La saveur de la Vie

Aujourd’hui, j’aimerais aborder de la notion de sel, de saveur, de Vie. J’ai de grandes ambitions pour cet article et j’aimerais réussir à faire passer un grand message à travers lui. Le temps passe et je peine parfois à trouver les mots justes permettant de transmettre les subtilités importantes qui me tiennent à coeur, à leur juste mesure. L’inspiration (qui vient de Dieu), je l’espère, m’emportera probablement au fil des mots

La limitation linguistique et mentale des mots retirent de la saveur au propos

L’existence est pleine de nuances et la langue n’est pas suffisamment développée en termes de mots pour en transmettre toutes les subtilités, toutes les facettes et certaines de ses nuances. L’expression en devient par conséquent, limitative et certaines choses ainsi retranscrites, dans la limitation, perdent de leur saveur. C’est pour cela que

Le silence et d’or et la parole est d’argent.

Le silence transmet par rayonnance sa vibration avec justesse et profondeur alors que la parole contient une vibration limitée par sa définition héritée et la signification conceptuelle qui lui est rattachée.

La définition même du mot expression est : “écraser par compression pour extraire d’un corps le fluide qu’il contient.”
Tout ce qui n’est pas fluidique est donc un déchet qui partira donc au rebut.
Comme lorsqu’on utilise un extracteur de jus. Le jus est récupéré d’un côté pour être consommé et la fibre de l’autre… destinée au compost ou à la poubelle (dans la plupart des cas).

Un petit aparté sur la notion de fluide

Avant que la matière soit matière, elle était initialement de la lumière, qui s’est condensée en fluide, puis par densification est devenue matière. Ce processus continue de s’opérer constamment.

La limitation du mot, c’est comme lorsqu’on déguste un met délicieux, parfois, on n’a pas les mots pour décrire le feu d’artifice gustatif que nous offre les saveurs qu’il nous procure en bouche, émerveillant nos papilles.

Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes.

Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ;

et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.

Sermon de la montagne – Matthieu 5:13-15

Cela signifie que si vous perdez “le sel”, la force de l’esprit, vous serez piétiné par les évènements et les humains jusqu’à ce que vous la retrouviez à nouveau. Il n’a pas été décrété qu’on doivent toujours être piétiné, mais quand on perd sa puissance spirituelle, fatalement, on est à la merci de n’importe qui et de n’importe quoi.

Omraam Mikhael Aîvanhov

On parle beaucoup de sel en alchimie et en cuisine aussi !

Quand on parle de sel, la première image qui nous vient est souvent celle de notre sel de cuisine. Le sel, en cuisine, on s’en sert comme exhausteur de goût. Son utilisation permet de donner du relief aux plats qui sinon paraîtraient insipides, fades, sans saveur. La saveur, le goût rend un plat vivant.

Plus le plat est plat et plus il est nécessaire d’ajouter du sel. Or, si c’est à la saveur du sel mais plus celle du plat que nous recherchons dans le met qui nous est servi, c’est qu’il y a un problème ! Et, ce problème annoncera la venue d’un second : la rétention d’eau. Or, normalement, c’est l’eau qui retient et s’imprègne pour transporter et transmettre, des éléments et des informations. Symboliquement, cela a du sens. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent.

Quel rapport entre la saveur en cuisine et la saveur de la Vie ?

Tout. Toute notre Vie a un rapport avec la nutrition. Notre corps a besoin de se nourrir. Tout comme notre âme a besoin de se nourrir. Notre esprit a besoin de se nourrir. Or, nous sommes constitués de ce que nous mangeons. D’où le raccourci : Nous sommes ce que nous mangeons.
Les éléments que nous absorbons nous permettent de nous construire, nous reconstruire et nous régénérer.

Durant les séjours que j’ai pu passer à l’hôpital, j’ai toujours été horrifiée de la nourriture qui y était délivrée. Comment penser qu’un être puisse guérir son corps avec une nourriture de si piètre qualité ?

Le premier médecin de l’histoire de l’homme disait déjà :

Que ta nourriture soit ton médicament et ton médicament ta nourriture.

– Hippocrate

Si nous ingérons de la mal-bouffe, notre corps est fait de mal-bouffe. Notre nourriture est notre matière première.
Qui penserait à construire une maison durable avec des matériaux de mauvaise qualité ?
C’est pourtant ce que l’humain fait de plus en plus, jour après jour avec une constance folle.

Les aliments que nous mangeons sont pour certains synthétiques, vides d’énergie, ils n’ont plus de goût car ils sont vides de Vie. Certains n’ont même jamais vu le soleil !
Comment pourraient-ils avoir du goût ? Nous offrir de la saveur alors que leur existence en est vide ?
C’est pour cela que les industriels nous habituent au goût du sel et du sucre. Et, ils nous empoisonnent par l’excès.

Tout est poison, rien n’est poison, seule la dose compte

– Paracelse

Pour faire les choses correctement, il faudra tout reprendre depuis le début : laisser les aliments se gorger des bons nutriments de la Terre et de la chaleur du Soleil. Ils seraient à nouveau riches. Il n’y aurait alors, plus besoin de sel car ils seront débordants des saveurs de l’énergie de la Vie.

Mais au-delà de la nourriture pour notre corps, qu’en est-il du reste ?

