’est pour dire !
A ma décharge, il hurlait entre chacune de ses cuillerées de compote ou de purée, entre-autres choses.
Maintenant qu’il est ado, je suis obligée de lui demander une multitude de fois pour qu’il daigne faire quelque chose qui n’a pas été dicté par sa volonté propre.
Bref, il n’est donc plus aussi pressé qu’avant !
Être vrai.e et authentique vs être aimé.e
La vie, les expériences, et la multitude de personnes que j’ai eu la chance d’accompagner m’ont montré que généralement, ce qui les sépare de la possibilité de pouvoir être vrai.e et authentique, c’est la peur consciente ou inconsciente de ne plus être aimé.e.
Et cela a du sens, bien sûr ! Tant que nous jouons les rôles et les jeux dictés par d’autres nous croyons qu’ils nous aiment et nous avons peur de perdre cet amour. C’est normal. C’est humain !
Il y a d’ailleurs un point observable qui en découle et qui a été mis en avant par l’analyse transactionnelle. Celle-ci part du principe que toute relation se base sur une transaction plus ou moins implicite. C’est un prêté pour un rendu. Ou, comme beaucoup aime à le dire : donner pour recevoir
L’analyse de la nature de cette transaction nous permet de comprendre ce qui se joue réellement dans la relation. De là ont été identifiés plusieurs drivers; entendez des injonctions qui deviennent des programmes moteurs dans nos actions et comportements.
Sois fort.e
Ce driver est le fruit d’injonctions du type :
« Il faut être courageux/se »
« Un grand garçon ne pleure pas »
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts »
« Arrête de te plaindre»
« Ne fais pas de simagrées ».
Il conduit les individus à cacher leurs émotions et leurs vulnérabilités derrière une façade de force et d’indépendance.
En conséquence, ils peuvent avoir du mal à exprimer leurs sentiments ou à demander de l’aide.
Ils pensent devoir tout faire seuls et affectionnent de façon presque absurde leur indépendance qu’ils veulent totale vis-à-vis des autres. Au point d’en arriver à vivre presque en autarcie.
Ou tout au moins émotionnellement coupés des autres lorsque la séparation n’est pas physique. Mais dans tous les cas coupés d’eux-mêmes.
Sois parfait.e
Issu de discours du type :
« Tu peux mieux faire »
« C’est pas mal, mais j’attendais mieux de toi »
« J’aurais aimé être fier.e de toi, tu m’as déçu.e »
« C’est quoi se travail bâclé ! 19/20 ? Ce n’est pas acceptable »
« Personne ne t’aimera si tu es médiocre »
Ce drivers, d’ailleurs vient aussi très souvent de manière implicite de par le comportement des parents qui donnent peu d’intérêt à l’enfant. Ne vont le faire qu’en cas de résultats exceptionnel. Ou, au contraire, qui n’offre de signe d’amour que lorsque l’enfant est irréprochable. L’enfant alors en déduit « Je ne serai être aimé.e que si je suis parfait.e. Lorsque je montre de la médiocrité je suis nul.le et méprisable. »
Alors, une forte croyance qui va s’installer derrière.
Une petite voix qui susurrera constamment que si la personne n’est pas parfaite, elle n’est pas digne d’amour.
Elle ne pourra donc être aimée de quiconque.
Les personnes qui ont ce driver se fixent des normes extrêmement élevées pour elles-mêmes et pour les autres, et ressentent souvent de la frustration ou de l’anxiété lorsque ces normes ne sont pas atteintes.
Elles sont généralement victimes d’insatisfaction chronique.
Fais plaisir
Issu de demandes du type :
« Fais plaisir à ta mère »
« Tu me fais de la peine »
« Ne sois pas égoïste»
« Sois gentil.le, je suis fatigué.e »
« Ne sois pas méchant.e, tu pourras faire au moins ça pour moi ».
Les personnes qui ont ce driver ont un fort désir de plaire aux autres et d’être acceptées.
Elles ont souvent du mal à dire non, même lorsque cela va à l’encontre de leurs propres besoins ou désirs.
Au travers de leurs expériences, elles ont acquis la croyance que l’amour se mérite au travers des services rendus aux autres. Qu’il faut donc, en priorité, répondre aux besoins des autres pour être aimé.e.
Elles ont donc tendance à s’oublier et à nier leurs propres besoins.
