Se libérer de l’attachement et des relations toxiques

Il y a de cela quelque temps, j’abordais le thème des situations et des relations toxiques.
Se libérer de l’attachement, ce n’est pas si simple. Parfois, il est possible de faire un deuil pur et simple de la relation, de s’extraire de l’environnement, de la relation, du contexte…
Mais dans certains contextes, c’est tout simplement impossible.

C’est encore plus difficile parfois.

L'attachement, choisi ou subi ?

Notamment lorsque la personne fait partie de notre famille ou si professionnellement nous ne pouvons faire autrement qu’être en contact avec elle.

Dans ce cas, il est difficile de mettre de la distance.

Il faut se libérer de l’attachement qui génère les tensions. Pour cela, il faut défaire les liens d’attachement.

Alors, attention, il me semble important de poser un élément important. Je ne remets pas en cause ici la nécessité de prendre soin de l’attachement bénéfique, constructif et constitutif qui nous a permis de devenir un adulte sain. Je parle ici de l’attachement dans son aspectation qui nous soumet à une dépendance toxique.
Se libérer de ce type d’attachement nous permettra de nous libérer, de nous alléger et pourquoi pas de donner un nouveau départ pour rénover la relation sur un socle plus sain.

Comment se libérer de l’attachement ?

Tout d’abord, il faut avoir la volonté de se libérer. Mais pas que. Néanmoins, c’est un élan qui doit venir de l’intérieur.

La liberté fait peur à de nombreuses personnes.

Notamment les individus qui ont été beaucoup maternés et pour qui il y a (presque) toujours eu quelqu’un pour leur faciliter la vie ou leur mâcher le travail. Ne voyez ici aucun jugement. Le maternage est une très bonne chose, il est essentiel même durant la petite enfance. Après, il est bon que cela s’estompe progressivement.

Beaucoup de parents pensent que faciliter la vie de leur(s) enfant(s) est aidant. Cela, est un aspect du « travail » de parent. Mais il y a une question de degré, de mesure et de conscience sur le besoin de favoriser l’autonomisation de l’enfant qui est aussi essentielle. Tout cela étant un équilibre pas si évident que cela à mettre en oeuvre.

Bref, il suffit d’avoir eu une maman (ou un papa) un peu trop affective, présente ou facilitante. Du coup, devoir prendre ses responsabilité, décider pour soi, faire des choix et s’autonomiser, ce n’est pas si simple. C’est d’autant plus complexe avec une maman contrôlante, invasive, manipulante…

La peur de se confronter à la liberté, même s’ils y aspirent ardemment se rencontre aussi chez les êtres qui ont été contraints de suivre un chemin définis par d’autres sans possibilités visibles ou conscientes de pouvoir s’en soustraire pour jouir de leur libre-arbitre.

Se libérer de l’attachement lorsqu’il est profondémment dysfonctionnel, c’est compliqué pour tout le monde.

Pour tous, tous autant que nous sommes.
Il ne s’agit pas d’une histoire de faiblesse, de fragilité ou de vulnérabilité.
Non, croire cela pourrait vous pousser à vous draper de déni. Ce qui serait contre-productif.

D’autant que là, on tape dans le dur : l’affectif, l’amour, le sentimental.
L’attachement est purement mental et drapé d’émotionnel.
D’ailleurs, on parle bien d’un domaine senti-mental c’est-à-dire qu’on ressent par le mental. Le sentiment de manque et de vide est un senti-ment (une sensation qui ment).

Souvent, on s’attache à quelqu’un pour éviter de se sentir seul(e)

Parce que la solitude nous fait peur.

Ou parce que nous avons peur de se retrouver face à soi-même. 

Souvent, les deux vont de pair.

Nous craignons de découvrir qui nous sommes vraiment. Alors, nous nous attachons à des gens qui nous apporte l’amour que nous ne parvenons pas à nous offrir à nous-même.

Renoncer à l’attachement c’est aussi intégrer que nous ne sommes pas la moitié de quelque chose à qui il manque une partie pour être entier(e). Mais que nous sommes bien entier(e) et que nous n’avons besoin de personne.

