J’ai une grande nouvelle pour vous en ce jour :
L’humain n’est pas un ruminant !
Si si, je vous jure !… Au sens propre en tout cas. À moins que vous ne considériez un humain comme une vache à lait ! Mais ça, ce n’est qu’un point de vue et un autre débat.
En tout cas, la rumination n’a aucun effet bénéfique pour vous. La vache rumine car elle a besoin de le faire pour que son estomac fonctionne correctement et que sa digestion se passe dans les meilleures conditions.
Pourtant, avez-vous remarqué à quel point l’humain rumine ?
Quel est donc le bénéfice et la source de cette rumination ?
Vous voyez un lien avec votre digestion ?
Prenons un exemple bateau pour illustrer.
Voici quelques mois que Ginette, la blondasse de l’accueil, vous tape sur le système. Mais vous avez choisi de faire profil bas en attendant l’occasion de lui rabaisser le caquet. [Oui, je sais l’exemple n’est pas très… Mais cela arrive, c’est humain !]
Et voilà que l’occasion se présente enfin. Elle a fait une grosse bourde sur le dossier de Topclient et vous avez tous les arguments qu’il vous faut pour accomplir votre vengeance personnelle. Mais au lieu de cela, au moment fatidique, vous manquez de répartie et votre tirade se révèle devenir un grand flop à cause de Dupont qui a tout fait foirer.
Vous retournez donc, en faisant profil bas (à nouveau) dans votre bureau, seul(e) fasse à votre écran.
C’est là que la rumination démarre (ou plutôt re-démarre). J’aurais du dire ci ou ça. Et si Dupont était arrivé 5 minutes plus tard. Ou, si ça avait été Paul qui était venu plutôt que lui….
Mais pourquoi ? Pourquoi faire ça !?!
A quoi est ce que cela peut bien nous servir ?
Quel bénéfice tirez-vous de cette auto-flagellation mentale ?
A digérer ?
A accuser le coup pour passer à autre chose peut être…?
Selon les psychologues, cela viendrait de notre mode de fonctionnement lié au « faire« .
Lorsque nous ne faisons pas quelque chose. Quand les choses ne fonctionnent pas parfaitement, notre esprit cherche à éliminer le problème pour améliorer le résultat. Et nous rentrons dans le « pourquoi » et les « si ».
La rumination est très utile… Dans certains cas matériels de notre monde extérieur.
Or, dans le cas étudié, le problème est la frustration résultant de notre manque de repartie. C’est un problème immatériel de notre monde intérieur et plus spécifiquement mental. Notre mode « faire » est donc inadapté.
Pour trouver des sources de résolution, notre mental va s’affairer à faire remonter à notre conscience nos vécus liés au manque de répartie et nos moments de frustrations. Car, notre inconscient pense que c’est ce qui nous intéresse.
Résultat des courses : notre moral se dégonfle comme un soufflé sorti trop tôt du four. Nous sommes encore plus frustré(e) et notre taux d’estime de soi et de joie est en chute libre !
Alors comment sortir de la rumination ?
Finalement, sortir de la rumination, ce n’est pas tellement sorcier (sur le papier ou en théorie). Il suffit d’opérer un peu comme on change d’application sur notre tablette. En passant du mode « faire » au mode « être ». Un peu comme on bascule du mode avion au mode connecté. Ou en changeant d’application comme lorsque celle qui est active et à l’écran n’est pas celle dont nous avons besoin.
C’est comment le monde en mode « être » ?
La base du mode être est que l’on est dans le présent ici et maintenant.
Lorsqu’on est, on est dans le présent. Le futur n’existe pas et le passé n’existe plus.
Le levier est donc d’accepter que ce que vous avez fait ou vécu était la meilleure chose possible pour vous dans votre réalité et conscience du passé. Mais aussi en acceptant que quoi qu’il arrive, vous ne pourrez plus rien changer du passé. Il faut donc reconnaître ce qu’il est et composer avec.
Si vous lutter contre cela, vous vivrez dans les regrets et les remords en ruminant. Or, cette rumination sera un frein inéluctable à votre bonheur.
Le mode être est ici. Dans votre bureau ! Vous n’êtes donc pas à l’accueil. Il n’y a aucun intérêt de regretter de ne pas être ailleurs.
Le mode « être » est un mode sans regret.
Lorsque nous sommes, nous sommes nous-même, suffisant(e) tel(le) que nous sommes, parfait(e) dans notre imperfection.
On est juste soi, ici et maintenant.
Les circonstances et conditions sont considérées comme uniques à chaque ici et maintenant. Nous faisons toujours au mieux avec ce qui est là, présent.
Comme nous faisons toujours au mieux, avec conscience, il n’y a donc aucun regret à avoir. D’autant plus que nous sommes conscients que nous n’avons aucun moyen de changer quoi que ce soit puisque l’action est finie et passée donc non-modifiable. Il faut donc lâcher prise et passer à autre chose. Vivre le moment présent.
Et quand ce n’est pas possible ou qu’il y a des conséquences psychologiques, on fait quoi ?
Il est surtout non-nécessaire de se flageller !
Alors, certes vous ne pouvez pas changer ce qui s’est passé mais vous pouvez changer votre souvenir de l’événement, votre perception de ce qui s’est passé.
Cela ne changera pas ce qui s’est passé mais vous pourrez lever le frein, le poids qui y est attaché.
Pour cela, votre coach peut vous accompagner à transformer ce souvenir.
Pour finir, ce qui change, ce n’est pas le changement car le changement est constant. Ce qui change c’est la manière de changer.
Au lieu de vous accrocher au passé comme une chenille à son cocon, embrassez plutôt le changement comme un défi grisant, une opportunité de vivre la vie de liberté que vous méritez jeune et beau papillon !
Bientôt, je vous parlerai de présence. La présence à Soi et la présence aux autres.
Je vous invite à poster vos commentaires, questions et remarques sur la page du blog pour que je puisse en prendre connaissance et vous répondre.
Très bonne semaine à tous.
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4 commentaires sur “La rumination n’est utile qu’aux vaches !”
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Interessant ce concept de filtrer les points. Ne faire front que face à ceux qui offrent une ouverture. Ca me fais penser à l Aikido. Trouver le bon mouvement et se fondre dans l’énergie de l’autre. Mais pour les autres points, s’ils nous tiennent à coeur comment les défendre ?
Bonjour. Pour les autres points, il n’est pas question de jeter l’éponge. L’idée c’est de trouver un autre angle d’attaque, de changer de point de vue ou d’élargir notre champs des possibles. Résister à contre courant est épuisant. En aïkido, c’est exactement la même chose. L’aïkido cherche à s’infiltrer dans le courant pour s’en servir. Il ne fait pas front. Pourtant, il arrive à ses fins et passer à travers les embûches. Cherchez des solutions créatives, innovantes 😉
Merci pour cet article intéressant. Je vais essayer d’être un peu plus.
Etre présent à Soi, pour Soi et la première étape pour vivre pleinement sa vie ici et maintenant. Cette recherche est le chemin qui mène à la plénitude. C’est un entrainement de tous les jours. Bientôt, je publierai un article sur la présence à Soi justement.
A bientôt