Chez l’adulte à haut potentiel comme chez toutes les autres personnes, la dépression est la conséquence d’un processus d’inertie couplée à un excès d’immobilité physique qui nous mène jusqu’à un épuisement insurmontable. Cet excès étant manifesté par un déséquilibre entre l’activité mentale et ‘activité physique.
La principale différence est que chez l’adulte à haut potentiel, le risque de développer une dépression est bien plus élevée. Une multitude d’études en attestent.
Ainsi, malheureusement, la dépression chez l’adulte à haut potentiel est extrêmement courante. Elle se manifeste même avant l’âge adulte chez l’enfant touché de surdon. La surdouance est une autre appellation pour parler de haut potentiel. Certains disent l’enfant atteint de surdouance. Oui, comme s’il s’agissait d’une maladie… qui n’en est pas une. On peut aussi, de manière plus neutre dire sujet à surdouance.
Dans cet article, je vous propose d’aborder le pourquoi et le comment en sortir en discutant sur la bases d’études scientifiques, d’études cliniques et du témoignage de mon expérience personnelle et de celle de plusieurs membres de ma famille. Oui, il semble assez clair que cela ait un caractère héréditaire… chez nous, en tout cas.
La dépression chez l’adulte à haut potentiel, une question de potentiel ?
L’adulte à haut potentiel, comme chez l’adolescent précoce ou l’enfant touché par le surdon, la connaissance de ce potentiel identifié et reconnu, déjà utilisé à bonne fin, est une des causes qui amènent à la dépression. Attention, chaque cas étant différent, je fais ici une généralité ce qui signifie qu’il y a bien évidemment des exceptions et d’autres configurations. La dépression ayant différentes causes et sources.
Mais revenons à notre HP (haut potentiel plutôt à tendance HPI dans le profil que nous considérons ici). Conscient de sa grande capacité cognitive et de l’envergure de son potentiel, le sujet surdoué, comme on l’appelait avant, mise sur cette réserve de potentialités et de ressources. N’omettons pas de prendre en compte la rapidité et l’envergure de son raisonnement.
Sa réserve est sa source d’excellence et de performance lorsqu’il prend en charge un défi ou un dossier épineux. Or le HP à un fonctionnement de passionné. Il a tendance à s’investir trop, trop vite, trop en profondeur sans aucune retenue. Sauf évidemment s’il a appris à fonctionner autrement grâce à un apprentissage de régulation. Mais alors, il est bien moins sujet au risque de chuter dans la dépression liée à l’épuisement. En continuant, nous partons du précepte qu’ici nous abordons les cas d’HP à leur « état naturel » si je puis dire ainsi.
Pour prendre en main ce potentiel d’apprentissage supplémentaire, il lui faudra déployer une quantité d’énergie considérable.
A l’instar de tout autre humain. Sauf que les autres ont tendance à savoir qu’apprendre est couteux en temps, en attention et en énergie.
Ce besoin d’énergie supplémentaire est la porte qui s’ouvre vers le chemin qui mène à l’épuisement. Tout comme au burn out. Assez rapidement, le HP va développer la croyance qu’il est plus fiable, plus efficace et plus performant que les autres. Cela couplé au fait qu’il perçoit son corps comme une sorte machine organique dont il doit repousser les limites… La porte de l’extrémisme et de l’abus est vite ouverte et traversée.
A trop arpenter ce chemin et embrassant sa tendance naturelle à repousser les limites non encore dépassées. Notre haut potentiel, aussi appelé zèbre, s’enfonce ainsi dans une jungle hostile dont la traversée est harassante. Sans même avoir envisager qu’il serait utile de se préoccuper de vérifier s’il aura la capacité de rebrousser chemin… Si cette voie inconnue s’avère être un cul de sac.
Notre HP vêtu de ce qui pourrait être considéré comme une forme d’arrogance ou d’orgueil, mais qui n’en est point, s’avance donc vers sa perte sans s’en rendre compte.
L’arrogance n’est pas de mise, car il n’a tout simplement jamais expérimenté le « ce n’est pas dans ma capacité« . Pour lui, seul le « Y a qu’à se donner les moyens » existe. L’impossible semble improbable. Le « c’est en dehors de mes capacités » est tout juste inexistant.
C’est donc ce potentiel qui semble sans limite qui est le laisser-passer pour investir la demeure de la dépression liée au surmenage.