Dans ce contexte, nous n’avons pas besoin de quelqu’un, certes. Pour autant, nous avons plaisir à partager du temps avec d’autres individus entiers et complets… ou pas…

Comment pratiquer le détachement ?

Le détachement c’est aller dans le sens inverse de l’attachement.
Or, ce qui est étonnant, c’est la peur, parfois panique, qui peut s’exprimer lorsqu’on parle de détachement.

Il est essentiel de comprendre que l’attachement n’est pas de l’amour. Lorsque nous étions enfant, nous avons vécu un besoin d’attachement car nous étions dépendants et vulnérable. Et, les adultes, figures d’attachement étaient le sésame de notre mise en sécurité et notre préservation. Lorsque cela se passait bien. Entendez idéalement, lorsque nous avons eu la chance d’expérimenter un processus d’attachement sain, et rassurant.

Mais, aujourd’hui, maintenant devenus adulte, l’attachement est une devenue forme de possession qui reflète un besoin de contrôle conscient ou inconscient. L’attachement est, dans la majorité des cas, le résultat d’un jeu de pouvoir et de dépendance qui fait craindre la séparation. Cela peut générer de la frustration, un inconfort, des frictions…

Se libérer de l’attachement, ce peut être important dans le cadre d’anciennes relations amoureuses ou sentimentales, mais pas que.

C’est aussi nécessaire dans le cadre de relations passées d’ordre professionnel, amical, social… ou de relations actuelles.

Ce qu’il est important de comprendre c’est que l’attachement est purement mental, émotionnel et énergétique même si on ressent ses conséquences dans la matière.

Le détachement est aussi une pratique en tant que telle. 

Elle s’appuie sur le principe d’impermanence de la Vie et du caractère éphémère de toutes choses.

Le détachement est souvent plus facile pour les personnes qui ont intégré, et vivent en conscience, que cette vie n’en est qu’une parmi celles qui nous sont données de vivre.

De même il est beaucoup plus simple de faire un deuil et de pratiquer le détachement lorsque nous avons un haut degré de résilience. Attention, j’ai dit que c’était plus facile à vivre, pas que votre entourage pourra l’accepter facilement !

Mais à quoi bon donner trop d’importance au regard des autres… Est-il meilleur pour vous que les autres vous jugent bien et que vous demeuriez dans la souffrance ou être bien sans se préoccuper de ce qu’en pensent les autres. Dans tous les cas, ce qu’ils pensent de vous n’est pas qui vous êtes.

Personnellement, j’ai pris le parti de poser, il y a un bon moment maintenant, que : 

Ce que les autres pensent de moi,
ne me regarde pas
.

– Lætitia Trilleau

Et, mon ego… hé bien, il est bien obligé de faire avec.

Si vous choisissez d’en finir, bravo ! Y a plus qu’à 😉
Et l’exercice ci-dessous pourra vous y aider.

Les petits bonshommes allumettes, un exercice ludique pour se libérer de l’attachement

Etre un élément de l'attachement

Cette technique très ludique, répandue dans le monde de la thérapie et de l’accompagnement, a déjà fait ses preuves. Elle peut paraître simpliste. Pourtant, elle n’en est pas moins efficace.
D’ailleurs, il serait intéressant que l’humain simplifie sa vision de l’existence. Il y gagnerait beaucoup en confort et en bien être physique et mental

Personnellement, mon but est de vous simplifier la vie. Alors, quelle utilité de vous expliquer des méthodes compliquées et des théories fumeuses de schémas et figure d’attachement, style d’attachement, et autre théorie de l’attachement !

Tout ça, ce n’est que de la masturbation intellectuelle. Alors certes, cela pourrait vous permettre de comprendre. Mais comprendre n’a jamais réglé les problèmes de la psyché. L’expérience et la vie me le montrent tous les jours.

Donc, cela ne vous mènera à rien puisque vous ne ferez qu’essayer de mettre un pourquoi sur le comment, mais vous resterez avec votre problème initial…

Bref la théorie c’est bien, mais on ne vit pas en théorie.

Même si la théorie de l’attachement du psychiatre et psychanalyste John Bowlby (après les travaux de WinnicottLorenz et Harlow) est forte intéressante, elle ne vous sera d’aucune utilité pour vous sortir d’un processus d’attachement.