Prenons conscience de la saveur de notre Vie

Quel est le niveau de saveur de notre vie ?
Est-ce que nous pouvons prendre un instant pour réfléchir à cette question ?
Oui, je sais, elle peut paraitre étrange ma question. Mais essayons d’y répondre.
Prenons une pause dans notre lecture pour nous connecter à nous et à la saveur de notre vie.
Puis, quand nous sentirons que nous tenons la réponse ou qu’elle ne viendra pas, reprenons notre lecture.

La saveur de notre vie est proportionnel à notre degré de joie.

A quel point notre vie nous met en Joie ?

C’est cette Joie qui égaye notre vie, la rend riche et lui donne de la saveur. Si nous avons senti que notre vie a un goût amer ou manque de saveur, creusons cette piste :
Comment mettre plus de joie dans notre vie ?

Nous pouvons commencer par cette question :
Qu’est-ce qui nous met en joie ?
Accueillons cette réponse qui viendra spontanément (par notre coeur et non par notre tête.
Et multiplions ces moments ou donnons leur plus d’ampleur, nourrissons-les.

Difficile de répondre à la question ou nous avons besoin d’un joker ?

Nous pouvons lire : Quelle est notre activité de ressourcement ?
Nous pouvons aussi tester des pistes d’activités qui mettent en Joie, nourrissant notre enfant intérieur : pratiquons des activités créatives (scapbooking, bricolage, jardinage, écriture…) et artistiques (danse, chant, peinture, photographie, sculpture…), jouons avec des enfants, des animaux, mettons-nous à la contemplation !

Quel était notre rêve d’enfant ? Réalisons-le dans sa version remise à jour.
Si c’est compliqué, il est possible de demande de l’aide et d’être accompagnés.

Le sel, en Alchimie, c’est le corps, la terre, la matière, la coquille.

Le sel donne du goût, mais il est aussi astringent, siccatif et resserrant pour les corps vivants. Il conserve et préserve de la putréfaction (dégradation) des corps parce qu’il absorbe l’eau qui contiennent et donc les assèche. Il favorise la purification, assainit les eaux, nettoie des impuretés… parce qu’il retient, il imbibe, brûle les impuretés et cuit les chairs. Le sel est un élément igné lié au feu. 

Le sel est aussi le symbole de l’alliance avec Dieu. Contre la magie noire, les miasmes, larves…, pour les dégagements et les exorcismes, on utilise du sel, de l’eau, et le Verbe/Parole.

Lors des baptêmes :

– On verse de l’eau sur le corps pour le nettoyer et le purifier
– Puis, on pose du sel sur les lèvres pour symboliser le pacte avec Dieu
– et on répand la Parole

Un proverbe latin du Moyen-Âge disait :

Amicitia pactum salis

qui se traduit par : L’amitié est un pacte de sel.

Le sel avait d’ailleurs une grande valeur à cette époque, bien plus grande qu’aujourd’hui.
C’est de là que vient le mot “salaire”. Car, on était payé en sel. La paie était du sel qui permettait d’apporter plus de saveur, à la dure vie de labeur de l’époque.

Le risque de glisser dans la Vie avec saveur

En mettant en priorité la poursuite de l’accumulation matérielle, l’humain fait passer l’esprit au second plan. La Vie se transforme alors petit à petit en une routine d’involution spirituelle. Au lieu de s’élever, l’humain chute dans la matière.
(Je tiens par ailleurs à rappeler que la médiumnité n’est pas spirituelle. C’est autre chose.)

L’Humain dans sa poursuite matérielle revit l’expérience d’Adam et Eve dans le jardin d’Eden (nous aborderons les détails dans un futur article). Les premiers humains, avant d’être terriens vivaient innocemment dans l’abondance d’un paradis luxuriant. Mais, en choisissant de goûter au fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils ont connu la dualité. Ils sont passés du plaisir de vivre les délices spirituels de la nature dans l’Unité à la peur, au manque et à la limitation. La Vie est devenue rude et sa saveur amère.

Les délices spirituels avaient la douce saveur du bonheur de vivre pleinement et librement en union avec tout ce qui est. Adam et Eve regardaient alors le ciel. Mais en portant son regard sur le serpent, Eve a tourné son regard vers le bas, vers la matière. Elle voulu partager cela avec son mari et a entraîné Adam avec elle chutant dans la densification matérielle. La lumière se densifie en fluide qui se densifiant devient matière. La vibration s’est ralentie et abaissée retirant de la saveur à la Vie et laissant qu’un goût amer de “pas assez” lié au souvenir nostalgique de d’Eden qui est engrammé en nous. Une peur de perdre encore plus de cette saveur à alors grandit créant la peur de manquer.

La saveur du sel

La saveur de ce sel (corps) qui permet l’incarnation terrestre, est le fruit de cet exhausteur. La pétillance est l’émerveillement et la joie que peut nous procurer la nature généreuse de la Vie lorsque nous prenons le temps de la reconnaître.
Ainsi reconnectés à la magie providentielle de la Vie, nous pouvons Vivre en expérimentant le Paradis retrouvé sur Terre.

Prenons le temps de ralentir pour nous reconnecter à l’émerveillement que la Vie nous offre à tout moment. Cela passe par la reconnaissance du Divin en tout. Suite à cette nouvelle naissance (seconde naissance), nous pourrons regoûter à la douce saveur de la Vie et retrouver le chemin du Créateur. C’est pour cela qui les soufis disent :

Pour Vivre, il faut d’abord mourir.

Je nous souhaite une belle semaine, le regard tourné vers la lumière qui rayonne depuis l’intérieur.

Lætitia

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