Notre HP est donc conscient de ses capacités cognitives mais pas de la limite de son énergie. Pourtant, en jouant à des jeux vidéo (comme c’est souvent le cas enfant ou ado car le HP aime ce qui est numérique, mathématique, virtuel… ce qui n’a de limites que celle de l’imagination et de concevable) il aurait dû comprendre que la barre de vie n’est pas que conceptuelle et qu’elle correspond à un réservoir de ressources réellement existante dans la vraie vie. Sauf que sur ce coup-là, il est passé à côté.
Mais ce n’est pas une fatalité. Cela s’apprend.
Une question de mal-être
Certains ex-enfants précoces ont expérimenté la différence. Ce sentiment d’être inadapté. Une impression d’incompréhension et de rejet des autres. Il s’est toujours senti différent et s’est renfermé sur lui-même, s’est réfugié dans son monde intérieur si vaste et sans limite au point de se couper du monde extérieur. D’autant plus que dans son univers interne tout va vite et s’opère instantanément alors que dans le monde de la matière tout est lent, dense, limité et difficile à mettre en place. Ca prend beaucoup beaucoup plus de temps de réaliser dans la matière que de concevoir intellectuellement !
Certains ont même pensé dur comme fer qu’ils devaient être adoptés compte tenu de l’incompréhension que leur présentaient leurs parents.
Ainsi, notre vilain petit canard ressentait clairement sa différence dans son monde intérieur. Et le monde extérieur lui rendait bien.
Souvent, il suffit de trouver un groupe de personnes ayant des aptitudes de haut niveau ou des personnes qui ont de l’esprit ou de l’humour. Ce dont le HP à vraiment besoin, c’est de trouver un groupe social adapté pour arrêter de se replier sur lui même en échangeant et en partageant avec d’autres êtres sur des sujets qui l’intéresse ou l’interpèle.
Une question d’absence de but, de cadre, d’horizon(s)
La dépression chez l’adulte à haut potentiel doit être un signal d’alarme indiquant qu’il faut considérer une possibilité de surmenage. Mais elle ne doit pas être considérée comme alarmante, au contraire ! L’état de dépression est un symptôme qu’il faut toujours prendre en compte avec attention. Il est un signe fort qu’il est nécessaire de ralentir ou de tout stopper pour observer les éléments en présence et travailler à modifier ce qui est dysfonctionnel ou déséquilibré.
Attention psychologues et psychiatres, je vous vois… ne lâchez pas les chiens ! Je vous rappelle que mon métier est orienté objectif, solution, changement et transformation ! Mon point de vue m’appartient, et je l’assume pleinement.
Une fois le constat de la dépression et la déprime faite, il est temps de se remuer et de remettre les choses en ordre.
L’avantage de notre HP, c’est son potentiel d’adaptation, de transformation et de résilience. Abandonner quelque chose pour passer à autre chose de but en blanc, il sait faire. Alors, pourquoi ne pas utiliser cette capacité ? Pour cela, il va falloir s’activer. Car, tout est là. S’il y a mouvement raisonnable et raisonné avec mesure et la création d’un nouvel équilibre, la dépression s’envole. Sauf évidemment si cette dépression est liée à un choc traumatique (physique, psychique, émotionnel…). Dans ce cas-là il sera nécessaire d’initier un travail en profondeur. Dans tous les autres cas, cela passera par un changement de rythme et d’hygiène de vie à définir en fonction de l’équilibre de chacun :
- Faire le point de tout ce qui est contraignant dans la dépression.
- Se mettre en mouvement : faire du sport, bouger, marcher, sortir de chez soi,… avoir une activité créative ou artistique, une activité de ressourcement et méditer ou contempler
- Trouver un objectif valable et motivant ou un projet peu couteux à réaliser
- Se mettre en mouvement : faire du sport, bouger, marcher, sortir de chez soi,… avoir une activité créative ou artistique et une activité de ressourcement et méditer ou contempler
- Définir des axes stratégiques pour aller vers l’objectif.
- Se mettre en mouvement : faire du sport, bouger, marcher, sortir de chez soi,… avoir une activité créative ou artistique et une activité de ressourcement et méditer ou contempler
Oui, je sais j’ai écris trois fois la même chose. Et, ce n’est pas fortuit. C’est pour bien illustrer la répétition et la constance nécessaire. Et, je tiens à préciser que cela doit être fait avec mesure.