Pour faire, et avoir fait, réaliser, cet exercice à un grand nombre de mes consultants/clients/patients et pour l’avoir réalisé moi-même, je peux vous témoigner que les résultats sont parfois stupéfiants… s’il est réalisé correctement.
Si vous ne réalisez l’exercice qu’avec la tête et les mains, allez plutôt respirer en marchant dans la nature, ce sera plus bénéfique !

Pour que l’acte symbolique puisse s’opérer, il faut que vous soyez présent(e) à vous-même, disponible, centré(e) et connecté(e) à votre coeur.
Si ne serait-ce que cette partie-là est compliquée pour vous, cette méditation guidée peut vous être utile : Méditation guidée centrage et alignement

L’acte symbolique, lorsqu’il est bien nourri est efficace.

Les mystiques, les ésotéristes et les magiciens le savent depuis fort longtemps.

Et si se libérer de l’attachement ça ne fonctionne pas ?

Il ne faut pas hésiter à le refaire après avoir laissé s’écouler 3 semaines si le résultat n’est pas suffisamment « efficace ». Ce dernier mot me semble inapproprié mais je ne trouve pas de terme mieux adapté.

Mais,… par contre, il est essentiel que vous ayez la volonté réelle de couper ces liens d’attachement. Ou en tout cas de vous libérer des poids ou de la toxicité qu’ils recèlent. Ou dit autrement qu’il porte en leur sein.
Même si l’attachement n’est pas de l’amour, c’est parfois difficile de s’y résoudre car cette démarche est de l’ordre de l’affectif.

Il faut être courageux ou courageuse pour accepter de dire stop.

Si vous avez du mal, posez-vous sur la question du déni et du deuil. Peut-être que c’est encore trop tôt pour vous. Ou peut-être que vous avez besoin de cheminer avant de faire un trait sur le passé ou encore de le laisser aller cette configuration dans les bas du passé où on ne pourra pas retourner.

Si cela vous semble tout bonnement impossible ou si vous êtes dans la difficulté, autorisez-vous à vous faire accompagner.
Si vous le souhaitez, je suis à votre service. Nous pouvons faire ce travail d’introspection au cabinet, en extérieur ou à distance, tout en douceur, avec bienveillance et à votre rythme.

Et, si la personne revient vers moi avec force, c’est que c’est raté ? L’attachement est toujours là ?

Attention toutefois ! Il est probable qu’il y ait une phase de remous ou des frictions avec la/les personne(s) concernée(s) dans les jours qui suivent.
C’est le propre du travail dans l’éthérique.

Cela ne veut pas dire que ça n’a pas marché, au contraire ! C’est que l’énergie de l’attachement a été dégagée. Ou simplement la résistance de la forme-pensée concernée dont vous menacez l’existence qui exprime son mécontentement et lutte pour sa survie.

La méthode des petits bonhommes allumettes

Je vous mets le lien vers la vidéo de Jacques Martel qui a créé la méthode en bas du post. Mais, je vous avoue qu’elle est longue.

Donc sur le principe, je vous propose un tuto simplifié.

1- Préparation pour se libérer de l’attachement

Il vous faut une feuille et des feutres ou des crayons de couleur. Et avoir réfléchit au type (avec qui ou quoi cela se joue) d’attachement  sur lequel vous voulez travailler.
Puis, pensez à vous centrer et vous aligner avant de démarrer le travail. C’est incontournable pour avoir une bonne efficacité.

2 – Vous
Sur la partie droite, faites un bonhomme ou une bonne femme simplifié(e) avec le sourire.
Notez votre prénom et éventuellement votre nom en dessous.

3- Choisissez une personne ou quelque chose avec qui/quoi les liens d’attachement ou une relation se joue.nt

La présentation sera différente s’il s’agit d’une
personne ou d’un comportement (ou chose). Dans le premier cas, nous dessinons un autre bonhomme allumette, dans le second, nous dessinons un cadre, un ovale ou une autre forme selon votre ressenti avec la désignation du comportement ou de la chose.

4- Faire un cercle de lumière autour de chacun

Entourez-vous d’un cercle qui représente votre aura. Ce cercle ne vous enferme pas. Pour figurer ce fait, ajoutez des traits tout autour pour représentez la lumière qui en émane.