Ces personnes ont souvent un problème de dévalorisation ou de faible estime d’elles-même.
Car selon elles, leur valeur dépend de la valeur que les autres leur reconnaissent.
Dépêche-toi
Issu de discours type :
« Arrête de trainer »
« Tu es trop lent.e. Fais plus vite »
« L’oisiveté est mère de tous les vices »
« A ce rythme-là, on ne va jamais y arriver »
« Tu es long comme le mois de mai ! »
« Dépêche-toi ! on a pas toute la journée »
Les individus avec ce driver ont tendance à se sentir pressés et à agir rapidement dans la plupart des situations.
Ils peuvent avoir du mal à prendre leur temps ou à être patients.
Il s’agit de personne qui vont agir avant même de réfléchir.
Une idée = une action.
Sauf que l’action est souvent inappropriée.
Il va leur falloir apprendre à écouter leur rythme, à réfléchir avant d’agir.
Fais des efforts
Issu de discours du type :
« Donne-toi un peu de mal »
« A vaincre sans effort, on triomphe sans gloire »
« Tu peux faire mieux, tu te reposes sur tes acquis »
« Tu pourrais faire un effort tout de même, on ne te demande pas grand chose »
« Réussir, ça se mérite »
« Il faut souffrir pour être belle. »
Les personnes avec ce driver ont tendance à se sentir constamment obligées de travailler dur, de souffrir pour réussir, de se surpasser.
Elles peuvent avoir du mal à se détendre ou à profiter de la vie sans se sentir coupables, de ne pas faire toujours plus.
Lorsqu’elles n’ont rien à faire, elles culpabilisent, ont des crises d’angoisse voir même de panique.
Elles ont du mal à ne pas toujours chercher plus de performance, à dépasser les limites, à aller plus loin quitte à mettre en péril leur santé et leur intégrité corporelle et psychologique.
Tous ces drivers peuvent aussi parfaitement se cumuler.
Mais généralement, un ou deux sont beaucoup plus marqués que les autres.
Attention toutefois à ne pas vous étiquetez ! Il serait facile de ce les attribuer tous mais il s’agirait d’une erreur.
L’important n’est pas l’étiquette mais de prendre conscience de ce qui nous contrôle pour pouvoir le désactiver et ainsi pouvoir nous autoriser à matérialiser ce qui nous anime véritablement au-delà de ces injonctions intériorisées qui sont devenus de véritables programmes en pilote automatique.
Être vrai.e et authentique se base sur l’Amour
Il s’agit alors de faire un basculement.
Plutôt que d’aller chercher et quêter l’amour des autres, de choisir de se connecter à l’Amour en soi.
Je ne vous parle pas d’intégrer une nouvelle injonction du type « Il faut s’aimer soi » ou « Aime-toi pour que les autres puissent t’aimer ».
Non, je vous parle de retourner au centre.
Lorsque nous sommes au centre, nous sommes, de fait, vrai.e et authentique.
Il n’y a pas de distance entre notre soi véritable et ce que nous manifestons à l’extérieur.
Il n’y a alors plus de masque ni de place pour les injonctions et drivers.
Ici pas d’anxiété, pas de culpabilité, pas de rejet ni d’abandon… rien de cela n’existe.
Il y a juste Soi : la Vérité de qui nous sommes.
Tout mouvement qui va tendre à nous éloigner de ce centre crée un espace où toutes nos plus grandes peurs, débordements, dérives comportementales ou relationnelles vont pouvoir trouver un terrain fertile.
A chaque fois que nous ne sommes pas vrai.e.s et authentiques nous mentons
Nous mentons aux autres, pour leur faire plaisir, pour être gentil.le ou pour ne pas être méchant.e, pour être aimé.e.s… Mais cela reste bel et bien un mensonge fait à soi et à l’autre.
Or, comme tout mensonge, lorsqu’il sera découvert, l’autre nous en voudra.
Nous perdrons, en même temps que la confiance qu’il/elle avait en nous, le bénéfice ainsi que les intérêts du pourquoi de notre mensonge.
Dans de nombreux cas, ce sera la fin de la relation.
[Pour aller plus loin sur le thème du mensonge, vous pouvez lire ces articles :
Mentir pour se protéger
Comment se sortir d’un mensonge ?
Comment avouer un mensonge ? ]
Avant même cela, nous nous aurons infliger à nous-même une torture insidieuse. En nous mentant à nous-même, en cherchant à être une personne que nous ne sommes pas, et en nous nous coupons de nous-même.