Le point essentiel dans tout cela, c’est donner un axe de travail à l’intellect et mettre le corps en mouvement. Pour sortir de la dépression liée au surmenage, il va falloir bouger son corps. Un peu comme si on s’était pris pour un vieux chêne. Sauf qu’on en est pas un, alors, il va falloir se secouer pour faire tomber la mousse et le lichen qui ont poussé sur nous.
Vous en êtes où ?
Si vous en arrivez à ce niveau de l’article, c’est que le sujet vous concerne soit directement soit pour un proche ou un patient.
Pour pouvoir sortir de l’engrenage de la dépression liée au surmenage, il est très opportun de trouver du sens ou tout au moins donner un sens au quotidien. Et c’est le bon moment pour se poser, ralentir et faire le point. Ou encore mieux réaliser une série d’introspections profondes.
Alors posez-vos cette question à tiroir :
- Nous avons tous une place dans l’univers, où est donc la vôtre ? Qu’est-ce qui compte le plus pour vous ?
- Pour la trouver, demandez-vous ceci : L’univers m’a offert ce surdon… mais pourquoi ? De quelle manière peut-il être utile ou nécessaire pour ma contribution à l’humanité ?
- Quelle est la mission que je porte en moi et que tout mon être tend à réaliser durant ma vie qui nécessite que j’ai ces capacités bien particulières ?
Oui, parce que bon, c’est bien beau tout ça, mais on n’offre pas une ferrari quand on sait que la personne a bien davantage l’utilité d’une 2 CV !
- La recherche de sens est un processus libérateur qui transformera votre vie.
- Vous souhaitez quitter votre habit de chenille qui se traine ventre au sol pour revêtir celui du papillon caché en vous ?
Ce qui génère la dépression liée au surmenage chez le HP, c’est un déséquilibre entre la charge énergétique dépensée par l’intellect par rapport à la décharge énergétique consumée par le corps mis en mouvement. Et, ce phénomène est amplifié lorsque le mental est dans le brouillard par manque d’axe ou de direction à donner à ses réflexions.
Vous êtes sceptique ?
Ok, je peux l’entendre et le comprendre. Mais, par principe, vous devriez essayer avec toute la bonne volonté que vous pouvez y mettre.
Si vous avez du mal à faire le premier pas, ou à trouver un sens, et/ou si vous souhaitez être accompagné(e), je suis à votre service. Il vous suffit de réserver votre rendez-vous.
La méditation vibratoire est aussi un moyen intéressant, des séances de groupe sont proposées deux fois par mois sur Mougins. Renseignement ici
Vous pouvez participer au Webatelier Dépasser les dons. Il aura lieu en direct jeudi 5 décembre à 19h30 et sera ensuite disponible en replay ici
J’ai confiance en vous, je sais que vous choisirez de vous prendre en main.
Prenez le temps. Quand ce sera le moment, vous le saurez ou pas !
Parfois, il faut juste décider de se cravacher un peu 😉
D’ici-là prenez soin de vous.
Et n’oubliez pas, l’univers a un plan pour chacun de nous !
Partager la publication "La dépression chez l’adulte à haut potentiel"
4 commentaires sur “La dépression chez l’adulte à haut potentiel”
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
Merci beaucoup de cet article qui éclaire bien des points en moi. Je comprends mieux certaines choses maintenant. Belle journée à vous et merci d’être là
Avec plaisir 🙂
Merci
Je vous souhaite une agréable journée.
Vous devriez avoir honte de publier un tel article…je pense que vous ne savez pas de quoi vous parler. Vous véhiculez des stéréotypes et plus encore.
Formez-vous !!
Bonjour,
Merci de votre commentaire.
Je ressens beaucoup de colère au sein de celui-ci et cela m’interroge.
Qu’est-ce qui vous fait dire ou penser qu’il s’agit de stéréotypes ? Et qu’est-ce-qui vous fait dire ou penser que je ne sais pas ce dont je parle.
Il serait peut-être intéressant de pouvoir aller plus en profondeur et d’en discuter pour que que nous puissions, vous et moi pour faire la lumière sur les points qui ont généré votre colère.
Vous avez tout loisir de me communiquer vos disponibilités et indisponibilités.
Je vous souhaite une agréable journée.