Faites de même autour de l’autre.

Le cercle de lumière symbolise l’idée que « Je veux ce qu’il y a de meilleur pour moi « et pour l’autre… même si je ne sais pas ce que c’est ».

5- Faire un cercle de lumière autour des deux

Certains dessinent le cercle avant d’y ajouter des rayons tout autour. pour signifier le « Je veux ce qu’il y a de meilleur pour nous deux… même si je ne sais pas ce que c’est« . Moi, je préfère faire uniquement les rayons.

Il n’y a pas d’intention à avoir dans notre idée de ce qui est le meilleur car cela est souvent au-delà de notre entendement limité d’humain. Ce qui est juste et bon sera défini par la conscience supérieure quel que soit le nom que vous lui donniez.

P.S.: J’espère que vous appréciez mes talents de dessinatrice numérique. 😉

6- Relier les 7 chakras de l’un et de l’autre

Ce sont les lignes d’attachement conscientes et inconscientes.
1- Chakra de la racine (coccyx)
2- Chakra sacral (nombril)
3- Chakra du plexus solaire (plexus solaire à la limite basse des cotes)
4- Chakra du coeur (au centre au niveau coeur)
5- Chakras de la gorge ( pomme d’adam)
6- Chakra du 3° oeil (racine haute du nez)
7- Chakra couronne (en haut de la tête)

Conscientiser ce à quoi cela correspond n’a aucun intérêt pour cet exercice ni dans la plupart des autres cas d’ailleurs. Le mental est, en général d’aucune utilité lorsqu’il s’agit d’un changement d’ordre sentimental ou émotionnel. Il s’agit simplement de leur dénomination.

7- Couper les liens pour se libérer de l’attachement

Couper la feuille en son centre pour couper les liens d’attachement. Cet acte symbolique redonnera à chacun sa liberté. L’attachement n’est pas de l’amour, c’est vouloir retenir l’autre.
Le vrai amour est d’accepter de lui donner offrir ce qu’il y a de mieux. Même si cela doit être la possibilité de s’éloigner s’il le souhaite. L’amour c’est vouloir le bonheur de l’autre quoi que cela implique.

Remerciez-vous pour avoir eu le courage de le faire.
Remerciez la Vie pour toutes les merveilles conscientes et inconscientes qu’elle vous offre.

Je vous souhaite de réussir à identifier tous les attachements qui vous possèdent.

Belle semaine à toutes et tous.

P.S. : Si vous sentez que votre problème est de l’ordre de la dépendance affective,
– cet article peut vous être utile : Se libérer de la dépendance affective
– ou ce cycle de Webconférence et atelier : Relations toxiques & dépendance affective, comment s’en sortir ?

Soyez libre à poster vos questions, retours d’expérience et commentaire ci-après.

Si vous le souhaitez, vous pouvez retrouver la vidéo de Jacques Martel ici.
Personnellement, je ne l’affectionne pas particulièrement mais les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. N’est-ce pas 😉

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8 commentaires sur “Se libérer de l’attachement et des relations toxiques

    1. Merci pour ton commentaire.
      Effectivement, ce n’est pas toujours facile. Quand on n’y parvient pas c’est l’ego qui refuse.
      Le pardon est pourtant essentiel pour se libérer de l’attachement.
      En coaching, on a un précepte qui dit que chacun fait au mieux selon ses croyances, valeurs et connaissances… pour le reste, il y a la compassion.
      Belle journée

    1. Bonsoir Nathalie,
      Merci de votre message. Votre question est judicieuse et légitime.
      Et la réponse est relative… Cela dépend de ce que vous ressentez comme juste pour vous.
      Si vous ressentez que les jeter suffit et que c’est fluide pour vous. Alors faites ainsi. Si vous ressentez que les brûler vous appelle et résonne en vous, alors brulez-les.
      La seule règle est : écouter ce qu’appelle votre intériorité en conscience.
      Si vous avez pris le temps de bien vous centrer et vous aligner avant de commencer, alors il vous suffira de suivre l’inspiration de votre coeur dans cet instant précis.
      Je vous souhaite une belle et douce libération.
      Bien à vous,
      Lætitia

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