De là découle : de la colère, de la frustration, de l’insatisfaction, de la culpabilité… des accidents de la vie et des maladies.
Décidé d’être vrai.e et authentique et la seule voie vers la paix, la sérénité et la joie
Alors, certes, ne nous leurrons pas, faire le passage entre notre ancien mode de fonctionnement et l’incarnation de notre authenticité n’est pas de tout confort.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe des accompagnements pour vous aider à fluidifier cette transformation.
Il s’agit d’une profonde rénovation durant laquelle nous apprenons à déconstruire nos habitudes. Mais cela n’a pas nécessité à être souffrant si nous prenons le temps d’écouter le rythme de la Vie.
Et sincèrement, celles et ceux qui ont fait le chemin peuvent tous en témoigner : ça en valait vraiment la peine. Et s’ils devenaient les refaire, ils le referaient 100 fois.
Êtes-vous prêt.e à arrêter d’être gentil.le pour être vrai.e et authentique ?
Je tenais juste ici à faire un.e aparté.
Le propos n’est pas de dire qu’il faut être méchant.e, égoïste, égocentrique ou machiavélique. ABSOLUMENT PAS.
Il s’agit de stopper des comportements dysfonctionnels en apprenant à se comporter autrement dans le respect de soi et des autres.
La gentillesse, lorsqu’elle est intéressée est très vicieuse.
Elle fait du mal à soi et aux autres.
Lorsqu’elle est désintéressée, alors là, c’est tout autre chose !
Vouloir être gentil.le en opposition à être jugé.e ou reconnu.e comme méchant.e est totalement duel.
On n’est pas gentil.le ou méchant.e.
La vie est faite d’une multitude de nuances, c’est une folie de vouloir la limitée à « bien ou mal », « noir ou blanc », « gentil.le. ou méchant.e »,…
C’est tellement limitant que cela en devient de la manipulation envers soi-même et les autres.
Si nous portons cette peur, c’est que nos parents ou nos figures de références parentales nous l’ont inculqués de façon consciente ou inconsciente.
Mais généralement ils ne font que reproduire sans le voir ce qui leur a été transmis auparavant.
La répétition de « sois gentil.le, va ranger ta chambre ».
» Sois gentil.le avec ton frère/soeur. »
couplé à des « tu as cassé […] tu es méchant.e. »
« Tu ne veux pas faire de bisous à […] tu es vraiment un.e vilain.e garçon/fille. »
« Papa n’aime pas les rapporteur/se. Tu es méchant.e, tu as trahi papa. Papa et très triste à cause de toi. Tu n’aimes pas pas, c’est ça ? »
et tout ce qui est du même acabit.
Il s’agit évidemment d’exemples pour illustrer.
Ce qui va faire la différence des traces que cela va laisser en nous, c’est l’intensité, la fréquence, la sensibilité, la qualité de l’attachement, les traumas éventuels, l’émotionnel, …
Dans certains cas cela laissera peu ou pas de trace. Dans d’autres, ce sont des boulets ou des entraves permanentes. Mais ce n’est pas une fatalité. Tout cela peut-être modifié, libéré ou alchimisé.
Lorsqu’on essaie d’être quelqu’un que nous ne sommes pas pour être aimé.e, l’échec est assuré.
Le pire dans tout cela, c’est que lorsqu’on essaie d’être quelqu’un que nous ne sommes pas pour être aimé.e… cela ne fonctionne pas. Non jamais ou très temporairement de façon parfaitement dysfonctionnelle.
Mais au final, cela rate à chaque tentative.
La cause est énergétique, géographique et fonctionnelle.
Si cela vous intéresse, je pourrais vous l’expliquer lors d’un accompagnement.
Nous ne pouvons vivre bien, réellement, pleinement et en paix qu’en étant vrai.e, la véritable version de nous-même, authentique
Si vous souhaitez aller plus loin et pouvoir incarner qui vous êtes vraiment et être vrai.e avec authenticité, il vous est possible de requérir un accompagnement
Nous co-créerons ensemble le chemin de résolution qui vous permettra de la dissoudre durablement.
Pour cela, vous pouvez réserver un premier rendez-vous en visio ici
ou en cabinet (06- Grasse St Antoine) là
Au plaisir de faire votre connaissance et de vous accompagner
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